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Eglise Saint Germain-des-Prés, Paris
Extrait de « Sous le ciel étoilé »
Contes et Paraboles
Recueillis par Charles Delhez
Sous le ciel étoile... les histoires se racontent d'âge en âge. À toutes les saisons de la vie, elles font rêver ou grandir. Tendres, drôles, profonds, poétiques, ces contes et ces paraboles, de toutes les traditions spirituelles, tiendront la promesse de décrocher des étoiles pour les mettre dans les cœurs de chacun.
Charles DELHEZ, jésuite, est auteur, rédacteur en chef du journal Dimanche, prêtre de paroisse et aumônier.
J'en aurai raconté, des histoires, dans ma vie... Souvent, en effet, j'ai dû parler à des groupes plus ou moins grands, et sous différentes latitudes. Chaque fois que j'annonçais une histoire, chacun réveillait son attention, quel que soit son âge. Le langage des histoires est universel. Les idées que j'ai développées, on les oubliera, comme des dessins sur le sable. Les histoires, elles, resteront gravées dans la mémoire, et peut-être se les racontera-t-on encore...
C'est à toi, jeune lecteur que je dédie en priorité ces contes et autres paraboles. Je souhaite qu'ils rejoignent ce qu'il y a de plus profond en toi. Je voudrais qu'elles te fassent rêver, non pas d'exploit, de gloire ou de conquête, mais d'un monde meilleur dont tu sois l'artisan. Mais je les offre aussi à tes aînés, quel que soit leur âge, à tous ceux qui sont encore capables de rêver.
(Charles Delhez)
Église Saint-Germain-des-Prés, Paris
Il se tenait à sa place habituelle, sa casquette retournée à côté de lui. Pour un mendiant, le porche d'une église, n'est-ce pas l'endroit idéal ? Voilà qu'un homme sort de l'église et dépose un euro dans la casquette. Comme il a un peu de temps devant lui, il entame la conversation...
— Les journées ne sont pas trop longues ?
— Quand j'en ai marre, je m'en vais.
Au fil de ces propos tout simples, les deux hommes s'apprivoisent, et le mendiant se met à partager ses rêves... il aurait tellement aimé s'acheter une mobylette ! À la fin de la conversation, tirant de sa poche un petit cake emballé, il l'offre à celui qui lui a fait l'aumône. Plus tard, celui-ci dira: «J'ai rencontré un mendiant, j'ai quitté un homme. » Ceux qui font la manche n'ont-ils pas souvent autant besoin d'un sourire que d'une pièce de monnaie ? Et la plus grande preuve de dignité n'est-elle pas de pouvoir donner à son tour ?
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