• Les merveilleuses mères veilleuses (3)

    Extraits du livre « Les merveilleuses mères veilleuses »

    De François Garagnon.

     

     

    Le sourire est le grand lien de connivence entre les êtres, comme la lumière est le grand trait d'union entre les mondes. C'est le lieu d'alliance en soi. Lieu fragile et menacé, car tout dans ce monde conspire à séparer ce qui est uni. Pour que le sourire advienne, il faut que se produise un contact, il faut que le courant passe entre la joie du dedans et la beauté du dehors afin que la lumière soit. Le sourire ressemble à un torrent qui se précipite sans savoir. Sans savoir d'où il vient ni où il va. Son énergie est délivrance. L'enfant y puise comme à une source, inlassablement. Le sourire nourrit la vigueur de ses élans, l'aguerrit en lui conférant la lumière pour aborder les zones d'ombre de l'existence et, simplement, éclairer sa route. Le tout petit n'est en mesure de comprendre le monde qui l'entoure qu'au travers du sourire qui révèle l'âme des êtres tout comme la lumière révèle le relief des choses.

     

    Même lorsque l’enfant est abandonné au royaume des rêves, la mère vient enrichir sa collection de tendresse en volant du regard l’image paisible du petit ange dont elle connaît déjà le dessin par cœur et qui ne cesse pourtant de la subjuguer. Elle le regard comme on contemple un coucher de soleil. Sans trouver le moindre mot pour traduire ce qu’elle ressent.

     

    En réalité, la mère est partout dans le monde de l’enfant. Elle en est le clair horizon, le libre azur, la lumière franche et l’énergie qui l’accompagne. Elle est le chant des origines, le bercement de la vie et la prodigalité du cœur.

     

    Les merveilleuses mères veilleuses (3)

    Photo : Renal juin 2018


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