• Le Rossignol

    Le Rossignol 

     

    Quant ta voix, céleste prélude 

    Aux silences des belles nuits, 

    Barbe ailé de ma solitude 

    Tu ne sais pas que je te suis ! 

     

    Même si l’’astre des nuits se penche 

    Aux bords des monts pour t’écouter, 

    Tu te caches de branche en branche, 

    Comme si tu voulais l’imiter. 

     

    Tu prends les sons que tu recueilles 

    Dans les cris que répète l’écho, 

    Dans les frémissements des feuilles, 

    Dans les gazouillements des flots. 

     

    Alphonse Lamartine 

     


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