• Chansons : Veiller tard

    VEILLER TARD

     

    Les lueurs immobiles d'un jour qui s'achève

    La plainte douloureuse d'un chien qui aboie

    Le silence inquiétant qui précède les rêves

    Quand le monde disparu l'on est face à  soi

    Les frissons où l'amour et l'automne s'emmêlent

    Le noir où s'engloutissent notre foi nos lois

    Cette inquiétude sourde qui coule en nos veines

    Qui nous saisit même après les plus grandes joies

    Ces visages oubliés qui reviennent à  la charge

    Ces étreintes qu'en rêve on peut vivre cent fois

    Ces raisons-là  qui font que nos raisons sont vaines

    Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard

    Ces raisons-là  qui font que nos raisons sont vaines

    Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard.

     

    Ces paroles enfermées que l'on n'a pas su dire

    Ces regards insistants que l'on n'a pas compris

    Ces appels évidents ces lueurs tardives

    Ces morsures aux regrets qui se livrent à  la nuit

    Ces solitudes dignes au milieu des silences

    Ces larmes si paisibles qui coulent inexpliquées

    Ces ambitions passées mais auxquelles on repense

    Comme un vieux coffre plein de vieux jouets cassés

    Ces liens que l'on sécrète et qui joignent les êtres

    Ces désirs évadés qui nous feront aimer

    Ces raisons-là  qui font que nos raisons sont vaines

    Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard

    Ces raisons-là  qui font que nos raisons sont vaines

    Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard.

    Jean-Jacques GOLDMAN

     

    Hennebont (4)

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