Citations extraites du livre de Catherine Rambert

« Le livre de la sérénité »

L’amitié

Un ami, c'est celui à qui l'on peut téléphoner en pleine nuit pour lui confier nos états d'âme, celui qui vient à la rescousse sans poser de questions et qui offre une épaule bienveillante, à qui l'on peut tout dire et qui ne juge pas. Il partage nos moments de joie et de tristesse, il réconforte et apaise... L'ami est celui qui comprend, qui se réjouit lorsqu’on est heureux et qui pleure avec nous quand on est malheureux. Un véritable ami se reconnaît aussi à sa franchise. C'est celui qui ose nous dire ce que personne ne nous dit, qui nous secoue, nous remet à notre place, nous dit la vérité, et qui a raison de le faire. On doit tout accepter d'un ami. C'est un complice, un allié, un repère. Un ami, c'est deux sœurs ou deux frères qui se sont choisis. « Parce que c’était lui ; parce que c’était moi », écrivait Montaigne à propos de La Boétie. Qu'importe si le temps, la distance, les choix éloignent parfois les amis et dilue l'amitié. Il faut accepter d'un ami qu'il s'éloigne comme on a accepté qu'il vienne à soi. Ce n’est pas grave, le fil n’est pas coupé. C'est pourquoi on n'oublie jamais ses amis. On garde en mémoire ses amitiés d'enfance, les complicités de l'adolescence. On aime les amis d'hier qui sont encore là aujourd’hui. On apprécie les nouveaux, sans chasser les anciens. Et l’on peut croire cette phrase de Voltaire : « toutes les grandeurs de ce monde ne valent pas un bon ami. »

(Catherine Rambert)