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Par renal le 15 Décembre 2012 à 08:31
Extrait du livre « Sérénité, 25 histoires d’équilibre intérieur »
De CHRISTOPHE ANDRE
Etats d’âme
L’âme se définit comme « ce qui anime les êtres sensibles » c'est à dire vivants. Elle nous permet d’aller au-delà de notre intelligence, ou du moins de l’entraîner dans une autre direction. Notre espoir, notre intelligence nous aident à penser le monde ; notre âme nous aide à l’éprouver et à l’habiter pleinement.
Nos états d’âme sont souvent ce qui nous rend uniques. Plus encore que nos émotions. Ne pas avoir d’état d’âme revient ainsi à mettre son humanité entre parenthèse.
Nos états d’âme positifs sont : bonne humeur, allégresse, sérénité, confiance, sympathie, estime etc..
Etre de bonne humeur ne nous rends pas aveugle et sourds à ce qui ne va pas ou pourrait être amélioré et ne nous empêche pas d’évoluer. C’est même le contraire.
Il nous est plus facile de nous laisser aller aux états d’âme négatifs (inquiétudes, ressentiments, abattements, et désespoirs) qu’aux positifs. Ainsi dans toutes les langues il existe bien plus de mots pour décrire les états d’âmes négatifs que les positifs.
Les états d’âmes négatifs poussent à se focaliser sur des détailles, à se noyer dans un verre d’eau ou à couper les cheveux en quatre.
Equilibrer nos états d’âme, ce n’est pas désirer une climatisation mentale ou une bonne humeur permanente et donc forcément artificielle, mais simplement aspirer à clarifier (ce qui est confus), pacifier (ce qui est trop agité), réorienter (ce qui est parti dans une mauvaise direction).
Le sentiment des chercheurs et des thérapeutes en matière d’équilibre émotionnel est que le bon rapport se situe à environ deux tiers d’états d’âme positifs pour un tiers de négatif. Ce rapport combine l’énergie des états d’âme positifs et la vigilance des négatifs. Nous avons tous, à certains moments, constaté l’utilité des états d’âme négatifs : l’inquiétude qui nous ouvre les yeux, la colère qui nous pousse à agir, la tristesse qui nous force à réfléchir, le désespoir qui nous rappelle le sens de la vie. Et aussi celle des états d’âme mixtes : la culpabilité nous fait évaluer nos comportements, la nostalgie nous pousse à apprécier le passé et à moins gaspiller les bons moments à venir. Si ces états d’âme négatifs ou mixtes ne dominent pas notre paysage émotionnel, mais sont compris et intégrés dans une majorité d’états d’âme positifs, alors notre vie intérieure sera plus féconde que dans le cas d’une domination sans partage de l’un ou l’autre des pôles négatif ou positif. ( A suivre.....)
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Par renal le 12 Décembre 2012 à 09:14
Extrait du livre « Sérénité, 25 histoires d’équilibre intérieur »
De CHRISTOPHE ANDRE
Résumé : Au travers de 25 histoires et de leurs enseignements, ce livre vous propose d’avancer, à votre rythme et à votre manière, sur le chemin de l’équilibre et de la sérénité.
Sérénité
« La sérénité, est infiniment agréable. Un peu différent du bonheur : il n’y a pas ce sentiment de satisfaction ou d’accomplissement. Ce n’est pas de la joie non plus : pas d’excitation, pas d’envie de bouger, de chanter, d’aller te jeter dans les bras des autres. Non c’est juste la perception d’une harmonie entre le monde et toi.
Envie de s’arrêter et de savourer. Certitude calme et silencieuse. Abolition des frontières entre toi et le monde : plus de limites, que des liens. Des liens de douceur. Plus envie de rien, plus peur de rien. Plus de besoin, de tout est là, déjà là. C’est comme le passage d’une grâce.
La sérénité est une tranquillité actuelle, mais aussi un vécu de paix avec son passé et une confiance dans les instants à venir ; d’où le fort sentiment de cohérence qui en découle, d’acceptation et de force pour affronter ce qui viendra. C’est pour cela que la sérénité est davantage que le calme, comme le bonheur est plus que le bien-être.
Elle se définit par l’absence de trouble intérieur, par la paix de l’Esprit.
Ces instants de sérénité donnent sens et profondeur à notre vie. Ils nous apaisent et nous régénèrent. Nous y faisons le plein de force et de calme pour les actions à venir. Et nous nous en souviendrons dans l’adversité pour nous pacifier, pour relativiser, pour espérer.
(A suivre …..)
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Par renal le 5 Décembre 2012 à 09:01
Extraits de « Dans le silence de Dieu des mots pour l’espérance »
De Xavier Grenet.
« Le mal n’est pas gommé, il ne le sera pas demain, ni la misère ni la maladie, ni les drames de la nature, ni les tragédies de l’histoire. Ce ne sont pas les réalités qui sont changées mais nos yeux, timidement, dans nos brouillards et nos obscurités, quand nous les tournons vers lui. »
« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. » J’avais longtemps médité cette maxime du Petit Prince de Saint Exupèrie et si souvent je l’avais faite mienne que je fus presque bouleversé lorsque je crus en découvrir, bien des années plus tard, le vrai sens de la portée, un sens si prégnant et si fort et tellement plus réel que ce que mon imagination ou l’harmonie des mots m’avaient fait seulement supposer jusqu’alors. Elle exprime ou suggère ce qui fait le prix de l’existence et de chacun, le prix de toute relation humaine. »
« Le regard du cœur n'est pas de ces expressions faciles qui bouchent les trous de nos incompréhensions et de nos peurs. La vérité des relations humaines ne s'arrête pas à la superficie des êtres, dans ce qui se voit sans qu'on y prête même attention, ce qu'on entend d'une oreille qui n'écoute pas. S'il en va fréquemment ainsi dans le brouhaha de nos existences agitées, il faut en revanche de la nudité et de la blancheur, un vide habité, pour qu'advienne une authentique présence à celui ou à celle qui s'approche de ses derniers ou avant-derniers moments, pour que s'établisse une communion. Nous nous rejoignons dans ce creux où il est à peine besoin de mots. Plus rien qui farde ni peinturlure notre être-ensemble ; ce qui semblait ankylosé, chosifié, pétrifié, a retrouvé les nuances discrètes de la vraie vie. »
« Le cœur ne nous dispose pas à le comprendre, mais à nous ouvrir, aussi faiblement que ce soit, au mystère de la relation entre le Père et le Fils - et à ce qu'elle nous dit de l'homme. « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez », ajoute aussitôt Jésus, en se tournant vers ses disciples. Heureux ceux qui ne s'arrêtent pas à l'analyse ni au concept, ni au regard objectif ou analytique ! »
« Les hommes voient ce qui leur saute aux yeux, mais le Seigneur voit le cœur, Lui seul peut nous guérir et nous changer, lui seul et les visages de nos frères. »
« Dans nos vies personnelles et familiales comme dans l'accomplissement de nos responsabilités professionnelles et sociales ou de nos engagements bénévoles, la foi ne change rien ; mais dans le même temps, elle transforme tout. Elle est le contraire d'un rêve, le refus de toute consolation illusoire. Et c'est pourquoi elle ne peut nous dispenser de nos tâches concrètes, aussi lourdes ou risquées, ou difficiles qu'elles soient, ne nous épargne ni épreuves ni souffrances, n'atténue pas plus les rigueurs de la compétition économique qu'elle n'apaise tant de drames proches ou lointains, la maladie, la faim, les injustices - et il est vrai que le silence de Dieu sur notre terre peut nous sembler parfois assourdissant. Pourquoi nous en inquiéter au risque de perdre cœur, quand l'Église nous invite à unir notre prière à celle des psaumes et à nous en nourrir ?
Dieu est embarqué dans notre aventure. Prier avec le psaume 22, c'est accepter de lâcher prise et de mettre en lui notre confiance, c'est demander la grâce de l'espérance. »
« Au creux de nos doutes et de nos découragements, de faibles lueurs parfois nous illuminent, aussi soudaines qu’elles étaient inespérées, et leur éclat est doux. Le sublime semble toucher à l’infime, nous sommes émus, déconcertés peut être, mais notre cœur est dans la paix. »
« Le mystère et la beauté d’un visage ne peuvent être appréhendés et révélés que par d’autres regards, ou par une lumière autre. »
« Chacun de nous relit ses propres expériences à partir de ce qu’il est lui-même et des convictions qui le portent. Je sais qu’elle est mon espérance et je ne veux pas la taire. Mais plus profonde est notre foi, plus elle a la force de s’ouvrir à l’autre jusque dans ses différences et de les accueillir sans éprouver de menace. Et nos pratiques comptent tellement plus, de surcroît que de nos dires. »
« Notre foi n’est pas vaine. Plus qu’elle ne nous permet sans doute de changer objectivement le monde, elle renouvelle le regard que nous portons sur lui, nous dévoile des couleurs, des perspectives, des signes d’espoir. Les expériences vécues ont ici plus de poids que les arguments. »
« Il appartient à chacun d’entre nous de trouver le creux, dans sa vie, qui est l’espace où siège Dieu. » (Timothy Radcliffe) »
« Dieu nous confie son œuvre et la terre et ce monde, la conduite de nos sociétés et le soin de nos frères. Pourquoi nous attrister alors de son apparente absence, lorsque sa parole nous appelle à la responsabilité ? Et nous lamenter de son silence, quand ce sont nos oreilles qui n'entendent pas ? »
« La vraie richesse d’une vie est rarement faite d’actions d’éclats, mais de gestes simples ordinaires, s’ils sont à quelque degré habités par le souci de l’autre. »
« L’espérance chrétienne est solidaire des espoirs des hommes, l'appel des autres est appel de l'Autre.
« Même au plus intime de nos faiblesses et de nos manques, le Seigneur est avec nous. « Serviteurs quelconques » que nous sommes ! Intendants incapables ! Mais qu’importe, si nous acceptons de n'être rien et de partager même ce que nous ne possédons pas ? »
« Il ne peut être de vraie présence à ceux qui nous entourent, singulièrement lorsqu'ils sont dans le doute ou l'épreuve, si nous ne savons faire silence et descendre en nous-mêmes, laisser sourdre nos émotions, la richesse de notre cœur. Il y faut de l'attention, de la délicatesse, et de la lenteur, beaucoup de lenteur - et que dans notre monde pressé, nous sachions mendier cette grâce qui trop souvent nous fuit. »
« La foi est une manière de posséder déjà ce qu’on espère, un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas. » FIN
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Par renal le 17 Novembre 2012 à 09:09
Extraits du livre : « Psychologie positive : le bonheur dans tous ses états. »
Petits pas vers un monde meilleur
Le monde dans lequel nous vivons est rempli de dureté mais aussi de beaucoup de tendresse, de solitude mais aussi de liens, de souffrance mais également de potentiel de guérison et d’épanouissement.
Cette vision positive du bonheur dans tous ses états ne consiste pas à fermer les yeux sur les énormes souffrances, inégalités et déséquilibres qui se présentent à nous. Elle nous propose de nous concentrer sur les outils et les conditions qui nous permettent d’améliorer cette situation en appréciant ce qu’il y a de meilleur dans le monde, tant au niveau individuel que relationnel, organisationnel, politique et environnemental.
La psychologie positive laisse entrevoir un changement révolutionnaire dans le domaine des sciences humaines, parce qu’elle s’intéresse aux conditions qui permettent une vie individuelle et sociale plus épanouie en partant des qualités des forces et des ressources des individus et de groupes. Son objectif est de développer la capacité d’aimer et d’être aimé, de donner du sens à nos comportements, d’être responsables de ce que nous pouvons changer et de faire face à ce qui est inévitable. Elle nous propose une vision optimiste de la vie, dans la lignée de cette citation du philosophe Emerson : « Il n’y a pas de mauvaise herbes, il n’y a que des plantes dont on n’a pas encore découvert les vertus. »
Nous avons tous, en tant qu’être humains, une aptitude naturelle différente au bonheur et ce, quels que soient notre environnement et nos difficultés de vie. Dans une large mesure, il nous appartient de décider si nous allons, ou non, la cultiver. Il nous appartient aussi de décider si nous voulons contribuer à cultiver les possibilités d’un mieux-être à un niveau plus élevé : pour une société et un monde plus ouverts, harmonieux et bienveillants. C’est dans cet esprit que nous vous proposons d’arroser les fleurs dans vos jardins privés et collectifs et de ne pas vous occuper seulement des chardons…
(Ilios Kotsou et Caroline Lesire,(Fin)
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Par renal le 15 Novembre 2012 à 13:23
Le bonheur en famille
« Dans notre image du bonheur, il fait toujours beau. Les pluies dans le couple, les tempêtes avec les enfants ne font généralement pas partie de cette image du bonheur. Or, comme la pluie, le vent, l’orage sont utiles à la nature, les conflits, les frictions, les larmes sont nécessaires à la croissance, à l’harmonie. Sans conflit, il ne peut y avoir de croissance. »
L’harmonie, ce n’est pas se comporter tous de la même façon. Dans un orchestre, par exemple, tout le monde ne joue pas la même note, chacun garde son instrument et joue sa partition. »
L’éducation d’un jeune enfant
« En réalité, la plupart des parents traversent leur période du « non » bien avant que les enfants ne l'abordent. Dès que le petit crapahute dans le salon, les interdits pleuvent et l'enfant ne peut pas les comprendre. Prenons un exemple : une maman dit à sa fillette de 18 mois : « Ne touche pas à ce placard ! » Évidemment, la petite fille avance aussitôt sa main vers le placard en question, en regardant sa maman bien dans les yeux, c'est un comportement naturel à cet âge. La mère se met alors en colère : « Tu te moques de moi ! Je viens de te demander de ne pas y toucher. » Elle est convaincue que sa fille cherche à la provoquer. En fait, il se trouve qu'avant l'âge de deux ans, l'enfant n'a pas encore la possibilité de construire dans sa tête des images mentales organisées : il ne peut se représenter ce qu'est un interdit, autrement dit, il ne peut pas encore mettre en images la consigne, voir dans son esprit l'action à ne pas accomplir. Son intelligence est « sensori-motrice » c'est-à-dire qu'elle ne passe que par ses sensations physiques et ses mouvements. En faisant le geste d'avancer sa main vers le placard, la petite fille cherche à assimiler la consigne verbale. Par conséquent, quand sa mère la gronde, elle ne comprend pas et éprouve un sentiment d'injustice : elle ne faisait qu'essayer de faire ce que maman avait dit ! C'est parce que la réaction de sa mère est très importante à ses yeux qu'elle la regarde attentivement, dans le but de vérifier qu'elle répond bien à sa demande. Dans ce cas de figure, l'attitude plus appropriée aurait été de lui affirmer : « Bravo ma chérie, oui, c'est bien ce placard-là et maintenant, ce placard reste fermé. » Nous avons malheureusement l'habitude d'émettre la plupart de nos consignes en termes d'interdits alors que le cerveau d'un enfant de 18 mois ne sait pas traiter une négation qui nécessite deux gestes mentaux : visualiser le geste et le bloquer. Un enfant qui cherchait à bien faire et n'est pas compris par ses parents éprouve de la peur et de la honte. Il s'autodéprécie : « Je ne suis pas quelqu'un de bien puisque je fais mal. »
« En thérapie de couple, l'immense majorité des gens semblent plus intéressés par les jeux de pouvoir que par l'intimité. Chacun cherche à prouver qu'il a raison et que l'autre a tort, au lieu de lâcher le masque et d'écouter l'autre parler de son vécu. Chacun cherche à rester en position dominante, par la critique ou par des manifestations d'autorité. Chacun s'accroche à ses certitudes et à l'image qu'il veut donner de lui-même pour dissimuler son vide intérieur, ses émotions douloureuses, ses hontes et ses peurs. L'amour, c'est prendre le risque de baisser ces barrières, de se montrer tel que l'on est et de regarder l'autre tel qu'il est. L'amour est dans la sensation de soi et l'ouverture à l'autre. L'émotion d'amour naît de l'intimité. Faute d'intimité, nous sommes dans un manque permanent d'amour. Être attaché à quelqu'un ne veut pas toujours dire l'aimer. L'attachement par la peur et la honte peut être aussi solide que l'attachement par l'amour. »
« Quand nous avons le sentiment que l'autre nous agresse, nous juge, nous pensons que c'est lui qui a un problème. En réalité, il est en train de tenter de nous dire quelque chose et il ne sait pas le formuler autrement. Plutôt que de nous sentir blessés, c'est-à-dire attaqués dans notre image et de nous jeter dans le conflit, il vaudrait mieux essayer de l'écouter. C'est seulement ainsi qu'on peut lui montrer qu'on l'aime vraiment. »
« L'harmonie n'est possible que si chacun peut exprimer ses colères et prend le temps d'écouter l'autre. Osons-nous dire nos propres colères de manière constructive ? Ou bien accumulons-nous des rancœurs pour justifier ensuite une agression ? Certains disent qu'ils n'osent pas manifester leur colère de peur de faire mal à l'autre. Si c'est le cas, ce n'est pas de colère qu'il s'agit mais de violence : les sentiments négatifs, les jugements se sont accumulés et se transforment en agression vis-à-vis de l'autre. Ils les ont étouffés pour éviter leurs propres émotions, pour ne pas sentir leur blessure. Exprimer sa colère, au contraire, c'est dire «je », c'est montrer ses émotions, sa fragilité, c'est s'exposer, c'est dépasser la honte. Si on ne s'exprime pas, de peur de risquer de perdre l'autre, on risque de se perdre soi-même. »
Conclusion
« Pour vivre heureux en famille, chacun a besoin de se sentir en sécurité. L’amour, ce pourrait être de s’exprimer sans crainte de déplaire, de se sentir libre d’être soi. Le bonheur, c’est simplement de se sentir à l’intérieur de soi. Ce n’est pas seulement la joie, mais aussi l’acceptation de la souffrance. C’est le fait d’aimer et de se sentir proche de ceux qu’on aime. »
(Isabelle Filliozat)
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Extraits de livres lus : « Psychologie positive : le bonheur dans tous ses états;"Les leçons du bonh
Par renal le 8 Novembre 2012 à 09:48Extraits du livre : « Psychologie positive : le bonheur dans tous ses états. »
Les leçons du bonheur :
Pas tout à fait ce que vous croyez…
« Le bonheur, c’est du bien-être dont on prend conscience. Sans cette prise de conscience, on peut toute sa vie passer à côté du bonheur. Le bonheur est une forme de transcendance du bien-être : par le mouvement de notre conscience, nous élevons notre bien-être (se sentir détendu, au calme, goûter à de belles choses...) vers quelque chose de plus fort encore. Mais pas forcément de plus simple. »
« La plupart des études sur le sentiment d’avoir une vie heureuse montrent que ce sentiment est lié à une fréquence et à une répétition de petits états d’âmes agréables, à des bouffées de petits bonheur plutôt que de grands mouvement émotionnels, de forts moments de joie. Il y a de nombreux états d’âmes liés au bonheur, allégresse, légèreté, confiance, force, harmonie, plénitude, paix intérieure, sérénité, sentiments d’appartenance, de fraternité et tous les états d’âme connectés aux liens sociaux. Le bonheur ressemble ainsi à un tableau impressionniste : tous ces états d’âme positifs en composent les touches minuscules. Mais il y a aussi, des touches plus sombres d’états d’âme négatifs, qui font que le résultat final n’est pas rose bonbon, il n’est même jamais rose bonbon, du moins dans la vraie vie.
Ce que démontre aujourd’hui la science est que les états d’âme positifs facilitent le sentiment de cohérence personnelle et aident à percevoir le sens de sa vie »
« La construction du bonheur ne passe pas des découvertes de ce qu’on ignorait, mais par des prises de conscience de l’importance de ce que l’on savait déjà. »
Sourire : voilà longtemps qu’on sait que le sourire est un facilitateur de bien-être. Celui que nous lisons sur les visages des autres, mais aussi celui que nous esquissons sur notre propre visage. L’effet est immédiat, mais il s’exerce aussi à long terme. Inutile de se forcer à sourire si l’on est très malheureux ou si l’on a de gros soucis. En revanche, lorsque tout va à peu près bien dans nos vies, pourquoi ne pas sourire davantage plutôt que d’adopter une mimique impassible ou renfrognée ? Les informaticiens diraient ; programmer par défaut le mode « Sourire ».
« Tout le monde connaît cet exercice classique de la psychologie positive, qui consiste à se demander peu avant de s'endormir : quels bons moments ai-je vécus aujourd'hui ? Souvent, les personnes à qui l'on propose ce travail commencent par chercher non pas de bons moments mais de grands moments, de grandes joies. En fait, ce sont simplement des petits bonheurs que l'on suggère d'évoquer, dans une démarche simple. »
(Christophe André)
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Par renal le 6 Novembre 2012 à 09:16
Extraits du livre : « Psychologie positive : le bonheur dans tous ses états. »
La psychologie positive est l’étude des conditions et processus qui contribuent à l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des individus, des groupes et des institutions. Bien qu’elle soit souvent associée à une « psychologie du bonheur » parce qu’elle s’intéresse aux conditions qui permettent de vivre ce qu’Aristote appelait le bien souverain, il ne s’agit pas pour autant de mettre de côté les connaissances acquises sur la souffrance et sur les moyens d’y remédier. La psychologie positive propose en fait de considérer qu’à côté des problèmes individuels et collectifs s’exprime une vie riche de sens et de potentialités.
Les origines de la psychologie positive
Les fondateurs du courant de la psychologie positive sont principalement les psychologues humanistes Carl Rogers et Abraham Maslow. Dans les années 1960, Carl Rogers a forgé le concept de « fonctionnement optimal de la personne ». Abraham Maslow s'est quant à lui intéressé aux potentialités de ses patients et pas seulement à leurs dysfonctionnements. Jusqu'alors, la santé mentale était largement définie par la négative, comme une absence de symptômes ou de troubles avérés du comportement. Sous l'influence de ces précurseurs notamment, la psychologie positive en a proposé une définition positive, un état de bien-être où l'individu est capable de mobiliser des ressources pour surmonter ses difficultés, s'épanouir et contribuer positivement au fonctionnement de la société. Ces ressources sont notamment l'empathie, la créativité, la gratitude, le sens de la justice, l'optimisme, le pardon.
Les trois niveaux de la psychologie positive
La psychologie positive offre un nouvel éclairage sur nos comportements et interactions à trois niveaux : individuel, interpersonnel et sociétal. Elle investigue et propose des outils concernant notamment :
* au niveau individuel : bien-être et bonheur, créativité, sentiment d'efficacité personnelle, estime de soi, humour, sens de la vie, optimisme ;
* au niveau interpersonnel : altruisme, amitié et amour, coopération, empathie, pardon, éducation ;
* au niveau sociétal : courage, engagement militant, relations internationales, pacification.
Elle nous propose de réfléchir à une manière de contribuer de façon réaliste à un monde dans lequel il y aurait davantage de bien-être pour le plus grand nombre.
(Ilios Kotsou et Caroline Lesire)
(Cuts, petit village à côté de Noyon)
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Par renal le 4 Novembre 2012 à 12:45
Extraits du livre « Le petit livre de la vie réussie »
D’Anselm Grün
Le silence est d’or
« La parole est d’argent, le silence est d’or. » La parole m’aide à résoudre bien des problèmes. Mais être capable de silence c’est entrer en contact avec la fine quintessence de son âme. « Le silence est le commencement de la sagesse », dit Shlomo Ibn Gabirol. Le silence mène à une connaissance nouvelle. Je plonge le regard en moi, je vois la réalité telle qu’elle est et ne la déforme plus avec des mots. Qui cultive le silence récolte la sagesse. Il sait d’avantage et voit l’essentiel.
« Le chemin vers toute grandeur passe par le silence », nous dit Nietzche.
Quelque chose de grand ne peut surgir que du silence. C’est là que nous découvrons du nouveau. Nous ne répétons plus ce que tout les autres disent aussi, mais nous entrons en contact avec l’être même. Et nous saisissons soudain le sens de notre vie.
(Fin des extraits de ce très beau livre. Merci d’avoir pris le temps de les lires.)
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Par renal le 2 Novembre 2012 à 07:45
Extraits du livre « Le petit livre de la vie réussie »
D’Anselm Grün
Heureux les doux
Celui qui est doux et humble rassemble les gens autour de lui. Parce qu’il a trouvé son unité intérieure, il peut aussi réunir les autres. De lui émane quelque chose d’agréable, de bienveillant, et les gens aiment sa compagnie. Le doux aborde les autres de manière délicate. Et pourtant il est plein de force puisqu’il a rassemblé et unifié tout ce qu’il y a en lui et que, dorénavant, tout est à sa disposition. Au contraire, celui qui est dur s’est refermé, cloisonné, et ressemble à une pierre. Il résiste aux premiers coups, mais s’écroule ensuite. Le doux, lui ne se brise pas. Tout en lui coopère et le maintient en cohésion. Ainsi, il peut puiser en lui-même et agir plus efficacement et plus durablement. La douceur et l’humilité rendent le monde pacifié et plus heureux.
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Par renal le 30 Octobre 2012 à 09:06
Extraits du livre « Le petit livre de la vie réussie »
D’Anselm Grün
Comment l’âme trouve le repos.
« Qui ne voudrait trouver le repos intérieur ? C’est le souhait de tous nos contemporains stressés, mais ils n’y parviennent pas. Si le calme règne autour d’eux, ils deviennent nerveux de crainte de se retrouver face à leur propre vérité. Cela les rend inquiets et ils préfèrent alors la fuite en avant en se lançant dans une activité fébrile. Jésus dit : « La vérité vous rendra libres ». Ce que nous pourrions traduire aussi de façon suivante : celui qui ose affronter sa propre vérité, trouvera le repos. Le repos commence à l’intérieur de nous-mêmes. « Le repos de l’âme signifie aussi le repos pour tout le corps », dit Rabbi Halozki. Si l’âme ne parvient pas à trouver le calme, le corps ne peut, lui non plus, se reposer véritablement, même s’il est inactif. Celui qui est constamment en mouvement empêche son âme de trouver le calme. Je dois me calmer aussi extérieurement pour que mon âme puisse accéder à la sérénité. »
« La raison de notre effervescence continuelle est que nous nous démenons, que nous nous fustigeons souvent nous-mêmes et nous nous mettons constamment sous pression. »
Bien souvent, la pression ne vient pas de l’extérieur ; c’est nous qui la générons et, dans cet état de surexcitation, il n’y a pas de repos. Si le calme se fait autour de nous, de nouvelles images ne tardent pas à surgir : encore une tâche à mener à bien, et le plus vite possible ! Le chemin le plus important vers le calme intérieur passe par le rejet de cette pression-là.
Plus je suis en harmonie avec moi-même, moins je ressens la pression peser sur moi-même, moins j’ai besoin de m’agiter pour me sentir vivre. Ce que je fais découle de mon moi intérieur et mon activité va alors surgir de mon calme et avoir un effet pacifiant. Celui qui travaille dans l’agitation n’en tire pas de bienfait. C’est le calme qui est source de force. »
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Par renal le 29 Octobre 2012 à 08:40
Extraits du livre « Le petit livre de la vie réussie »
D’Anselm Grün
Vaillance face à l'ami
L’écrivain Ingeborg Bachmann évoque un courage particulièrement difficile pour la plupart d'entre nous : celui de rester fidèle à nous-mêmes, y compris face aux amis et aux proches. Ce dont nous avons besoin, selon elle, c'est de « vaillance face à l'ami ». Souvent, nous n'osons pas contredire l'ami par souci d'harmonie. Pour ne pas mettre en danger l'amitié, nous préférons céder, et il nous arrive alors de n'être plus vraiment nous-mêmes. La vaillance, c'est justement de rester soi-même. Une amitié n'est durable que si les amis restent fidèles à leur nature, même s'ils doivent en arriver à résister l'un à l'autre. Même s'il ne comprend pas sur le moment, je dois avoir le courage, face à l'ami, de rester complètement fidèle à moi-même.
« La vrai richesse, c’est de se contenter de ce qu’on a. C’est alors qu’on trouve véritablement la paix intérieure. »
« Seul celui qui prend du recul par rapport à son égo et à ses besoins insatiables, torve son vrai soi et découvre le monde dans sa splendeur et sa gloire. Il ne veut pas s’accaparer la beauté du monde, mais la contemple plein d’étonnement et d’admiration. »
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Par renal le 26 Octobre 2012 à 07:46
Extraits du livre « Le petit livre de la vie réussie »
D’Anselm Grün
Présupposés du bonheur
Compatir à la tristesse et à la peine d'autrui fait la dignité de l'être humain. La compassion est la voie de l'humanité vraie. Le maître bouddhiste Thich Nhat Hanh dit : « La compassion est la seule énergie qui puisse nous aider à réellement entrer en contact avec un autre être humain. Un homme qui ignore la compassion ne pourra jamais vraiment être heureux. » La compassion met fin à l'isolement de l'homme, crée d'authentiques relations et ennoblit celui qui la
pratique. C'est la condition même pour être vraiment heureux. Cela peut paraître paradoxal, car celui qui compatit avec l'autre, ressent sa douleur, laisse de côté sa propre quiétude pour se tenir auprès de l'autre et partager sa peine. Cela génère souvent de la souffrance et des bouleversements intérieurs. Et pourtant, Thich Nhat Hanh en est convaincu : la compassion est le présupposé du bonheur. Car si nous nous replions sur nous-mêmes, nous enfermons également notre bonheur en nous, et il se dissout alors dans le néant.
« Lorsque je compatis avec l'autre, je le comprends. Je reconnais mon propre péché dans le sien. Je ne me considère pas comme meilleur et ne vais pas jusqu'à le condamner. Celui qui recherche constamment à détecter les fautes et les faiblesses des autres se croit supérieur à eux. Il ne se sent bien que s'il peut s'indigner des fautes d'autrui. La presse à sensations vit de cette tendance si répandue de nos jours. Mais en essayant ainsi de déceler les faiblesses des autres, je deviens inhumain. L'humanité authentique ne peut naître en moi que si je compatis avec l'autre, au lieu de le juger. Car ses fautes sont le reflet des miennes. La compassion n'est pas un sentiment par lequel je me place au-dessus de l'autre, mais grâce auquel je me mets à sa place et souffre avec lui, parce que sa souffrance est aussi la mienne. Ses faiblesses sont les miennes, ses fautes sont également en moi. Et sa souffrance me rappelle mes propres souffrances. Par la compassion, je ne rencontre pas seulement l'autre, je me rencontre moi-même. »
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Par renal le 25 Octobre 2012 à 09:22
Extraits du livre « Le petit livre de la vie réussie »
D’Anselm Grün
Un cœur plein de gaieté
« Mère Teresa a touché le cœur de bien des gens dans le monde, nombreux à se demander où cette femme fragile puisait sa force, son enthousiasme et sa sérénité face aux souffrances qu'elle côtoyait tous les jours de si près. Elle-même a répondu à cette question : « Un cœur gai naît normalement d'un cœur qui brûle d'amour. » Parce que son cœur brûlait d'amour, il était toujours gai et serein. L'amour n'est pas d'abord un postulat moral. Se forcer à aimer, c'est se sentir accablé. Par contre, l'amour qui prend possession de nous enflamme notre cœur. C'est une force divine, un feu qui nous réchauffe et nous embrase. L'amour et la gaieté ont quelque chose en commun : les deux ouvrent le cœur et l'élargissent. Et seul un cœur largement ouvert peut héberger la gaieté, car la gaieté a besoin d'un vaste espace pour se déployer. »
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Par renal le 24 Octobre 2012 à 11:40
Extraits du livre « Le petit livre de la vie réussie »
D’Anselm Grün
Touché et enchanté
« Chacun de nous porte en soi la nostalgie d'aimer et d'être aimé. Chacun a déjà été touché et enchanté par l'amour. Mais nombre d'entre nous ont aussi été blessés parce que leur amour n'a pas trouvé d'écho ou parce qu'il s'est mêlé à de la violence ou à de la froideur. Je voudrais simplement citer une phrase de grande sagesse, qui permet d'entrevoir certains aspects de ce vaste mystère. On la doit à Élie Wiesel, qui a survécu aux camps de concentration : « Le contraire de l'amour, ce n'est pas la haine mais l'indifférence. » La haine est souvent une réaction à un amour non partagé. Je ne peux haïr qu'une personne qui m'est importante. La haine est un sentiment aussi virulent que l'amour — et peut aussi se transformer à nouveau en amour. Le véritable contraire de l'amour, c'est l'indifférence : je m'y enferme, je ne laisse plus personne m'approcher, je suis froid et insensible. Je repousse tout amour et refuse d'aimer quelqu'un d'autre. L'homme indifférent se vide et s'appauvrit intérieurement. »
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Par renal le 22 Octobre 2012 à 09:12
«Il n’est pas besoin de chercher le bonheur hors de nous-mêmes, car il est déjà en nous. Il nous faut seulement nous sonder nous-mêmes et découvrir la richesse de notre âme. Le bonheur est en nous lorsque nous disons oui à nous-mêmes, lorsque nous sommes reconnaissants pour notre vie et pour les milles petits riens qui nous sont offerts chaque jour. »
« Aider » est le plus beau mot, après le mot « aimer » Aider quelqu’un, le soutenir, lui apporter un appui, c’est en cela que se révèle l’authentique humanité.
Aider, c’est concrétiser l’amour. Souvent plutôt discret, cela se manifeste dans des petits gestes quotidiens, qui semblent naturels, mais peuvent être, pour l’autre une aide indispensable.
« La spiritualité, c’est faire ce que je dois, à moi et à l’autre, à l’instant même. Ce n’est pas s’élever au-dessus des autres ou vouloir quelque chose de particulier qui nous fait faire bonne figure. C’est s’engager dans le quotidien, dans ce qui est ordinaire. Il s’agit de venir en aide à celui à qui je dois de l’aide, précisément parce qu’il en a besoin. C’est ainsi que Mahatma Gandhi comprenait lui aussi la spiritualité, en demandant que fût inscrit sur sa tombe : « Pense à la personne la plus pauvre que tu aies jamais rencontrées et demande-toi si ta prochaine action pourrait lui apporter secours. »
Extraits du livre « Le petit livre de la vie réussie »
D’Anselm Grün
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Par renal le 21 Octobre 2012 à 09:37
Extraits du livre « Le petit livre de la vie réussie »
D’Anselm Grün
« La discrétion est la faculté de laisser les choses telles qu’elles sont, de se garder d’évaluer et de juger. La compagnie de quelqu’un de discret est agréable. Règne autour de lui un climat de confiance. Je me sens libre d’être moi-même. Il ne va pas m’observer, me jauger, me juger. Je peux me livrer à lui si une question me tracasse ou si je ne me sens pas bien. Je n’aurais pas peur de parler de moi, car je sais qu’il gardera pour lui ce que je lui confie. L’indiscrétion nuit à la communauté. Au contraire la discrétion en est le fondement. »
« Le respect crée un espace dans lequel les êtres et les choses peuvent être ce qu’ils sont réellement. La dignité de l’homme a besoin qu’on l’a respecte. Il n’y a pas de vie réussie sans le respect. »
« Une personne aimable ne juge pas. Elle s’adresse à l’autre avec gentillesse, lui sourit, éveille en lui une vie nouvelle. L’amabilité nous ramène à notre propre joie, à la légèreté intérieure de notre âme. L’amabilité est contagieuse, elle rayonne, elle apporte à tous un sentiment de bien être. »
« L’amitié c’est pouvoir raconter à un ami ce que l’on vit, les expériences que l’on fait, ce que l’on ressent, et le partager. Le vécu est plus dense, plus profond, plus vivant dès lors qu’il est partagé. Pouvoir raconter, savoir écouter fait grandir l’amitié. »
« Les faiseurs de paix parlent avec les gens, les écoutent attentivement, essaient de déceler ce qu’ils désirent en profondeur, cherchent des voies permettant aux hommes de se parler et de s’entendre. »
« L’hostilité naît toujours d’une projection. Quelqu’un ne pouvant accepter quelque chose en lui-même le projette sur moi et le combat chez moi ; si je m’en digne alors, cela veut dire que je réponds à son offre d’hostilité. Mais aimer l’ennemie ne signifie pas que je doive simplement me laisser faire. Aimer l’ennemi consiste à démasquer la projection, à percevoir le désordre intérieur de celui qui me traite avec autant d’inimité, son incapacité à vivre en paix avec lui-même. En aimant cet homme intérieurement déchiré, je romps le cercle vicieux de l’hostilité et crée un espace où la paix peut naître : en cet homme d’abord, qui ne peut s’accepter lui-même, puis entre nous deux. »
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Par renal le 17 Octobre 2012 à 09:35
Extraits du livre « Le petit livre de la vie réussie »
D’Anselm Grün
La fontaine du souvenir
Où résident le bonheur et la sagesse de l'âge ? Dans le souvenir peut-être. Celui qui a beaucoup vécu a de l'expérience. Qui aime se souvenir de ce qu'il a vécu reste vivant. Il ne vit pas pour autant dans le passé. Au contraire, ce qu'il a vécu devient comme une source. Le vieillard peut irriguer le présent grâce à la fontaine inépuisable de sa mémoire. Le présent devient alors tout relatif. La personne âgée peut discerner ce qui est vraiment important dans l'instant présent. Elle peut porter un regard serein sur des discussions passionnées. Son souvenir du passé lui donne la faculté de remettre les choses à leur juste place, et lui permet de rester à l'écart de l'agitation du présent. Lorsque les douleurs l'accablent, il lui reste toujours la possibilité de se retirer au royaume du souvenir. Pour le poète Jean-Paul, « le souvenir est le seul paradis dont nous ne puissions être chassés. » Même lorsque nous nous trouvons dans l'enfer de l'isolement ou de la contrariété, nous pouvons nous réfugier au paradis des souvenirs. Et nul ne peut nous en expulser.
« Qui ne redoute pas de vieillir jouit plus longtemps de la vie.
L’âge remet les échelles à leur juste place. « Autrefois, j’ai détesté vieillir, par ce que je pensais qu’il me serait impossible alors de faire tout ce que je voulais. Et maintenant que j’ai pris de l’âge, je me rends compte que c’est tant mieux. » Voilà ce que déclare un octogénaire qui s’est réconcilié avec son âge. Il a découvert des choses plus importantes. Il ne s’agit plus pour lui de faire tout ce qu’il a envie de faire, il sait distinguer ce qui vaut vraiment la peine de ce qui est de moindre intérêt. L’âge nous fait aller à l’essentiel. Il met de la distance entre nous et ce qui nous stressait dans la précipitation et le tourbillon de nos obligations quotidiennes » (A suivre....)
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Par renal le 16 Octobre 2012 à 09:05
« Le petit livre de la vie réussie »
D’Anselm Grün
« Pour Platon, le philosophe grec, le Bien est une caractéristique essentielle de l’Être : tout Être est Vrai, Bon et Beau. Pour Aristote, le grand systématicien grec, le Bien est « le but vers lequel tendent toutes les choses. » Traditionnellement, la philosophe allemande a plutôt établi un lien entre le Bien et la bonne volonté. Les deux points de vue se complètent : il ne suffit pas, en effet de reconnaître et percevoir le Bien, il faut aussi le mettre en pratique. Autrement dit, pour reprendre la célèbre maxime d’Erich Kästner : « Il n’est pas d’autre bien que celui que l’on fait ; » Les deux aspects du Bien trouvent leur expression dans la feuille gracile du Ginkgo, séparée en deux lobes, que Goethe déjà célébrait dans son poème sur le ginkgo biloba, en y voyant la force de l’intégration cet « un et ce double » à la fois. Qui veut vivre bien ne doit jamais perdre de vue ces deux pôles qu’il a en lui : le corps et l’âme, la lumière et l’ombre, la force et la faiblesse. Celui qui, comme le ginkgo, réunit les deux pour n’en faire qu’un, celui-là est vraiment sage et réussit sa vie. »
« La vie réussie commence par l’attention. Celui qui ne fait pas attention à soi se perd soi-même. Celui qui n’est pas attentif à chaque instant de la vie passe à coté de lui-même et de la réalité. Il faut de l’attention pour avoir conscience de vivre. Ce n’est qu’en devenant attentif que je découvre la richesse de la vie. »
« Tout ce que j’accomplis avec attention se révèlera à moi dans on véritable sens. Et je percevrai alors différemment et plus pleinement les êtres et les choses qui m’entourent. Je les verrais avec attention et, finalement j’ouvrirai les yeux sur ce qui est vraiment important en toute chose. » (A suivre…..)
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Par renal le 14 Octobre 2012 à 10:03
Extraits du livre « le petit livre de l’amour authentique »
D’Anselm Grün
Le parfum divin de l'amour
« Rumi, le poète soufi persan, a dit un jour qu'il sentait la respiration de Dieu comme un parfum d'amour. Cette image m'a personnellement aidé à percevoir l'amour de Dieu dans ma propre respiration. J'imagine comment, dans la respiration divine, l'amour de Dieu descend en moi et s'instille dans mon corps tout entier et dans mon âme. En suivant consciemment les mouvements de ma respiration, je ressens dans ma chair la relation à Dieu. L'amour de Dieu se déverse dans mon corps et se fait perceptible dans ma respiration. Si, dans la journée, je ne perçois pas mon lien à Dieu, je me concentre sur quelques inspirations et expirations, et cela m'aide à prendre conscience qu'avec cette respiration, l'amour de Dieu coule en moi. Pour un moment, je peux alors sentir à nouveau ma relation à lui. » g
Ici ce termine les extraits de ce très beau livre, que je vous conseille comme toujours de lire. Merci d’avoir pris la peine de lire ces extraits.
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Par renal le 13 Octobre 2012 à 08:36
Extraits du livre « le petit livre de l’amour authentique »
D’Anselm Grün
Sans limite
« L’amour, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction» (A. de Saint-Exupéry). L'amour ne peut rester vivace que si les deux partenaires regardent au-delà d'eux-mêmes vers un objectif commun, pourvu que celui-ci ne soit pas trop étriqué.
Passer son temps à regarder l'autre, c'est exercer petit à petit une sorte de contrôle, c'est l'observer et l'analyser - ou bien c'est s'ennuyer. Pour que réussisse une relation, il ne faut justement pas sans cesse « se regarder l'un l'autre », mais « regarder dans la même direction», c'est-à-dire partager des valeurs fondamentales ou viser les mêmes objectifs - qui peuvent être un projet commun, comme celui de fonder une famille, ou bien encore une tâche commune qui unit deux être intérieurement. Mais ces «directions» s'épuisent vite, elles aussi, et il faut davantage encore : regarder dans une direction sans limite, qui ouvre un espace infini, celle de la transcendance. »
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