• Merci Merci143

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  • Gommes

     

    Si les poussières de gomme pouvaient parler

    Elles nous diraient …

    Tant de choses…

    Oubliées

     

    Des secrets à ciel ouvert

    Des poèmes en vers

    Des perles en prose

    Des bouquets de roses…

    Des romans inachevés

    Des amours désenchantées

    Tant de promesses envolées…

     

    Des mots sans importances

    Les mots de notre enfance

    Des chagrins…

    Des absences….

     

    Si les poussières de gomme pouvaient parler

    Elles nous délivreraient

    Des regrets,

    Des silences,

    Des chagrins,

    Des absences….

     

    Mais les poussières de gomme

    Toujours

    Finissent par s’envoler.

     

    Gildas Feré extrait de «  Les mots décollent »  

    Château d'Azay-le-Rideau (10)

     


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  • Vertige

     

    Assis sur le rebord d’une page blanche

    Peur bleue des écrivains,

    Romanciers ou poètes

    Caché à l’ombre du rideau rouge

    Le trou noir,

    Calvaire des comédiens,

    Chanteurs, interprètes.

     

    Moi,

    Ma vie en noir et blanc

    Muette et

    Sans histoire

    Je veux de l’encre

    Je veux la mémoire.

     

    Seul,

    Je vais mon chemin,

    Je vais mon histoire,

     

    Et,

    Assis sur le rebord d’une page blanche,

    Vertige immaculé,

    J’attends incertain

    Une autre saveur

    Une autre couleur

     

    La couleur des jours meilleurs

     

    Gildas Feré extrait de «  Les mots décollent

     

    DSCN0153

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  • Arbre

    Arbre aux fruits défendus

    Arbre au nid perdu

    Je me souviens, je suis né

    J’ai grandi à l’ombre d’un hêtre

    Un être cher,

    Arbres debout

    Arbre couché

    Arbre sans nom,

    Arbre des quatre saisons

    Arbre fatigué

    A l’abandon

    Mais pourquoi

    L’homme parfois

    De rage ou de haine

    Se déchaine.

    Et ce chêne qu’il abat

    Qu’importe pour toi

    Tu le sais

    La vie ne s’arrête pas

    Désormais tu seras

    Meuble, livre ou feu

    Meuble tu orneras

    Quelque salon merveilleux

    Livre, tu raconteras l’histoire

    Tu seras notre mémoire

    Et notre jeu

    Feu tu raviveras en silence

    Les flammes de mon cœur

    Respectueux

     

    Gildas Feré extrait de «  Les mots décollent »

     

    Calvaire de Thorame-Basse 09.JPG plus grand.jpg

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  • Le tour de France en anagrammes

    Connaissez-vous LA LIONNE RUSSE du zoo de LONS-LE-SAUNIER

    EN ASILE sur LA SEINE

    Les locataires du vingt-cinquième étage signent leur BAIL à ALBI.

    Claire LIRA À LUC le guide d'AURILLAC.

    Pas de chance ! À DIEPPE un DÉ PIPÉ lui a fait perdre la partie.

    Savez-vous pourquoi les habitants de LEVALLOIS-PERRET sont toujours propres? Tout simplement parce que

    LIRE TROP LES LAVE...

    Le nourrisson boit SON LAIT à SAINT-LÔ.

    Personne n'a jamais vu MAO EN LUGE, même à ANGOULÊME...

    Quelle tristesse ! Le LION MEURT à MONTREUIL.

    MONTPELLIER...   TROMPE LE NIL.

    «Etes-vous sourd ? Passez-moi   LA ROCHELLE  - Comment,

    ALLO  LE CHER,»

    S'IL RAME CHEZ LE LIÈVRE, nous irons dans les Ardennes, à CHARLEVILLE-MÉZIÈRES.

    Une LAPINE d'ÉPINAL mange LE PAIN de son voisin.

    Ne jamais rien MISER au casino de REIMS !

    Gildas Feré extrait de «  Les mots décollent »

     

    Poèmes de Gildas Feré : Le tour de France en anagrammes


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  • Vu d’en haut

    (Je suis souvent sur le toit d’une maison…)

     

    Le monde est plus beau

    Plus beau vu d’en haut

    O l’oiseau attends-moi

    Moi qui n’ai pas d’ailes

    D’ailes pour voler…

    Voler jusqu’à celle

    Celle que j’aime.

     

    Elle est si belle

    Bel oiseau, attend-moi

    Moi,

     

    s qu’à elle

    Qu’à elle

    Et aux  toits

     

    Et à toi

    Qui voles au dessus de moi

    Toi qui me parles tout bas,

    Toi qui me dis

    Le monde est plus beau

    Plus beau vu d’en haut…

     

    Gildas Feré extrait de «  Les mots décollent »

     

    Merci Merci149

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  • Bonjour messieurs les poètes

     

    Bonjour Monsieur Prévert

    Je voudrais de jolis mots…

    De la prose ou bien des vers ?

    Donnez-moi votre poème le plus beau !

     

    Bonjour Monsieur Tardieu

    Je voudrais deux, trois pages…

    D’amour, d’aventures ou d’adieu ?

    Donnez-moi une chanson, un voyage !

     

    Bonjour Monsieur Queneau

    Je voudrais quelques livres

    Avec ou sans jeux de mots ?

    Donnez-moi ceux qui de l’ennui nous délivrent !

     

    Gildas Feré extrait de «  Les mots décollent »

     

    IMG_8909

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  • Par monts et par mots

     

    Il ne faut jamais dire non

    Au plaisir d’un bon mot

    Au pied de ces beaux monts

    Un bon mot n’est pas de trop.

     

    Par monts et par mots

    Jusqu’au refuge le plus haut

    Par mots et par monts

    Une montagne, un démon.

     

    Inaccessibles cimes

    Sous ma plume, les mots

    Inaccessibles rimes

    Un beau mont pour un bon mot.

     

    Chaleur sur le chalet

    Des monts le soleil est si près

    Cyprès et verts sapins

    De monts, de mots, des parfums

     

    Il ne faut jamais dire non

    Au plaisir d’un bon mot

    Des monts décrits nom de nom

    Des mots dont aucun n’est de trop.

     

    Gildas Feré extrait de «  Les mots décollent »

     

    DSCF1008

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  • L’oiseau

    L’oiseau porte sur son dos

    Le a, le i, le o

    L’oiseau l’as-tu-vu

    Tient aussi

    Le e et le u.

    L’oiseau déploie ses ailes

    Avec un s

    Il rapporte les voyelles

    De son voyage en Grèce.

     

    Etourdi

    L’oiseau rentre au nid

    Etourdi

    L’oiseau oubli

    Que dans son bec

    Il aurait pu

    Prendre l’y

    A, E, I, O, U

    L’oiseau n’y pense plus…

    Gildas Feré extrait de «  Les mots décollent »

     

    la traversée (35)

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  •  

    En avion

    Mes mots ont pris l’avion

    De trois heures moins le quart.

    Mes mots ont pris l’avion

    Par amour et par hasard

    Un concours de circonstances

    Par inadvertances,

    Mes mots se sont glissés

    Quelle chance !

    Dans les bagages

    Dans les effets

    D’une hôtesse de l’air

    Un peu distraite.

    Une hôtesse de l’air

    Un peu tête en l’air

     

    Quoi de plus normal

    Pour une hôtesse

    D’avoir la tête dans les nuages

    D’avoir la tête dans les éclairs

    Elle a ouvert mes mots

    Elle a ouvert ma lettre

    Elle a ouvert son cœur

    Et elle a dit peut-être.

    (extrait de «  Les mots décollent »)

    avion_100

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