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« Histoire de celui qui dépensa tout et ne perdit rien. » Fin
Extraits du livre de Jacqueline KELEN
« Histoire de celui qui dépensa tout et ne perdit rien. »
Conclusion
Il faut donc en convenir : la miséricorde divine se situe bien au-delà de la récompense et du pardon. Elle n’est nullement troublée ni entachée par les multiples fautes des mortels. L’amour véritable est pur don, et non pardon. Entièrement gratuit, il ne fait pas les comptes, il n’a ni à réprimander ni à excuser. Il rayonne et toute ombre, toute tristesse s’évanouisse en sa présence.
L’Amour et la Justice ont une même finalité : aboutir à la réconciliation, à la paix, à la concorde.
Le parcours du Prodigue est celui de toute âme arrivée en ce monde, tombée en un pays bien éloigné du Ciel : il lui faut frayer sa voie entre justice (le frère) et miséricorde (le père) se confronter à l’une et à l’autre. La justice se montre imparable, inévitable : elle décrète et tranche. La miséricorde, elle n’a rien d’assuré : imprévisible, elle survient soudainement, elle est pure grâce.
La parabole de l’enfant prodigue ne raconte pas l’histoire d’un homme ordinaire, mais le parcours d’un être singulier, accédant après diverses épreuves à sa dignité et à sa liberté en renouant avec sa filiation divine. Plus encore, il s’agit de l’aventure de l’Âme venue ici-bas, qui se grise et s’éparpille parmi les plaisirs de l’existence terrestre, puis se réveille et entreprend de retourner à l’éternelle demeure.
Lorsqu’on a le sentiment d’avoir échoué, d’avoir manqué à son devoir spirituel, il faut un fier courage, beaucoup d’amour et une vive espérance pour se présenter devant le père céleste. Ces vertus comptent beaucoup plus que la honte et le remords. Aussi le père montre-t-il une joie et une tendresse débordante envers le fils qui a failli mourir au loin. ( Jacqueline Kelen) Fin
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