• La fenêtre de la maison Paternelle

    La fenêtre de la maison Paternelle 

     

    Autour du toit qui nous vit naître

    Un pampre étalait ses rameaux,

    Ses grains dorés, vers la fenêtre,

    Attiraient les petits oiseaux.

     

    Ma mère, étendant sa main blanche,

    Rapprochait les grappes de miel,

    Et ses enfants suçaient la branche,

    Qu'ils rendaient aux oiseaux du ciel.

     

    L'oiseau n'est plus, la mère est morte ;

    Le vieux cep languit jaunissant,

    L'herbe d'hiver croît sur la porte,

    Et moi, je pleure en y pensant.

     

    C'est pourquoi la vigne enlacée

    Aux mémoires de mon berceau,

    Porte à mon âme une pensée,

    Et doit ramper sur mon tombeau.

     

    Alphonse de Lamartine, (1790-1869) 


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :