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Extraits de livres lus : « Jésus, Bouddha, quelle rencontre possible ? » (1)
Extraits du livre : « Jésus, Bouddha, quelle rencontre possible ? »
De Denis GIRA et Fabrice MIDAL
Résumé : Partager avec un ami son expérience spirituelle quand elle emprunte une voie différente de la sienne est une réelle aventure. Avec un ami, on abandonne la langue de bois et les idées reçues. On n'hésite pas à confier ses doutes, ses blessures parfois. Dennis Gira est chrétien, Fabrice Midal est bouddhiste. Mais chacun connaît bien la tradition spirituelle de l'autre. De leur échange de lettres naît un bouleversant dialogue sur la vérité et l'expérience spirituelle. Cet échange fait avancer chacun sur la Voie qui est la sienne — celle du Christ ou celle du Bouddha. L'effort, parfois épuisant, que requiert ce dialogue, permet à chacun de mettre à nu ses convictions et sa foi. Les plus grandes questions sont abordées avec lucidité et dans une intimité rare. Celles de l'altérité et de la souffrance, du statut de la personne humaine et de la nature de Dieu, de la conversion, du rôle du maître spirituel, de la vacuité et de la résurrection... Ces lettres concernent en définitive tous ceux qui, croyants ou non, se laissent interroger par l'expérience de la vie.
Dennis Gira, théologien chrétien, est spécialiste du bouddhisme et du dialogue interreligieux. Originaire d'Amérique du Nord, il a vécu et étudié au Japon avant de s'installer en France et d'enseigner à l'Institut catholique de Paris. Il est l'auteur de nombreux ouvrages remarqués dont Comprendre le bouddhisme (Le Livre de Poche), Le bouddhisme à l'usage de mes filles (Le Seuil), et Le Lotus ou la Croix (Bayard).
Fabrice Midal,philosophe, chargé de cours à l'université Paris-VIII, enseigne le bouddhisme depuis de nombreuses années. Il est membre du conseil d'administration de l'Université bouddhique européenne. Il est notamment l'auteur de Mythes et dieux tibétains et de Quel bouddhisme pour l'Occident ? (Le Seuil).
« Tu partais de ce qui est pour toi l'expérience la plus essentielle, celle qui te fait vraiment homme et que tu nommes : la « relation interpersonnelle » Les expériences les plus riches humainement, source d'une paix profonde et durable, expliques-tu, sont celles où la relation entre deux êtres permet à chacun de grandir comme personne au sein de la communauté humaine. »(DG)
« Tu as dû remarquer, comme moi, que tant de conflits viennent non des différences mais du refus de les entendre. En effet, reconnaître la différence implique de n'être plus sûr et certain d'être le seul à avoir raison et de se placer ainsi, existentiellement, dans une situation inconfortable - ou, dirais-tu sans doute, de pauvreté. » (FM)
« Dans l'amitié, j'ai .compris au fur et à mesure des années que l'essentiel n'est pas le rapport qui existe entre moi et l'ami, mais ce moment où l'amitié elle-même nous donne l'un l'autre comme celui que nous sommes. Nous n'y sommes alors pour rien, même si chacun de nous doit y mettre du sien de la manière la plus entière possible Il y a, en ce sens, une altérité plus grande que celle qui existe entre deux êtres, plus grande que celle que laisse entrevoir toute relation, et voilà, à mon sens, celle que sauvegarde et nous montre l'expérience bouddhiste. C'est ce souci de préserver cette dimension d'ouverture, indépendamment de toute expérience, qui fait que je suis aujourd'hui engagé dans cette tradition, » (FM)
« L’autre est un mystère non pas dans le sens où je ne le comprendrai jamais, mais dans le sens où je ne cesserai jamais de le découvrir, précisément parce ce que je ne suis pas cet autre et que je ne le serai jamais (heureusement d’ailleurs). C’est aussi reconnaitre que c’est en découvrant l’autre, que je découvre peu à peu qui je suis moi-même. » (DG) (A suivre)
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Commentaires
1renalDimanche 3 Août 2014 à 23:07Répondre
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