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La puce et lhomme, Le cavalier chauve
La puce et l’homme
Une puce importunait fort un homme. Celui-ci l'ayant attrapée : " Qui es-tu donc, s'écria-t-il, pour me dévorer tous les membres, pour me faire mourir ainsi sans dessein, sans raison ? — Mon ami, lui crie l'autre, laisse-moi la vie, ne me tue pas le mal que je puis faire n'est pas grand. " L'homme se mit à rire : " Tu vas mourir à l'instant de mes propres mains, dit-il ; car, petit ou grand, il ne faut pas qu'il y ait de mal du tout au monde. "
N'ayez jamais pitié du méchant, grand ou petit.
Le cavalier chauve
Un homme chauve qui portait perruque cheminait à cheval. Le vent s’étant mis à souffler, lui enleva ses faux cheveux, et les témoins de sa mésaventure se mirent à rire aux éclats. Alors le cavalier, arrêtant son cheval, dit : « Qu’y a-t-il d’étrange à ce que des cheveux qui ne sont pas les miens me quittent, eux qui ont abandonné même leur vrai propriétaire, avec qui la nature les a fait naître ?
Il ne faut pas nous affliger des accidents qui nous surviennent : ce qu’on ne tient pas de sa nature dès sa naissance, on ne saurait le garder : nus nous sommes venus, nus nous partirons.
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