• Extraits de livres lus : Conquérir sa liberté intérieure d'Anselm Grün.

    Extrait du livre «  Conquérir sa liberté intérieure »

    D’Anselm Grün

     

    Les blessures sont la part de tout homme. Il y a naturellement dans ce monde beaucoup de choses que nous ne pouvons pas changer, des souffrances que nous ne pouvons pas supprimer. Mais il nous appartient de décider si nous voulons rendre nos blessures plus aiguës en nous blessant encore nous-mêmes. Anselm Grün, bénédictin, introduit ses lecteurs et lectrices à l'art de ne pas se rendre la vie inutilement difficile. Il arrive àcette conclusion : la voie chrétienne est toujours une voie de liberté. Un cheminement spirituel et mystique justement compris aide toujours àrester maître de sa vie.

     

    « L’expérience de la liberté intérieure détermine aussi notre conduite envers les autres et envers Dieu. Dans ses relations à l’autre, l’homme a besoin de trois vertus : la netteté ou la limpidité, la fidélité et surtout la pudeur. Dans sa relation avec les autres, chacun doit découvrir et développer sa propre individualité : « Car, en vertu de la position qui lui a été attribuée dans le drame de ce monde, chacun ne devrait-il pas jouer un autre rôle ou accomplir une autre tâche sur le bateau de la vie ? Chaque individu est unique et doit trouver sa place, reconnaître le rôle que Dieu lui a assigné dans le drame de ce monde. » (Epictète)

     

    « Nous ne voyons pas la réalité de façon objective, mais toujours à travers des lunettes particulières. Nous projetons souvent nos attentes inconscientes ou nos craintes dans les choses. C’est ainsi que nous voyons les personnes qui nous entourent à travers les lunettes de notre projection. Nous projetons sur eux nos défauts et interprétons de manière erronée leur façon d’agir. » (Epictète)

     

    « La liberté consiste en ceci : savoir où sont nos frontières, faire clairement la différence entre ce qu’est un autre et ce que nous sommes. »

     

    « C’est seulement dans la liberté que je fais l’expérience de ma dignité d’homme. M’adapter continuellement pour être bien vu des autres et pour atteindre des échelons plus élevés dans la carrière me prive de ma liberté ainsi que de ma dignité. Cela me déformera et me rendra malade physiquement et spirituellement. »

     

    « Notre amour vient souvent non pas d’une liberté intérieure, mais de la pression de devoir faire du bien à tout le monde et être bien vu de tous. Et cette pression se transforme souvent en migraine. Quand notre amour a sa source dans la liberté intérieure, nous n’éprouvons alors normalement, aucun mal de tête. Le corps est un loyal indicateur qui nous éclaire sur l’authenticité de notre liberté ou nous informe que notre engagement est déterminé par des exigences extérieures, par le besoin d’être bien vu et reconnus par la peur de décevoir les autres et de perdre ainsi leur soutien. Si notre amour provient de nos propres besoins et de l’attente impérieuse des autres, nous allons alors nous blesser nous-mêmes. Ce sont les fausses idées que nous avons de notre ministère, et non ce ministère en soi, qui nous blessent. »

    « Il y a des souffrances devant lesquelles je me trouve tout simplement sans paroles. Je dois d’abord m’incliner avec respect devant la souffrance humaine et je m’interdis quelque interprétation que ce soit. Je garde le silence. Je prends la souffrance au sérieux et je partage ce que j’éprouve avec la personne qui me confie sa misère. Puis je réfléchis à la façon dont l’autre peut se comporter avec sa douleur. 

    Si je m’arrête à la compassion, cela peut pour un temps, soulager l’autre, mais ne l’aidera pas par la suite. Je cherche donc avec beaucoup de prudence à l’orienter vers le domaine intérieur, qui même dans une maladie aussi humiliante que l’épilepsie, n’est pas touché : j’essaie d’attirer son attention sur la dignité sacré qu’aucune maladie, si horrible soit-elle ne pourra détruire. Mais je dois le faire avec beaucoup de ménagements et de délicatesse et d’abord saisir la souffrance dans toute sa gravité et m’en laisser imprégner. »

     

    « L’amour de Dieu peut être comme un bouclier contre la méchanceté de ceux qui cherchent à nous faire du mal. Cet amour est plus fort que toutes les menaces qui nous viennent de l’extérieur. »

     

    « La grâce de Dieu a un effet pédagogique ; elle nous enseigne à vivre dans la vérité et nous initie à l’art d’une vie saine ; elle construit et façonne en nous des hommes selon la volonté de Dieu, des hommes véritables. »

    « La relation à Dieu nous met en contact avec notre source intérieure à laquelle nous pouvons sans cesse puiser parce qu’elle ne tarit jamais. Cette relation fait vraiment de nous des vivants. Elle nous fait don de ce que l’évangile de Jean appelle « vie éternelle », vie véritable, plénitude de vie. » (Fin)

     

    Château de Brézé. (64)
     
    Photo Renal 2013

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