• « Parabole d?un curé de campagne » TOME 2

    2 pages

  • Surprise dans les dunes

     

    « Un homme s'était perdu dans le désert et se traînait depuis deux jours sur le sable brûlant. Il était arrivé à l'extrême limite de ses forces. Soudain, il vit devant lui un marchand de cravates. Il ne vendait rien d'autre que des cravates. Et le voilà qui cherchait à en vendre une à ce pauvre homme qui se mourait de soif. La langue pâteuse et la gorge sèche, l'homme le traitait de fou : "Est-ce qu'on vend une cravate à un homme qui meurt de soif?" Le marchand haussa les épaules et poursuivit son chemin dans le désert. Le soir, le voyageur assoiffé et qui, maintenant, rampait littéralement sur le sable, leva la tête et demeura stupéfait : il se trouvait sur l'esplanade d'un luxueux restaurant, avec un parking rempli d'automobiles ! Une construction grandiose, absolument seule, en plein désert ! L'homme rampa péniblement jusqu'à la porte et, sur le point de s'évanouir, gémit

    "À boire, par pitié !>, répondit très poliment le portier, ici on n'entre pas sans cravate  »


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  • Savoir se reposer

     

    On raconte qu'un jeune Corse avait été embauché comme employé municipal (autrefois, on disait plus volontiers « cantonnier »). Le premier jour, le chef des travaux lui donne une pelle, une pioche, un râteau et une brouette, et l'envoie au cimetière pour désherber les allées. Accaparé par d'autres travaux à diriger, il oublie sa jeune recrue. Quand il repense à lui, il est déjà trois heures de l'après-midi. Il se dit qu'il doit avoir à peu près terminé, mais qu'il serait bon d'aller lui demander si tout va bien. Il pousse la porte du cimetière et... quelle n'est pas sa surprise de voir que presque aucun travail n'a été réalisé et que les outils sont appuyés sur un caveau... Il cherche l'employé et le découvre dormant à poings fermés sur une tombe... Il le réveille et lui demande des explications. Un peu vivement, à vrai dire. Et l'autre lui répond candidement : « En arrivant ce matin, j'ai regardé sur la première tombe, il y avait écrit : "Ici reposent...". Sur la deuxième : "Ici reposent..." Sur la troisième : "Ici reposent..." Je me suis dit : "Doumé, tu ne peux pas être le seul à travailler." Alors moi aussi, je me suis reposé... »

     

     


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  • « On fait souvent deux erreurs. Premièrement, on pense que plus on a de choses, plus on est libre. Si l’on peut choisir une bière entre dix marques, on est plus libre que s’il n’y en avait que deux sortes. Si on a accès à trente-six chaines de télévision, on est plus libre que si l’on n’en capte que deux. Deuxièment, on pense que la liberté c’est de faire ce qu’on veut. Mais on se rend vite compte  que ce principe conduit à la catastrophe. Une petite histoire le dit. 

            Il était une fois un homme qui venait d’avoir un enfant. Il aimait tellement cet enfant qu’il rêvait de tout lui offrir. Hélas il était pauvre. Alors, un matin, il partit à la recherche de l’arbre à souhaits. Il marcha mille jours et mille nuits. Quand enfin il le trouva, l’arbre lui demanda : «  Quel est ton vœu le plus cher ? » L’homme réfléchit et il dit : «  Je voudrais que tout ce que je touche se transforme en or. » L’arbre dit : «  Ce que tu veux, tu l’auras. » 

    Tout heureux, l'homme repartit. Il marcha mille jours et mille nuits. Quand il arriva chez lui, il attrapa la poignée de la porte et hop, elle se changea en or. Il caressa son chien ; et hop, il se changea en or. Le pauvre chien n'aboyait plus, il ne bougeait plus, il était transformé en statue. Aussitôt, sa femme lui cria : « Je t'en supplie, ne t'approche pas de notre enfant ! » Alors l'homme s'assit loin de son fils. Et pendant mille jours et mille nuits, il pleura en regardant son enfant lui tendre les bras en criant : « Papa !» Au mille et unième matin, l'homme repartit à la recherche de l'arbre à souhaits, pour le supplier d'exaucer son vœu le plus cher : retrouver ses mains d'avant, ses mains de papa, pour prendre son enfant dans ses bras. 

    On ne trouvera la liberté ni dans la multiplicité des choix ni dans la toute-puissance. Elle est en nous comme une source prête à jaillir. 

     


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  • « Imaginons qu'avancer dans la vie soit comme être au volant d'une voiture.

      

    On conduit la voiture de notre vie, comme ça, tranquille, comme des grands. On a le permis. On passe les vitesses. On accélère. On freine, puis, tout à coup, la route devient un peu scabreuse. À ce moment-là, on voit quelqu'un qui frappe à la fenêtre. C'est Jésus. Il marche très vite à côté de la voiture et il dit : « Ne voudrais-tu pas que je vienne avec toi ? » On lui répond : « Écoute, toi, tu es dehors. C'est ma voiture, fiche-moi la paix, c'est ma vie quand même ! » Et on continue. Mais la route devient tellement dangereuse qu'on se dit : « S'il y avait quelqu'un à côté de moi, ce serait quand même pas mal. » Alors on arrête la voiture et on dit à Jésus : « Rentre, mais tu restes tranquille. Bon, je t'accueille dans ma voiture, c'est déjà pas mal ! » Jésus arrive, il obéit, il n'est pas tellement contrariant. Tout à coup, il nous voit tellement crispé sur le volant qu'il propose : 

    « Écoute, moi, j'ai un permis de Formule 1, alors la vie, je connais. Pour la conduire, tu peux peut-être me laisser le volant. 

    - Non ! Je préfère conduire moi-même. » 

    Au bout d'un moment, on se rend compte qu'on n'y arrive plus. Il y a des trous, des bosses, des précipices, des rochers qui tombent. « Bon, d'accord, Jésus ! Tu prends le volant, mais... calme. » Alors Jésus prend le volant, il y va allègrement. On est là, à côté. Et puis Jésus se tourne vers nous et dit : « Eh ! s'il te plaît, lâche le frein à main, parce que chaque fois que tu tires le frein à main, on fait un écart, on va se casser la figure. Alors, tu comprends, ce n'est pas facile de conduire si, sans arrêt, on risque l'accident. » On se dit :

    « Mince, il m'a repéré. » 

    On est là, accroché au tableau de bord, on regarde devant et on se dit : « Mais où va-t-il passer, il n'y a plus de route ! » Jésus voit qu'on est tellement occupé par la route qui est devant qu'il dit : « Ce n'est plus possible, je ne peux plus conduire dans cette situation. » Il s'arrête, il prend un seau de peinture, il l'envoie sur le pare-brise, et se remet au volant. Il continue et on ne voit plus rien. 

    « Écoute, Jésus, tu es quand même trop exigeant. Je t'accueille dans ma voiture, c'est déjà pas mal, mais en plus, tu me prends le volant, tu m'empêches de serrer le frein à main, puis de voir où je vais ! 

    - Écoute, je te fais deux cadeaux : le premier cadeau, c'est ma présence auprès de toi, c'est plus joli que la route qui est devant. Le deuxième cadeau, c'est le rétroviseur. Chaque fois que tu me laissais conduire sans tirer le frein à main, sans crier, a-t-on manqué un virage ? A-t-on a eu des problèmes ? Regarde dans le rétroviseur ! Chaque fois que tu m'as fait confiance jusqu'au bout, as-tu manqué de quelque chose ? - Eh bien non ! C'est vrai ! » 

     

    Le cacao


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  • Un couple s'était fâché. Le mari et la femme ne se parlaient plus, au sens littéral. À la maison, c'était silence radio. Pas un bonjour, pas un merci, pas un seul petit mot. Un soir, le mari écrit sur un petit papier qu'il dépose à côté de lui, dans le lit, à la place où son épouse va venir se coucher quelques minutes après : « Réveille-moi à 4 heures et demie. J'ai un avion à prendre à 6 heures. » Le lendemain quand il se réveille en sursaut, il est déjà 8 heures. Furieux, il regarde à la place de sa femme. Il découvre un papier avec ces mots : « Chéri, réveille-toi vite ; il est quatre heures et demie. »

     

    La communication, ce n'est pas d'abord le téléphone portable et le fixe, le courrier, les texto, les SMS. C'est dire ce que l'on pense et ce que l'on ressent. C'est la communication pour la communion des cœurs. Parler pour se dire à l'autre. Écouter pour se donner à l'autre. À ce niveau-là, on est, toute la vie, en apprentissage...

    Avec la communication, il faut embarquer la démonstration d’affection et, plus simplement encore, l’attention, la délicatesse. »

     

     


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  • La montgolfière 

     

    Quel est le principal ennemi d'un couple ? 

    Au bout de six semaines : « Je t'aime. »  

    Au bout de six mois : « Mais oui, je t'aime. »  

    Au bout de six ans : « Si je ne t'aimais pas, il y a longtemps que je me serais 

    tiré ! » 

     

     

    Six semaines : « Bonsoir, mon amour ! »  

    Six mois : « Coucou, bonne journée ? »  

    Six ans : « Salut, il y a du courrier ? » 

     

    Six semaines : « Ne te dérange pas, j'y vais. »  

    Six mois : « Tu veux que j'y aille ? »  

    Six ans plus tard : « Alors, tu viens ? » 

     

    Six semaines : « Et en plus tu fais bien la cuisine. »  

    Six mois : « Qu'est-ce qu'il y a pour le dîner ? »  

    Six ans : « Pffff, encore des pâtes ? » 

     

    Six semaines : « Chérie, Jacqueline au téléphone ! »  

    Six mois : « C'est pour toi. »  

    Six ans : « Téléphoooooone ! » 

     

    Six semaines : « Je t'emmène au Népal. »  

    Six mois : « Tu veux vraiment aller au Népal ? »  

    Six ans : « On n'est pas bien ici ? » 

     

    Six semaines : « Cette robe te va bien. »  

    Six mois : « Encore une nouvelle robe ? »  

    Six ans : « Combien ta robe ? » 

     

    Six semaines : « On va chez tes parents. »  

    Six mois : « Pas cette semaine, j'ai du boulot. »  

    Six ans : « Alors ils vont bien ? » 

    Six semaines : « Je raffole de littérature chinoise, et de poésie  

    contemporaine. »  

    Six mois : « N'as-tu pas vu Le Canard enchanté ? »  

    Six ans : « Tu as encore oublié de me prendre Télé poche et L'Équipe ! » 

    D'après cette vision, le principal adversaire du couple est le temps. On peut avoir un autre point de vue. Il y a, en effet, une façon de concevoir l'amour qui mène à la catastrophe. L'amour serait comme une montgolfière. On est installé sur un pré. On gonfle la montgolfière longtemps longtemps et le jour du mariage à l'église hop, elle décolle. On s'envole très haut. Et puis voilà qu'on rencontre le vent, les courants d'air froid, la pluie, les bourrasques de neige. Et la montgolfière tangue, elle subit des secousses et surtout elle se met à redescendre dangereusement. On espère qu'elle aura tout de même assez d'air chaud pour tenir jusqu'au bout mais pour un équipage sur trois en province, un sur deux à Paris, ce n'est pas le cas. La montgolfière s'écrase au sol avant la fin de l'histoire. 

    Mais le sacrement de mariage n'est pas la montgolfière. C'est la bouteille de gaz embarquée. Et il faut ouvrir le gaz régulièrement pour propulser de l'air chaud afin que la montgolfière monte sans arrêt. Actionner la manette, c'est se prendre la tête dans les mains pour réfléchir comment mettre de la fantaisie, de la surprise, des projets, vérifier où en est l'équipage dans la tendresse, la vie intime, la communication, c'est aussi joindre les mains pour prier, c'est ouvrir les mains pour recevoir l'hostie. L'amour n'est pas un capital qui va toujours s'amenuisant. C'est un capital qui est appelé à augmenter sans cesse. S'il n'augmente pas, il y a péril. Qui n'avance pas recule. 

     


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  • Le petit garçon

     

    Un soir, durant le temps des vacances, alors qu'il fait très froid, un petit garçon d'environ six ans se tient debout devant la vitrine d'un magasin. Il n'a pas de chaussures et ses vêtements sont en lambeaux. Une jeune femme, qui passe par là, voit cet enfant ; elle peut lire tant de désirs dans ses yeux bleu pâle. Elle prend l'enfant, par la main, entre avec lui dans le magasin où elle lui achète des souliers et un ensemble complet de vêtements chauds. De nouveau dans la rue, elle dit à l'enfant : « Va à la maison maintenant, et passe de bonnes vacances. » Alors, le petit garçon la regarde et demande : « Madame, êtes-vous Dieu ? » Elle sourit et répond : « Non, mon bonhomme, je suis seulement un de ses enfants. » Et le petit garçon de dire : « Je savais bien que vous deviez être parents.

     

    Le petit garçon


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  • On recherche d’urgence 

     

    À l’heure où la question du chômage est dramatique, où le souci de la bonne orientation des jeunes est un casse-tête pour leurs familles et leurs professeurs, voici quelques propositions... Elles émanent du patron d'une grande entreprise de communication spécialisée dans la mondialisation : 

    Je recherche d'urgence pour faire du neuf : 

    - un électricien : pour rétablir le courant entre ceux qui ne se parlent plus  

    - une infirmière : pour soigner les bleus à l’âme ; 

    - un démineur : pour désamorcer les disputes ; 

    - un fossoyeur : pour enterrer la hache de guerre ; 

    - un maçon : pour bâtir la paix ; 

    -un agronome : pour promouvoir la culture de la non-violence ; 

    - un aiguilleur : pour retrouver le bon sens ; 

    - un musicien : pour adoucir les mœurs ; 

    - un  cuisinier : pour partager la nourriture à toute l'humanité ; 

    - un modérateur : pour calmer la consommation ; 

    - une couturière : pour retisser le lien social ; 

    - un instituteur : pour apprendre à compter les uns sur les autres ; 

    - un informaticien : pour sauvegarder la création ; 

    -une femme de ménage : pour dépoussiérer les vieilles théories ; 

    - un journaliste : pour répandre... la Bonne nouvelle. 

    Et c'est signé : « Le Saint-Esprit. » 

     


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  • Un Chrétien âgé nous propose ce beau poème 

     

    Mon Dieu, comme un très vieil outil, 

    Je ne suis plus bon... à grand-chose, 

    Ne travaillant qu'au ralenti, 

    Puisqu'il faut que je me repose... 

     

    Pourtant je reste entre vos mains 

    Peut-être vous serai-je utile ? 

    Que ce soit le soir, le matin, 

    Vous me verrez toujours docile. 

     

    Si je peux encore vous servir 

    Vous m'emploierez à tel ouvrage 

    Que seul vous saurez bien choisir, 

    Mais donnez-moi force et courage. 

     

    Vous me manierez doucement, 

    Avec votre bonté divine, 

    Connaissant l’état déficient 

    De ma misérable « machine ». 

     

    Et puis, un jour, dans votre ciel, 

    J'en ai la très ferme espérance, 

    Auprès de vous, Père éternel, 

    Je commencerai mes vacances. 

      
     


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  • Jésus en nous (enfandise)

     

    Savez-vous ce qu'est une « enfandise » ? Cela fait penser à gourmandise et à friandise. Aujourd'hui, ce terme est devenu l'expression qui désigne des mots d'enfants sur les blogs ou les forums. C'est Sandrine Benattar, une « chasseuse de mots d'enfants » qui, en 2001, a créé cette marque ayant pour but de conserver et de diffuser phrases et expressions enfantines l. Des exemples : « Je t'aime, un peu, énormaman », « Vous êtes mes parents préférés » ou encore : « Maman, explique-moi pourquoi ils manifestent tous contre le CP 2 !

     

    Voici une « enfandise » de la planète chrétienne : Gwenaëlle est institutrice dans la maternelle d'une école hors contrat. Ce jour-là, elle explique aux enfants que Jésus est dans notre cœur depuis notre baptême... Un moment après, elle voit Pierre-Louis quatre ans, pleurer à grosses larmes. Elle lui demande ce qui se passe. Il répond : « C'est parce que je cours trop vite. » Ne comprenant pas le lien avec ses pleurs, elle ne sait pas trop quoi lui dire. Elle essaie de le consoler. Mais Pierre-Louis continue de sangloter. « Qu'y a-t-il qui ne va pas ? » Et il répond de nouveau : « Je cours trop vite... » Gwenaëlle n'arrive pas à comprendre pour quoi le fait de courir trop vite suscite tant de chagrin. Mais, étant sûre maintenant que la clef du mystère se cache sous cette expression, elle prend une troisième fois Pierre-Louis pour bien l'écouter... Et le petit garçon finit par expliquer que s'il court trop vite, Jésus qui est dans son cœur risque de perdre l'équilibre et de tomber. Mais une petite Aurélie qui a quelques mois de plus que Pierre-Louis le prend par l'épaule et lui dit : « Mais Jésus, il s'accroche. »

     

    Petit Pierre-Louis, nous aimerions bien avoir une foi aussi grande que la tienne qui nous ferait pleurer de peur de perdre Jésus... Merci pour toutes les petites Aurélie qui nous rappellent que Jésus tient tellement à nous qu'il ne nous quitte jamais même quand nous ne lui laissons qu'une toute petite place.

     

     


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