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Par renal le 1 Février 2015 à 09:23
Extraits du livre « Vivre en paix »
De Thierry Janssen
Thierry Janssen nous invite à explorer le fonctionnement de notre esprit et démontrer les mécanismes de notre personnalité pour découvrir la vérité de notre âme. Retrouver l’intimité de soi dans l’instant présent comme la seule réalité que nous puissions transformer, abandonner notre souffrance, choisir de pardonner à soi-même et aux autres : telles sont quelques-unes des voies que l’auteur nous invite à parcourir pour trouver le chemin de la paix.
« L’être humain ne se construit qu’en relation avec d’autres êtres humains. Vivre en paix est donc le fruit d’une réflexion commencée dans mon enfance et nourrie par de nombreux rencontres déterminantes et initiatique. Il serait trop long d’en dresser ici l’inventaire, néanmoins j’aimerais rendre hommage aux héritiers des traditions bouddhiste et taoïste qui les premiers ont déclenché le processus de mon réveil. »
« Pour arrêter de souffrir, il faut accepter de vivre dans le présent, en profond contact avec nous-mêmes, au-delà des illusions du passé et du futur, dans la pleine potentialité de l’instant. Nous découvrons alors que le présent est le temps de l’amour. Nous pouvons nous pardonner et pardonner aux autres. Nous quittons la peur. Nous commençons à nous réveiller. »
« Ma pratique de la vie m’a appris qu’il est impossible d’éveiller autrui à une réalité plus large si on ne témoigne pas de cette réalité dans chacune des actions concrètent de sa propre vie. Il n’y a donc pas lieu de convaincre mais seulement de témoigner et de proposer. »
« Rester en dehors de la vie nous prive de l’occasion d’apprendre qui l’on est. »
(A suivre….)
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Par renal le 28 Janvier 2015 à 09:28
Extraits du livre : « Divine blessure »
De Jacqueline Kelen
Résumé : Guérir, se débarrasser de nos maux pour accéder au bonheur, cela semble être une obsession dans notre monde moderne. C’est aussi le meilleur moyen d’anesthésier notre conscience et d’étouffer les questions métaphysiques. Jacqueline Kelen combat cette tyrannie du confort, qui voudrait faire l’impasse sur la vocation spirituelle de l’humain. Les modèles qu’elle convoque ici (Achille et Ulysse, Lancelot et Tristan, Osiris dépecé. Jacob, le Christ crucifié) nous rappellent tous que l’homme accède sa plénitude aussi par l’épreuve.
« La société qu’on a appelée de consommation est dangereuse pour l’âme, pour la liberté, parce qu’elle nie ou étouffe le désir, l’espérance, parce qu’elle a réponse à tout, remède à tout, par ce que l’idée de manque la terrifie. C’est pourquoi elle refuse la fragilité, la vieillesse, le nomadisme et la précarité, l’inquiétude, le trouble et l’insomnie, c’est pourquoi ses citoyens veulent du bonheur, de l’argent, de la sécurité. »
« L’homme blessé, en marche, se voit exposé à toutes les rencontres, à d’autres déchirure. Il se retrouve libre et seul, immensément fragile, à l’abri de rien parce qu’en quête de tout. Avançant sur le chemin, il aimera de plus en plus sa vulnérabilité qui n’est pas faiblesse, sa sensibilité qui est chant du cœur. C’est une fragilité qui n’a pas besoin d’être protégée, c’est une blessure qui ne réclame nulle guérison. Cette fragilité est la musique de l’être, sa nudité essentielle et indestructible. »
« Dès qu’un individu sort de l’égocentrisme, il devient extrêmement vulnérable. Cette fragilité est sa richesse mais tout d’abord elle le surprend, le gêne et il cherche à la cacher. »
« J’appelle fragilité la capacité à être touché. Ce n’est pas le contraire de la force mais de l’insensibilité »
« Dès qu’il tient sur ces jambes et s’aventure un peu, tout enfant fait l’apprentissage de la vie par des plaies, des bosses, des chutes, en se cognant, en se brûlant. Cela ne désigne pas une voie de souffrance ni un monde de douleur, mais rappelle qu’être vivant, c’est être touché souvent et parfois bouleversé. »
« La fraternité n’est pas une loi extérieure, c’est un sentiment profond auquel un être humain peut accéder, et un homme brisé davantage susceptible d’éveiller en l’autre ce noble sentiment qu’un homme en parfaite santé, qui jouit des richesses et du bonheur. »
« La blessure d’autrui, qu’elle affecte un homme ou une divinité, recèle un pouvoir caché ; elle met à l’épreuve notre capacité d’amour. Elle n’est donc pas moins terrible pour celui qui la rencontre que pour celui qui l’a reçue. »
« Nul n’est capable de véritable charité s’il n’a pas été lui-même transpercé, humilié. »
« La compassion commence par un seul geste, celui de se pencher, de regarder, d’écouter autrui. Elle est discrète et attentive, elle ne fait pas d’éclat, mais offre toute la chaleur dont un individu est capable. Elle est d’abord un élan qui porte vers l’autre, le fameux prochain, quel qu’il soit, à la Facon dont on pratiquait l’hospitalité dans l’Antiquité grecque : on accueillait l’étranger sans même lui demander son nom, ni les raisons de son passage. C’est l’élan premier –la voix du cœur- qui fait spontanément tendre la main à une personne âgée, qui relève quelqu’un qui vient de tomber. Au fond, un seul geste compte et c’est celui qui coûte le plus : prendre l’autre dans ses bras, le serrer sur son cœur. Cela suffit, souvent, à apaiser de grandes douleurs, cela dépasse toutes les thérapies savantes et bavardes. Mais peu d’hommes savent offrir cette élémentaire chaleur d’humanité. »
« Au combattant spirituel, Dieu ne demande pas de subir et de souffrir, mais d’œuvrer à partir de la maladie, de transfigurer les coups et les blessures qu’apporte l’existence. » Fin
Un livre assez profond, qui fait du bien. Bonne lecture. Renal
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Par renal le 4 Janvier 2015 à 10:15
Extraits du livre « Le jour où j’ai appris à vivre »
De Laurent Gounelle
« Chacun, par ces actes, ses paroles, son état d’esprit et ses émotions, influe sur son entourage, et puis cela se propage comme des ondes à la surface de l’eau. Forcément. Rien n’est neutre, tu sais. Au final, chacun de nous a un impact sur le monde. Et quand on a trouvé sa mission, on a un rôle à jouer, un rôle utile à l’humanité, aux êtres vivants, à l’univers. C’est pour ça que chacun de nous a des talents qui lui sont propres, même si, pour la plupart des gens, ces talents restent cachés au fond d’eux, n’attendant qu’à émerger et être cultivés. D’ailleurs découvrir nos talents est aussi un moyen de comprendre notre mission. »
« Ce qui est troublant dans la vie, c’est que tout ce qui nous arrive, en positif comme en négatif, en joies comme en drames sert secrètement un seul but : éveiller notre conscience, car c’est seulement là que nous devenons pleinement nous-mêmes. »
« Le monde est la résultante de nos actes individuels. Se charger soi-même est la seule voie vers un monde meilleur. Un monde meilleur où il fait bon de vivre. »
« Si chacun de nous était conscient de l’immense valeur qui est la sienne, c’est toute la face du monde qui serait chargée. Mais on vit dans une société où l’on dit rarement aux gens le bien que l’on pense d’eux. On a beaucoup de pudeur à l’exprimer, et finalement, beaucoup de retenue : chacun garde secrètement en soi ses opinions positives comme des graines qu’on laisserait se dessécher au fond de sa poche au lieu de les semer ou de les confier au souffle du vent, à la terre et à la pluie. C’est peut être la raison pour laquelle les gens ne sont pas habitués à recevoir de tels messages, et c’est difficile de faire un compliment sincère à quelqu’un sans que ce soit mal interprété ou que l’on vous prête des intentions sournoises. Et si par une chance inouïe votre sincérité n’est pas remise en cause, alors cette personne va souvent tenter de minimiser par tous les moyens la qualité que vous lui prêtez, dans un élan de modestie qui cache l’embarras à recevoir un cadeau aussi inhabituel. » Fin
Encore un livre très riche, plein de sagesse. J’espère que tous ces extraits vous donneront envie de le lire. Renal
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Par renal le 3 Janvier 2015 à 10:31
Extraits du livre « Le jour où j’ai appris à vivre »
De Laurent Gounelle
Résumé : Imaginez : vous vous balader sur les quais de San Francisco un dimanche, quand soudain une bohémienne vous saisit la main pour y lire votre avenir. Amusé, vous vous laissez faire, mais dans l’instant son regard se fige, elle devient livide. Ce qu’elle va finalement vous dire… vous auriez préféré ne pas l’entendre. A partir de là, rien ne sera plus comme avant, et il vous sera impossible de rester sur les rails de la routine habituelle. C’est ce qui va arriver à Jonathan dans ce nouveau roman de Laurent Gounelle. A la suite de cette rencontre troublante, il va se retrouver embarqué dans une aventure de découverte de soi ponctuée d’expériences qui vont changer radicalement sa vision de sa vie et de la vie. Ce roman, dont l’intrigue est basée sur des expériences scientifiques réelles, éclaire d’une lumière nouvelle notre existence et nos relations aux autres, et apporte un souffle d’air pur dans notre vie.
« Nous sommes des êtres complets et la nature nous amène à le ressentir profondément, alors que la société crée en nous le manque. Elle sait nous faire croire et nous faire ressentir qu’il nous manque quelque chose pour être heureux. Elle nous interdit d’être satisfaits de ce que nous avons, de ce que nous sommes, elle ne cesse de nous faire croire que nous sommes incomplets. »
« Tu ne trouveras jamais le bonheur à l’extérieur, vois-tu. Tu peux passer ta vie entière à courir après des tas de choses : si tu cherches au mauvais endroit, tu ne trouveras rien. Et plus tu vas obtenir de plaisirs en provenance de l’extérieur, plus tu vas conditionner ton cerveau à se tourner vers l’extérieur pour y chercher des sources de satisfaction. En toutes circonstances, notre cerveau nous amène en effet à faire ce qu’il croit être le mieux pour nous. Le problème, c’est qu’il prend ses décisions en fonction de notre vécu. Si tu offres à ton cerveau des sources de contentement surtout externes, il te poussera de plus en plus à l’extérieur de toi-même. »
« Plus tu te tourneras vers l’extérieur pour chercher des satisfactions, plus tu ressentiras le manque. Plus tu courras après tes désirs, moins tu seras satisfait. »
« En fait, je ne crois pas que l’on puisse retirer des choses en nous, que ce soient des désirs ou quoi que ce soit d’autre. On ne peut qu’ajouter. Ajouter en nous des choses qui sont plus fortes que nos désirs, des choses qui vont transcender nos désirs et nous nourrir, nous illuminer au point de nous faire oublier. Juste oublier. Alors nos désirs s’évaporent d’eux-mêmes. Ils se dissolvent. Ces choses sont celles qui nous permettent d’exprimer qui on est véritablement, et ce que pour quoi on est fait. Ces choses qui nous apportent un contentement, une joie qui vient du plus profond de nous-mêmes. Et pour ça, il faut s’accorder de l’espace et du temps rien que pour soi. Laisser émerger des choses… Apprendre à décoder les messages de ton cœur, de ton corps. »
« Ce que l’on déteste chez les autres est parfois ce que l’on n’accepte pas en soi. » (A suivre....)
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Par renal le 24 Novembre 2014 à 13:59
Extraits du livre : « Accomplis ce pour quoi tu es fait »
D’Anselm Grün
« Dieu ne peut se loger que dans un cœur largement ouvert, il ne trouve pas sa place dans les espaces petits et exigus. L’étroitesse d’esprit n’abrite que nos propres représentations de Dieu et non le Dieu véritable. Quand on a un grand cœur, on est libéré de cette fâcheuse tendance à juger les autres et à se mettre en colère contre eux. On ne tient plus, envers et contre tout, à des normes rigides, parce qu’on a ressenti le souffle de la liberté de l’Esprit divin. »
« Quand on a appris à se connaitre, on jette sur soi-même et donc sur les autres un regard plus indulgent. On est aimable par désir et non par devoir, et l’amabilité reflète alors l’ouverture du cœur. »
« La spiritualité authentique ses distingue par cette capacité à voir le bien même en celui qui semble méchant ou qui agit mal. Je ne ferme pas les yeux sur le mal, mais je regarde plus loin pour atteindre le noyau de bonté en lequel je crois. »
Ici se terminent les extraits de ce très beau livre, très profond, riche en spiritualité. Merci à ceux qui se sont arrêtés sur ses extraits. Renal
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Par renal le 20 Novembre 2014 à 09:23
Extraits du livre : « Accomplis ce pour quoi tu es fait »
D’Anselm Grün
« L’amour qui émane d’une personne reste la preuve parfaite de son degré de spiritualité. Attention, n’oublions pas de distinguer entre exigence d’amour et amour véritable. Il ne suffit pas non plus d’affirmer l’importance de l’amour, sans jamais l’éprouver ni le donner. L’amour se traduit d’abord par un sentiment de bienveillance et chaleur ressenti auprès d’une personne qui rayonne. Au contraire, certaines personnes qui prônent l’amour du prochain montrent pourtant un visage dur qui n’exprime absolument pas l’amour. Nous pouvons ensuite remarquer que l’amour se traduit par l’engagement envers son prochain, par la volonté de le soutenir en cas de besoin, sans calcul ni espoir de retour. »
« Nous pouvons faire naître la paix en nous grâce à un dialogue incessant avec nous-mêmes. Jamais il ne faut réduire au silence nos émotions, mais au contraire les prendre en compte et dans un échange avec elles, tenter de les comprendre. Il est important aussi de prendre en compte nos passions, de songer à la place que nous voulons leur donner. Les émotions et les passions ne seront ainsi plus des adversaires, elles seront bien plutôt à notre service. »
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Par renal le 17 Novembre 2014 à 09:30
Extraits du livre : « Accomplis ce pour quoi tu es fait »
D’Anselm Grün
« Si nous sommes reliés à nous-mêmes, nous ne submergerons pas nos amis avec des attentes démesurées. Nous recevrons et nous pourrons aussi donner. Nous ne nous sentirons pas obligés de prouver quelque chose. Nous pourrons en toute simplicité être et laisser les autres être. Nous jouirons de l’amitié sans nous y accrocher. Il est par ailleurs, dangereux d’utiliser la religion pour cacher une incapacité à nouer des relations. Si l’on pense n’avoir besoin que de Dieu sur sa route, on refoule forcément son besoin de véritables relations humaines. »
« La prière n’est pas toujours synonyme de dialogue, car elle est en premier lieu une rencontre avec Dieu. Or, je ne peux le connaître qu’au travers de ma propre vérité, en me tenant dans l’ouverture et la transparence devant lui. Pour cela, l’essentiel n’est pas la piété, mais la sincérité : je m’assois devant Dieu et laisse émerger tout ce qui Se présente, sans pour autant analyser mes pensées. Je les présente tout simplement à Dieu sans oublier de laisser parler mes sentiments, mes craintes et mes pressentiments, mes déceptions et mes blessures. Je peux naturellement utiliser les mots, confier à Dieu mes états d’âme et les humiliations subies. Ensuite, je vais essayer de rester calme et d’écouter la voix de Dieu au cœur de ce silence. Je vais le plus souvent, ne rien entendre. Mais le seul fait d’épier ce silence va me transformer car je laisse Dieu me remettre en question et cela, déjà, opère une métamorphose en moi. »
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Par renal le 11 Novembre 2014 à 10:30
Extraits du livre : « Accomplis ce pour quoi tu es fait »
D’Anselm Grün
« L’agressivité fait partie intégrante de moi-même. Elle me donne la force de me frotter aux difficultés et de prendre ma vie en main. Elle règle le rapport entre proximité et distance. L'utiliser comme énergie vitale ne signifie pas qu'il faille s'énerver contre les autres. Mieux vaut s'en servir, au contraire, pour fixer des limites et pour prendre à bras le corps les problèmes qui se présentent. Lorsque je la réprime ou que je me laisse déterminer par elle, elle s'exprime par la colère et le ressentiment : je m'oppose à tout et à tous, je suis continuellement insatisfait. »
« La tristesse est inévitable chez un être humain. Nous ne baignons pas toujours dans la joie et nous ne devons pas éviter de vivre. L’affliction : le chagrin consécutif à un deuil, le regret de ne pas avoir vraiment vécu ou encore les illusions perdues. Tous ces sentiments font partie de l'apprentissage de la maturité. Parfois, ils permettent même à notre créativité de s'épanouir. D'ailleurs, si je ne les affronte pas, ils se transforment en tristesse. »
« Dans le fond, la tristesse vient de ce que nous exigeons trop de la vie ; puisque nos rêves ne se réalisent pas, nous réagissons par la tristesse comme un enfant vexé. »
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Par renal le 9 Novembre 2014 à 11:44
Extraits du livre : « Accomplis ce pour quoi tu es fait »
D’Anselm Grün
« Quand les hommes entament un chemin spirituel, sans avoir comblés les besoins humains fondamentaux, ils développent une spiritualité qui trahit leur immaturité. Leur spiritualité met les autres mal à l’aise. Ils parlent de Dieu, mais leur discours n’est pas à la hauteur du Dieu tout-autre. Ils traitent Dieu d’une façon infantile, ils le mettent sur le même plan qu’un père ou une mère. Ils aspirent à ce sentiment de sécurité qu’ils éprouvent en Dieu, mais ils restent centrés sur eux-mêmes. Ils ne s’intéressent pas vraiment aux autres et à leur détresse. Ils restent sourds aux questions de notre temps. Notre être doit toucher les autres et les éveiller à la spiritualité, nous devons pour cela réaliser en nous la maturité sur les deux plans : humain et spirituel. »
La véritable richesse est en nous. Jésus parle de la pierre précieuse et du trésor dans le champ, la perle fine ou le trésor sont en fait, à chercher dans le champ de notre âme car ils symbolisent le vrai soi. Nous ne trouverons la paix qu'en trouvant la richesse en nous même. La richesse extérieure, d'après Carl Gustave Jung, rend le masque que nous portons encore plus épais. Nous nous camouflons de plus en plus derrière ce masque et perdons, par-là même toute relation à notre moi. »
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Par renal le 6 Novembre 2014 à 09:42
Extraits du livre : « Accomplis ce pour quoi tu es fait »
D’Anselm Grün
« L’humilité exige que nous prenions en compte, en toute sincérité, notre part d’ombre et que nous nous réconcilions avec elle. Se montrer humble, c’est avoir le courage de descendre dans les abîmes de notre âme, là où se trouve tout ce que nous avons refoulé et qui attend d’être libéré par notre conscient. Seule la bienveillance du regard que nous portons sur le refoulé peut lui redonner sa place. »
« Prendre le risque de l’intimité, être capable de nouer des relations positives avec les autres sont des preuves de maturité ; celle-ci repose sur une condition sine qua non : il faut posséder un sens aigu de sa propre valeur. Je dois pouvoir savoir qui je suis. Sans une idée claire de notre identité, nos relations avec les autres sombrent dans la dépendance, voire dans la soumission. » (Erik Erikson)
« Voici maintenant comment Erikson décrit le stade de l’intégrité : « il signifie l’acceptation de son cycle de vie, unique et singulier, et des êtres qui devaient nécessairement se trouver là et qui ne pouvaient être remplacés par personne d’autre. Il signifie un amour nouveau et différent pour ses parents, libérés du souhait de les voir différents de ce qu’ils ont été, et la possibilité de se considérer contre seul responsable de sa vie. »
« L’intégralité ne peut naître que si chacun accepte et transforme la vie qui lui, est donnée tout en consentant à sa finitude. En disant oui à cette vie que Dieu m’a offerte, je vais pouvoir la construire consciemment, me réconcilier avec les limites qui sont les miennes et faire fructifier à l’intérieur de ces limites les talents que je possède. »
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Par renal le 4 Novembre 2014 à 09:30
Extraits du livre : « Accomplis ce pour quoi tu es fait »
D’Anselm Grün
Le conte des trois langues
Un comte suisse envoie son fils chez un maître afin qu'il apprenne des choses sensées et importantes. Le fils revient un an plus tard. Il a appris le langage des chiens et décrypte leurs aboiements. Le père est furieux et l'envoie chez un autre maître. Cette fois, il apprend la langue des grenouilles et la troisième année, la langue des oiseaux. Le père déçu ordonne qu'on le tue, mais le fils arrive à s'enfuir.
En route, il aperçoit un château. Il voudrait y passer la nuit, mais le seigneur ne peut lui proposer que la tour qui abrite des chiens méchants, lesquels aboient et ont déjà dévoré maintes personnes. Mais notre jeune homme n'éprouve aucune crainte puisqu'il est capable de comprendre leur langue et de leur parler ; il entame donc une conversation aimable avec les chiens. Ces derniers lui confient que s'ils sont si sauvages et s'ils aboient si fort c'est qu'ils gardent un trésor. Ils lui montrent le trésor et l'aident à le déterrer, puis ils disparaissent laissant le pays en paix.
Peu après, le jeune homme part pour le sud et arrive devant un étang où des grenouilles tiennent conversation. La tristesse le submerge alors, parce qu'il comprend qu'elles parlent de lui. Finalement, il arrive à Rome, alors que le pape vient de mourir. Les cardinaux n'arrivent pas à se mettre d'accord sur le choix d'un nouveau pape. Ils décident alors que Dieu lui-même devrait leur indiquer qui serait le nouveau pape. À ce moment-là, le jeune homme arrive à la basilique Saint-Pierre. Deux colombes blanches se posent sur son épaule. Les cardinaux y voient le signe qu'il est celui qui doit devenir pape. Le jeune homme refuse tout d'abord, mais les colombes le persuadent d'accepter.
Le conte des trois langues illustre parfaitement un processus de métamorphose. Là où, en nous, aboient des chiens se cache aussi un trésor. Le trésor est, dans la Bible, le symbole du véritable soi, de notre être originel créé par Dieu. L'agressivité qui aboie en nous, la sexualité, la jalousie, la peur, la dépression, montrent que nous vivons à côté de notre véritable moi et selon un modèle qui ne nous correspond pas. Il nous faut être reconnaissants quand les chiens aboient. Cela signifie que nous pouvons nous mettre à la recherche du trésor. Il est temps de considérer nos pensées et nos sentiments, nos maladies, nos problèmes au travail ou avec les autres. Il ne s'agit pas de vouloir à tout prix les maîtriser mais de trouver, grâce à eux, le trésor caché en nous.
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Par renal le 1 Novembre 2014 à 09:34
Extraits du livre : « Accomplis ce pour quoi tu es fait »
D’Anselm Grün
« Pour la psychologie humaniste, est mûr celui qui se réalise, qui s’épanouit en accomplissant sa vocation singulière. L’homme mûr a découvert ce qu’il est au fond de lui-même et agit en conséquence au lieu de conformer aux attentes des autres. Sa personnalité a trouvé son accomplissement dans sa singularité. Il a trouvé l’accès conduisant à sa source intérieure, aux potentialités dont il est riche depuis l’enfance. Chacun possède au fond de lui, une source à laquelle il peut puiser, celle de l’Esprit Saint qui jaillit en lui. Lorsque nous entrons en contact avec elle, nous pouvons travailler sans nous épuiser, notre capacité d’invention se trouve renforcée. Nous recelons aussi des ressources héritées de nos parents. Quelqu’un aura, ainsi la capacité de trouver une solution à tout problème ; lorsqu’il puise à cette source, il se montre capable de gérer facilement les conflits, alors que d’autres se laissent ronger par ces mêmes conflits. Découvrir ses richesses intérieures et s’en nourrir caractérise la maturité. Qui s’abreuve à sa source intérieure croît et s’épanouit. » A suivre.
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Par renal le 30 Octobre 2014 à 10:31
Extraits du livre : « Accomplis ce pour quoi tu es fait »
D’Anselm Grün
Résumé : Chaque être humain est unique : il laisse en ce monde, par sa vie, une trace que lui seul peut laisser. L’homme mûr est celui qui laisse cette trace personnelle au lieu d’inscrire ses pas dans la trace des autres.
Anselm Grün, pour définir la maturité authentique de l’être humain, puise à la source biblique, à celle de la sagesse des Pères du Désert comme celle de la psychologie moderne (S.Freud, C.G Jung, K. Durkheim, E. Erikson et A.Maslow). Une foi adulte, qui intègre la raison et la sensibilité, constitue une des expressions de cet accomplissement de l’homme.
« Tout être humain, selon Romano Guardini, représente une parole singulière que Dieu prononce pour chacun en particulier. Notre tâche consiste à rendre perceptible cette parole dans notre propre vie.
Chacun à la capacité d’exprimer, par sa vie, quelque chose de Dieu que nul autre ne peut exprimer. Lorsque j’entre en contact avec cette parole première, je suis en accord avec moi-même, je suis plus près de mon moi véritable et de l’empreinte originelle et authentique que Dieu à imprimée en moi. Chaque être humain laisse en ce monde par sa vie, une trace que lui seul peut laisser. L’homme mûr est celui qui laisse cette trace personnelle au lieu de placer ses pas dans ceux des autres. » ( à suivre.....)
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Par renal le 19 Octobre 2014 à 10:08
Extraits du livre « Son visage est le tien » d’Alexis Jenni
« Dieu, ce Dieu-là, écoute ; et il parle. Peu importe ce qu’on luit dit et ce qu’il dit, la parole est un acte sensible qui est un lien. »
« Dieu n’a pas de visage, comment en aurait-il ? Dieu n’a aucun visage et ne saurait en avoir, lui infini en tout et partout présent ne peut se manifester par un visage qui par principe est ici présent et bien délimité, c’est ce qui en fait sa singularité et son intérêt pour nous, qui chacun disposons d’un visage unique, qui est le nôtre et grâce auquel on nous reconnaît même s’il est en perpétuelle évolution. Dieu ne peut pas avoir de visage, mais les visages superposés de tous ceux qui l’écoutent et le sentent forment celui du Christ, visage multiple et doux, visage collectif en une seule personne, visage qui, à la façon fantomatique des visages, ressemble à tous et à chacun. »
« La foi ne dit pas comment vivre. La foi est souffle, source de vie, résurrection permanente, l’évangile est cette nouvelle-là, mais ne dit absolument pas comment vivre. «
« L’affirmation de la permanence de la vie engage simplement à s’en emplir pour la faire vivre, et cette grande respiration qui fait agir le corps s’appelle amour, amour qui est forme de vie, mais cela n’indique pas comment vivre, si ce n’est que cela encourage à respirer davantage, plus profondément en plus grand. Peut être cela engage t-il aussi à ne pas vivre seul, car le souffle se transmet, s’offre, se propage, passe de personne à personne, anime chacun pour peu qu’il le reçoive et ensuite le donne, car ce souffle de soi-même on ne l’invente pas, on le reçoit et on le donne, et il est d’autant plus fort et plus vif qu’il est partagé. » (Fin)
Voici la fin d’un très beau livre, spirituel et profond. Renal
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Par renal le 18 Octobre 2014 à 09:06
Extraits du livre « Son visage est le tien » d’Alexis Jenni (4)
« Le vide est habité pour peu qu’on l’écoute ; le vrai cauchemar est le plein, un monde totalement rempli au point qu’il n’y reste ni terrain vague ni temps mort, plus d’ennui. Un monde totalement livré aux dix mille êtres encastrés les uns dans les autres, un monde affolé qui suivrait jusqu’au bout sa pente panique en récusant toute forme de manque, ce monde-là serait immobile et morbide, vraiment effrayant. »
« La foi la confiance en la présence, ne vient pas du dehors mais du dedans, ne vient pas de l’on ne sait quelle apparition mais du regard lui-même. L’eau vive de la foi n’est pas une averse qui vous surprend alors que vous pensiez à tout autre chose, elle est une source, intérieure qui jaillit et qui comble qu’on l’ait cherché ou pas. »
« Dieu n’est pas souffrance, il est joie. On n’adore pas les souffrances du Christ, on les considère, on les surmonte, c’est lui qui porte ; il ouvre à la joie au-delà de ses souffrance. On ne porte pas les souffrances du monde, le Christ le fait, il les supporte, il nous en libère ; alors libérés et heureux de notre corps encore vivant, nous essayons humblement de donner joie. »
« Dieu, c’est l’être de la parole, qui s’adresse, qui donne vie, et donne sens ; à moi personnellement, et à tous ceux qui l’entendent, ce qui fait de nous tous des frères potentiels, par l’être de la parole, et en lui. »
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Par renal le 17 Octobre 2014 à 07:39
Extraits du livre « Son visage est le tien » d’Alexis Jenni (3)
« Le silence n’est pas vide, pas plus que le vide n’est silencieux. »
« Ceci qui est là se montre à peine, il faut pour le percevoir baisser la lumière, ne faire presque aucun bruit, et c’est là, c’était là depuis toujours, et on ne le savait pas parce qu’on était trop bruyant. »
« Des carmélites décrivait leur vie avec les mêmes mots que les mystiques médiévaux. Elles parlaient du silence, qui est la vie même qu’elles ont choisis, qui est la condition pour elles de l’accueil de cette vie. « Le Christ ne parle pas fort, disaient-elle. Le silence permet d’accueillir la présence de Dieu qui est murmure. »
"Il n’y a rien de plus simple, rien de moins mystérieux qu’écouter, écouter ce qui reste quand tout s’est tu, quand on a tout éteint ; cela n’est pas très difficile à mettre en œuvre, mais cela fait très peur, tant on confond le silence avec l’ennui et la mort, et on n’ose pas tout éteindre. Tout en ce monde merveilleusement perfectionné où nous vivons, permet l’agitation et l’encombrement, tout concourt à nous faire penser la vie bonne comme pleine de vacarme, et il est difficile d’obtenir le silence, et plus difficile encore de s’y laisser aller, tant on a peur. Il est merveilleux pourtant de parvenir à éprouver un silence qui ne soit pas mort, un vide qui ne soit pas rien, mais à condition de la plénitude ; ce qui, malgré son nom, n’a rien à voir avec l’encombrement. »
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Par renal le 15 Octobre 2014 à 09:08
Extraits du livre « Son visage est le tien » d’Alexis Jenni (2)
« On ne croit pas parce que l’on sait, car il n’y a pas grand-chose à savoir. C’est très inquiétant pour un esprit méthodique. Ceci dont on parle n’est pas flou et vague pour autant, c’est même précis et intense, simplement le savoir n’y mène pas, l’érudition n’en rapproche pas. Il n’y a là pas de faits à connaître, ni de règles à suivre, ni de lois à trouver : la foi dans sa simplicité permet simplement de sentir la vie en son moment d’apparition, dans toute son intensité. »
«Dieu, je ne sais pas exactement ce que c’est ; mais j’en suis tout imprégné. J’ai depuis longtemps, avant même de le savoir, le goût de Dieu. Je suis imprégné de foi, sans image précise de ce à quoi je crois. Mais ceci est agissant, et me donne vie, ceci me donne écoute, ouïe, tact. Ceci m’anime ; et peu importe que l’objet du croire ne soit pas clair ; il n’est pas nécessaire de connaître avec exactitude ce à quoi on croit : c’est une disposition, une ouverture, un élan, un mouvement perpétuel. »
« La foi n’est pas une puissance de consolation, elle n’est pas là pour aider à vivre : il ne s’agit pas d’aider mais je permettre, permettre de vivre pleinement. »
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Par renal le 14 Octobre 2014 à 09:16
Extraits du livre « Son visage est le tien » d’Alexis Jenni
Résumé : Dans une méditation nourrie de souvenirs, Alexis Jenni, Prix Goncourt pour « L’Art français de la guerre, compose un hymne à nos cinq sens. Sentir, c’est alors croire, et c’est d’aimer. C’est encore saisir l’intensité d’une présence qui réside entre deux visages, lorsque l’amour abolit toute distance et révèle l’éternité.
« Avant, après et ailleurs ne sont pas de mon ressort ; je ne peux penser que dans le cadre de cette vie qui est la mienne. Et tout ce qui la dépasse, Dieu, Lumière, Souffle, Vie éternelle, tout doit tenir dans les limites de cette vie là, qui est la seule que j’aie. N’est-elle pas un peu petite pour accueillir tout ceci ? » Comment imaginer que ceci dont je parle, ceci qui excède tout ce que l’on connaît, tienne dans ma toute petite vie ? Mais si ceci n’y tenait pas, ceci ne me concernerait pas, et ce ne seraient que des idées générales, consolantes mais inaccessibles. Donc ceci doit tenir, et je dois me livrer à une opération de géométrie paradoxale pour que l’immense tienne dans les petites limites de mon humble existence. Mais humble, c’est ce qu’est le sol, qui a de merveilleuses propriétés germinatives. Mon existence est un peu de terre, et un arbre peut s’y enraciner, et croître. Il n’est rien de mystérieux à ce qu’un arbre de très grande taille pousse dans un peu de terre, et la terre n’en devient pas aérienne pour autant, pas arrogante pour autant de porter un si grand arbre, elle garde sa fertilité humilité, elle a accueilli la graine mais c’est l’arbre qui pousse, par elle Ainsi ma vie, où Dieu s’enracine. »
« La foi est un organe supplémentaire, non pas pour découvrir le sens secret de toutes chose, mais pour en percevoir la vitalité. L’acte de croire est une confiance, un état de disponibilité, une sensibilité extrême de tous les sens, et du sens des sens, celui qui sent l’ensemble des sens, et que l’on pourrait appeler sens de la présence. La foi dans sa confiance, est une sensibilité. »
( A suivre)
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Par renal le 10 Octobre 2014 à 07:46
Extraits du livre « Nos chemins sont semés de rencontres
D’Olivier Delacroix
« J’ai peu à peu compris cette notion des fruits de la prière qui retombent où ils veulent ou alors là où Dieu le veut ! J’ai compris que les choses ne sont pas forcément reliées les unes aux autres, que le malheur n’est pas équitable, en quelque sorte. Et que l’on ne peut pas demander de comptes ! J’ai compris qu’il fallait accepter le hasard, la fatalité, comme il nous paraît tout naturel d’accepter les bonnes choses de la vie sans questions. Dieu, s’Il existe, n’est ni un horloger ni le grand comptable de l’Univers ! Cela a été un premier pas pour moi. Qui peut sembler modeste, et qui pourtant a représenté une révolution intérieure. »
« Une chose m’a toujours semblé évidente, c’est que les femmes arrivent beaucoup mieux à se projeter que les hommes. Face à une situation donnée, l’homme envisage une ou deux solutions, alors que la femme tourne la question dans tous les sens, se projette dans un tout un tas de directions pour trouver la chose à faire. C’est peut être cela qui construit leur prévoyance, cette façon de se
projeter. »
Ce que je retiens de livre, c’est qu’il ne faut pas s’arrêter sur le premier jugement quand on rencontre quelqu’un, que l’apparence, ne dis pas tout. Si on peut, prendre le temps de connaître la personne avant de la juger. Difficile, je sais, mais combiens important.
Merci d’avoir pris le temps de lire ces extraits, et comme d’habitude je vous conseil vivement ce beau livre. Renal
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Par renal le 9 Octobre 2014 à 08:48
Extraits du livre « Nos chemins sont semés de rencontres »
D’Olivier Delacroix
« Traiter de sujets difficiles, c’est aussi permettre aux gens d’expliquer quel a été leur chemin pour revenir vers la vie. Pour prendre le dessus. C’est une notion qui pour moi, humainement, est très importante. Personne n’est à l’abri de coups du sort, et certains peuvent nous montrer le chemin, par l’exemple. Chemin de reconstructions, de retour à l’énergie vitale. Ce fameux chemin des possibles. »
« je pense régulièrement à ces femmes et à ces hommes qui parviennent à se reconstruire, à trouver en eux l’énergie, la force vitale nécessaire. Ce n’est que face aux épreuves que l’on se révèle. On sait alors ce que l’on possède de force et de ténacité. Mais quand on n’a jamais vécu de situations aussi difficiles, on peut aussi puiser dans la force des autres, réfléchir à ce que l’on ferait, soi, des circonstances comparables… »
« On ne peut rien faire contre la misère du monde, mais on peut faire quelque chose pour celui qui est en bas de chez nous… Ce sont des gestes, une main tendue, qui permettent de ne pas couler complètement. Parfois ça marche, parfois la personne ne s’en sort pas. Mais pour cent tentatives, même si une seule fonctionne, c’est toujours un homme qui est sauvé… »
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