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Par renal le 23 Novembre 2012 à 07:43
Extraits de « Les pensées sont toujours des fleurs comme les autres » de Franck Prévot
Si le travail n’existait pas,
Nous ne serions jamais en vacances.
Méfiez-vous des hirondelles :
Elles écoutent toutes
Les conversations téléphoniques.
Quand on est dans la lune,
On comprend mieux ceux
Qui ont la tête dans les nuages.
Quand ils gribouillent le ciel,
Les avions manquent d’imagination.
Le feu pourrait-il
Chauffer nos cœurs,
Sécher nos larmes
Et bruler nos chagrins,
Si on lui demandait, gentiment ?
Si les légumes poussaient dans les maisons
Les femmes de ménages seraient jardiniers.
Quand les coccinelles jouent aux dés,
Personne ne compte les points.
Je voudrais t’écrire une lettre d’amour,
Mais j’ignore encore laquelle :
M ? O ? A ? U ? R ?
Les livres ne se livrent
Qu’à ceux qui les délivrent.
La guerre est ce que les militaires
Savent faire de mieux.
Malheureusement,
Elle est ce que les hommes
Peuvent faire de pire.
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Par renal le 17 Novembre 2012 à 16:46
Extraits de « Les pensées sont toujours des fleurs comme les autres » de Franck Prévot
« L’homme dit que l’âne est bête
Parce qu’il ne supporte pas
De ne pas êtres assez malin
Pour le faire avancer. »
« Le rêve de la ville
Est né à la campagne. »
« Les arbres sont trop attachés
A leurs racines
Pour aller courir le monde.
Pour les cailloux, c’est différents.
Quand le présent
Ne seras plu ce qu’il était,
Le futur lui,
Sera ce qu’il sera. »
Le cafard n’y est pour rien
Si parfois les hommes
Ont le cœur gros.
Le bourdon non plus, d’ailleurs.
La Neige n’a jamais froid.
En revanche, elle transpire
Au premier rayon du soleil
Tour à tour, les livres
Nous jouent de bien beaux tours.
Le jour où les hommes
Cesseront de perdre leur temps,
Ils ne sauront plus quoi en faire.
Quand les riches seront pauvres,
Les pauvres sembleront un peu plus riches.
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Par renal le 15 Novembre 2012 à 21:54
Extraits de « Les pensées sont toujours des fleurs comme les autres » de Franck Prévot
Voici livrée à votre sensibilité une véritable somme de pensées profondes. D’aucuns y verront un exercice de style sympathique destiné à égayer les emballages de papillotes, d’autres auront la naïveté suffisante pour y trouver de la poésie. Certains étiquetteront ces bizarreries du label neutre mais technique de « formes brèves », mais leurs voisins ou leurs frères peut-être, s’enthousiasmeront pour ces leçons de choses un rien décalées
Les chants de Noël seraient plus gais
si les pinsons chantaient l’hiver
En réalité le crabe marche droit.
Doit vers la mer.Au procès des mauvaises herbes,
L’escargot se prononce
Contre la peine de mort.
Mais c’est l’homme qui tranche.
Le pommier
Offre des fleurs
Et l’amour
Lui donne
Sa pomme.
La mer ne sait pas nager
Mais elle a pied partout.
A la naissance de la chenille,
Toute sa famille,
Penchée sur son berceau,
S’accorde à dire
Qu’elle a des airs de papillon.
Au printemps,
Les animaux se réveillent
De bonheur.
Parfois le chat s’en va :
Il sait bien, lui,
Que les souris aiment danser
Et il ne veut pas les déranger.
Le ruisseau se jette dans la rivière.
La rivière se jette dans le fleuve.
Le fleuve se jette dans la mer.
Et la mer se jette à l’eau.
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