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Fables d'Esope suite
Le soleil et le vent du nord
Le vent du nord et le soleil disputaient de leur force et décidèrent de proclamer vainqueur celui qui parviendrait à dépouiller un Voyageur de sa vêture. Le vent du nord se mit donc à souffler sans que le voyageur ôte le moindre vêtement. Le vent souffla plus fort, mais plus il soufflait fort plus l'homme se couvrait, si bien qu'en fin de compte, le vent, découragé, laissa faire le soleil. Celui-ci commença par chauffer doucement, et l'homme enleva son vêtement le plus chaud. Puis le soleil chauffa plus fort, si bien que l'homme, l'y tenant plus, se dévêtit entièrement et alla se baigner dans le fleuve.
Cette fable montre que la persuasion est souvent plus efficace que la violence..
Les deux besaces
Quand Prométhée, jadis, façonna l'homme, il suspendit deux besaces à son cou, l'une contenant les défauts d'autrui, l'autre ses propres défauts. II plaça la première par-devant et la seconde par-derrière. Si bien que les hommes remarquent dès l'abord les défauts d'autrui, mais n'aperçoivent jamais les leurs.
Cette fable pourrait s'appliquer à tout homme intrigant qui ne cesse de juger les autres et reste aveugle à l'égard de lui-même.
La mer et le naufragé
Un naufragé, rejeté sur le rivage, s'y endormit d'épuisement. Lorsqu'il se réveilla, il s'en prit à la mer : « Pourquoi séduire les hommes par ta douceur et ta beauté, pourquoi les prendre sur tes eaux si tu dois te déchaîner contre eux et les anéantir? » Alors la mer prit l'apparence d'une femme qui lui dit: «Ne t'en prends pas à moi, mais aux vents. Car, de nature, je suis telle que tu me vois en ce moment. Ce sont eux qui soudain m'assaillent, me soulèvent et me rendent folle. »
Nous ne devons pas, nous non plus, accuser l'auteur d'une injustice s'il agit sous l'emprise des autres, mais ceux auxquels il obéit.
Le crabe et sa mère
« Ne marche pas de travers dit une maman crabe à son petit et ne frotte pas tes flancs contre les pierres humides, » Et l'enfant répondit :
« Maman, pour bien me montrer, marche droit la première. Je te regarderai et je t'imiterai. »
Cette fable montre qu'avant de corriger les autres, il faut soi-même vivre et agir avec droiture
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