• Les merveilleuses mères veilleuses (2)

    Extraits du livre « Les merveilleuses mères veilleuses »

    De François Garagnon

     

     

    Quelque chose se passe en elle, qui ne saurait se passer d'elle, qu'elle ne saurait décrire. Et ce quelque chose, c'est quelqu'un. Le rendez-vous auquel est conviée la mère n'est pas un lieu, c'est une personne. Quelqu'un que l'amour va révéler, mettre à jour. Quelqu'un qu'elle ne connaît pas encore, dont elle ne sait rien et qui, cependant, lui devient plus intime que tout ce qui jusqu'alors composait sa vie.

     

    Quand on parle de celle qui donne la vie, on pense naturellement à la mère. Quand on parle de celui qui donne la vie, on pense naturellement à Dieu. La mère et le ciel si intimement proches, abolissant l'espace entre l'ici-bas et l'au-delà, au point qu'on ne sait plus trop où finit le consentement de l'un et où commence la grâce de l'autre. Sans elle, sans Lui, qui au juste donnerait le jour, mettrait la vie au monde?

     

    Le sourire permet toujours de passer de l'autre côté, de traverser le flot de la solitude sans risque de sombrer, d'aborder l'autre sans frapper à la porte. Le sourire est accueil, partage et rencontre. Célébration de l'instant et consécration de la relation. C'est le sésame de toute communion, de toute conversion du cœur aussi, le mot de passe informulé grâce auquel est pourtant clairement signifié: ouvre-toi. Ce qui revient à dire, pour celui qui reste sur le seuil: ouvre-moi.

    Les merveilleuses mères veilleuses (2)

     
            


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