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Fables d?Esope : Les femmes et les servantes./ L'aveugle
La femme et les servantes
Une veuve, ennemie de la paresse, avait de jeunes servantes qu’elle avait coutume de réveiller en pleine nuit pour les mettre à l’ouvrage au chant du coq. Celles-ci, qui peinaient sans relâche, résolurent de tuer le coq du logis, puisque c’était lui qui la nuit réveillait leur maîtresse. Mais il arriva que, leur projet accompli, elles furent plus malheureuses encore ; car la veuve, à qui le coq n’apprenait plus l’heure, les faisait lever encore plus matin.
Pour bien des gens, les résolutions qu’ils prennent sont la source de leurs malheurs.
L’aveugle
Un aveugle s’était habitué à reconnaître au toucher les animaux qu’on lui mettait entre les mains. Un jour, on lui présenta un louveteau. Il le tâta, puis, hésitant : « Je ne sais, dit-il, si c’est là le petit d’un loup, ou d’un renard ou de quelque autre bête du même genre ; mais ce que je sais bien, c’est que c’est un animal qu’il ne faut pas mettre avec un troupeau de brebis. »
Au physique du méchant, on reconnaît son caractère.
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