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Méditations du Dalaï-Lama
Méditations du Dalaï-Lama
Le bon sens de la vie humaine nous montre que la vie humaine est courte, et qu’il faut mieux faire de notre court passage sur terre quelque chose d’utile pour soi et pour les autres.
Paradoxalement, on ne peut être utile à soi sans l'être aux autres. Que nous le voulions ou pas, nous sommes tous liés, et il est inconcevable de ne réussir que son propre bonheur. Celui qui ne se préoccupe que de lui finit dans la souffrance. Celui qui ne se préoccupe que des autres prend soin de lui sans même y penser. Même si nous décidons de rester égoïste, soyons-le intelligemment : aidons les autres !
Si nous voulons donner véritablement un sens à notre vie et être heureux, commençons pas penser sainement. Cultivons les qualités humaines que nous possédons tous, mais laissons enfouies sous les pensées confuses et les émotions négatives.
Dans notre société moderne, nous avons tendance à nous désintéresser de ce que j'appelle les qualités humaines naturelles : bonté, compassion, esprit d'entente, capacité de pardonner. Dans l'enfance on se lie facilement. On rit une fois ensemble, et on est aussitôt amis. On ne se demande pas quel est le métier ou la race de l'autre. L'important, c'est qu'il soit un être humain comme nous, et qu'on crée des liens.
La confiance en soi et la capacité de se tenir debout seul me paraissent essentielles pour réussir notre vie. Je ne parle pas d'une assurance stupide, mais d'une conscience de notre potentiel intérieur, une certitude que nous pouvons toujours nous corriger, nous améliorer, nous enrichir, et que rien n'est jamais perdu.
Les médias ont pour sujets favoris les vols, les crimes, les actes motivés par l'avidité ou la haine. Pourtant, one ne peut pas dire que dans le monde il ne se passe rien de noble, rien qui découle de nos qualités humaines. N'y a-t-il personne qui prenne soin des malades, des orphelins, vieillards ou des handicapés sans désir de profit ; personne qui n'agisse par amour des autres? Il y en a en fait beaucoup, mais nous avons pris l'habitude de penser que c’est normal.
Nous avons tendance à penser qu'être en désaccord signifie automatiquement être en conflit, et qu'un conflit se termine par un vainqueur et un vaincu, ou, comme on dit, par un orgueil humilié. Évitons de voir les choses sous cet angle. Cherchons toujours un terrain d'entente L'essentiel est de s'intéresser tout de suite à l'opinion de l'autre. C'est sûrement quelque chose dont nous sommes capable.
Quelque soit votre état, rappelez-vous que les tourments ne servent à rien, sinon qu'ils ajoutent la souffrance à la souffrance. Je cite souvent une phrase très utile sage indien Shântideva, qui disait en gros : S'il y a un remède, à quoi bon s'inquiéter, contentez-vous de l'appliquer. S'il n'y a pas de remède, à quoi sert l'inquiétude? Elle ne fait qu'aggraver la douleur.
Je dis en général aux hommes et aux femmes d'affaires qu’il n'y a rien de mal à avoir l'esprit de compétition s'il consiste à penser :
« Je veux donner le meilleur de moi, je veux arriver au sommet comme d'autres. » En revanche, il n'est pas admissible, pour être le premier, d’empêcher les autres de réussir par les moyens les plus vils en les trompant, en les calomniant, et parfois même en les tuant.
La confiance en soi et la capacité de se tenir debout seul me paraissent essentielles pour réussir notre vie. Je ne parle pas d'une assurance stupide, mais d'une conscience de notre potentiel intérieur, une certitude que nous pouvons toujours nous corriger, nous améliorer, nous enrichir, et que rien n'est jamais perdu.
Les médias ont pour sujets favoris les vols, les crimes, les actes motivés par l'avidité ou la haine. Pourtant, on ne peut pas dire que dans le monde il ne se passe rien de noble, rien qui découle de nos qualités humaines. N'y a-t-il personne qui prenne soin des malades, des orphelins, vieillards ou des handicapés sans désir de profit ; personne qui n'agisse par amour des autres? Il y en a en fait beaucoup, mais nous avons pris l'habitude de penser que c’est normal.
Nous avons tendance à penser qu'être en désaccord signifie automatiquement être en conflit, et qu'un conflit se termine par un vainqueur et un vaincu, ou, comme on dit, par un orgueil humilié. Évitons de voir les choses sous cet angle. Cherchons toujours un terrain d'entente L'essentiel est de s'intéresser tout de suite à l'opinion de l'autre. C'est sûrement quelque chose dont nous sommes s capable
Quelque soit votre état, rappelez-vous que les tourments ne servent à rien, sinon qu'ils ajoutent la souffrance à la souffrance. Je cite souvent une phrase très utile sage indien Shântideva, qui disait en gros : S'il y a un remède, à quoi bon s'inquiéter, contentez-vous de l'appliquer. S'il n'y a pas de remède, à quoi sert l'inquiétude? Elle ne fait qu'aggraver la douleur.
Je dis en général aux hommes et aux femmes d'affaires qu’il n'y a rien de mal à avoir l'esprit de compétition s'il consiste à penser :
« Je veux donner le meilleur de moi, je veux arriver au sommet comme d'autres. » En revanche, il n'est pas admissible, pour être le premier, d’empêcher les autres de réussir par les moyens les plus vils en les trompant, en les calomniant, et parfois même en les tuant.
Songeons que nos concurrents sont aussi des êtres humains, qui ont les mêmes droits et les mêmes besoins que nous. Pensons, comme nous l'avons dit au sujet de la jalousie, qu'ils font partie de notre société. Tant mieux s'ils réussissent.
L'histoire nous montre que la violence engendre et résout rarement les problèmes. En revanche crée d'insondables souffrances. On voit aussi que même lorsqu'elle paraît sage et logique pour mettre fin à des conflits, on ne peut jamais savoir si au lieu d'éteindre un feu on n'est pas en train d'allumer un brasier.
Il est très important, quand on s’occupe des autres, de cultiver une attitude altruisme. Cette attitude n’est pas seulement bénéfique à celui qui reçoit, elle l’est aussi à celui qui donne.
Plus nous sommes concerné par le bonheur des autres, plus nous construisons en même temps le nôtre. Mais ne pensez jamais à cela quand vous donnez. N’attendez rien en retour, ne considérez que le bien d’autrui.
Quand vous aidez quelqu’un, ne vous contentez pas de résoudre ses problèmes immédiats en lui offrant de l’argent, par exemple. Donnez-lui aussi les moyens de résoudre ses problèmes lui-même.
C'est notre attitude mentale qui détermine le degré du nos souffrances.
Si par exemple on est malade, la seul réaction utile est de mettre en œuvre tous les moyens possibles pour se guérir: consulter un médecin, suivre un traitement, faire certains exercices... Mais, en général nous compliquons les choses en nous tourmentant sur notre sort, ajoutant ainsi à la souffrance physique une souffrance mentale.
D'un certain point de vue, il est possible de tout voir tous un jour positif. Même la souffrance peut être considérée comme bénéfique. Je remarque que ceux qui ont traversé de nombreuses épreuves ne se lamentent d'habitude pas à la moindre difficulté. Les peines qu'ils ont connues ont forgé leur tempérament, leur ont donné une vision plus large, un esprit plus stable, plus proche de la réalité, davantage à même de voir les choses telles qu'elles sont. Ceux qui ne rencontrent aucun problème et passent leur vie dans du coton se dissocient du réel. Face à un tracas, ils « remplissent le pays de lamentations »
La seconde cause du sentiment de solitude, à mon sens, est que dans nos sociétés modernes nous sommes tous terriblement affairés. Si nous adressons la parole à quelqu'un, même pour lui dire : « Comment ça va ? » Nous avons I’ impression de perdre deux secondes précieuses de notre temps A peine avons-nous fini de travailler que nous nous plongeon aussitôt dans la lecture du journal « Voyons un quelles sont les nouvelles » Discuter avec un ami, c’est gaspiller du temps.
quand les gens d'une grande ville se sentent seuls, cela ne signifie pas qu'ils manquent de compagnons humains, mais de tendresse humaine. En conséquence, leur santé mentale peut devenir très mauvaise. D'un autre côté, ceux qui grandissent dans une atmosphère chaleureuse ont un développement plus positif et harmonieux de leur corps, de leur esprit et de leurs comportements.
Si vous éprouvez de la haine et du ressentiment pour es autres, il se peut qu'ils ressentent la même chose pour vous, et les soupçons et la peur créeront une distance entre vous et vous vous sentirez seul et isolé. Les membres de votre communauté n'auront pas tous ce genre de sentiments négatifs pour vous, mais certains pourront vous voir sous un jour négatif à cause de vos propres sentiments.
Nos véritables ennemis sont les poisons mentaux : l’ignorance, la haine, le désir, la jalousie, l'orgueil. Ce sont les seuls capables de détruire notre bonheur. La colère ou la haine, en particulier, sont la cause d'un grand nombre des malheurs de ce monde, depuis les querelles familiales jusqu'aux plus grands conflits. Elles rendent invivable n'importe quelle situation plaisante. Aucune religion ne vante leurs vertus. Toutes mettent l'accent sur l'amour et la bienveillance. Il suffit de lire les différentes descriptions de paradis pour se rendre compte qu'on y parle de paix, de beauté, de jardins exquis, de fleurs, mais jamais, que je sache, de conflits ni de guerres. On n'accorde donc à la colère aucune qualité.
Vous n'avez pas à tolérer le mal qu'on vous fait, à vous ou à d'autres. Combattez-le, mais ne haïssez pas son auteur, ne vous emportez pas contre lui, ne cherchez pas à vous venger. Ainsi votre réaction ne sera pas une revanche, une colère en réponse à une autre colère. C'est cela, la véritable patience. Il est difficile de réagir de manière juste sous le coup de la rage. Oubliez donc votre rage.
La jalousie est absurde. Elle n'empêche pas ceux dont on est jaloux d'avoir encore plus d'argent ou de qualités, mais elle crée en soi une nouvelle souffrance. Et quand elle est si forte qu'elle nous pousse à détruire le succès ou la richesse des autres, qu'y a-t-il de plus vil ? Il ne fait aucun doute que cela se retournera tôt ou tard contre soi.
Le pire défaut de l’orgueil est qu’il nous empêche de nous améliorer. Si vous pensez : « Je sais tout, je suis vraiment bon », vous n’apprendrez plus rien, et c’est une des pires choses qui puisse vous arriver.
L'orgueil n'est jamais justifié. Il s'appuie sur une mauvaise évaluation de soi ou sur des succès temporaires superficiels. Rappelons-nous ses effets négatifs. Prenons conscience de nos défauts et de nos limites et rendons nous compte que fondamentalement nous ne différons pas de ceux auxquels nous nous pensons supérieurs.
Réfléchissez aussi à la façon dont votre souffrance est apparue. Ceux qui font du mal aux autres sont sous l’emprise des trois poisons mentaux : l'ignorance, la haine et le désir - et ne contrôlent pas leur esprit. Or nous avons en nous ces trois poisons. Il suffirait qu’ils nous dominent davantage pour que nous commettions nous aussi des actes extrêmes. À l'inverse, il est concevable qu'un criminel puisse un jour contrôler ses émotions négatives (devenir un être bienveillant. On ne peut porter sur personne de jugement définitif.
Lorsque je rencontre quelqu'un de nouveau, je me dis avant tout que c'est un être humain qui désire être heureux et ne pas souffrir, au même titre que moi. Peu importe son âge, sa taille, sa couleur de peau ou son rang, il n'y a aucune différence fondamentale entre nous. Dans ces conditions, je peux m'ouvrir à lui comme à quelqu'un de la même famille, et toute trace de timidité s'évanouit.
La haine de soi est une attitude très négative. Si l’on creuse un peu derrière les apparences, on s'aperçoit que cette haine n'est que le résultat d'une trop haute idée qu'on a de sa personne. On veut à tout prix être meilleur, et s'il manque le plus petit détail à notre image idéale, on ne peut le supporter. C'est une forme d'orgueil.
Il vaut mieux n’utiliser le langage que lorsque c’est utile. Parler beaucoup sans véritable nécessité, c’est comme laisser pousser des milliers d’herbes inutiles dans un jardin. N’est-il pas préalable d’en avoir moins ?
Je pense qu'en général il faut dire la vérité, et que même si on l'exprime en termes durs, cela peut être bénéfique. Mais il faut éviter de critiquer ou d'insulter n'importe qui, n'importe comment, avec une intention malfaisante ou une vision négative des choses. Dans ce cas nos paroles font souffrir les autres, on ne se sent pas bien soi-même, et l'on rend aussitôt l'atmosphère irrespirable. ..
L'amour est l'ultime moyen de transformer les êtres, même lorsqu'ils sont remplis de colère et de haine. Manifestez cet amour continuellement, sans varier, sans vous lasser, et vous les toucherez. Cela prend beaucoup de temps. Il faut avoir énormément de patience. Mais si votre intention est parfaitement pure et que votre amour et votre compassion ne varient pas, vous réussirez.
Ce que nous faisons à chaque instant engendre des circonstances nouvelles, qui elles-mêmes contribuent à l'apparition d'autres événements. Quoi que nous fassions, nous participons, volontairement ou pas, à la chaîne des causes et des effets. De même, nos souffrances et nos plaisirs futurs sont le résultat de causes et de conditions présentes, même si la complexité de cet enchaînement nous échappe. Nous sommes donc responsables, vis-à-vis de nous-mêmes et vis-à-vis des autres.
Tout le monde est libre de croire ou de ne pas croire. Mais à partir du moment où vous avez une religion et croyez à ce qu'elle enseigne, accordez-lui une grande importance et évitez d'avoir la foi un jour sur deux. N'agissez pas n'importe comment et faites en sorte que vos pensées correspondent à ce que vous dites.
Les gens sans religion sont très nombreux. C’est leur droit, et personne ne peut les forcer à changer. L’important est que leur vie ait un sens, c'est-à-dire, au fonds, qu’ils soient heureux. Heureux, mais sans nuire aux autres. Si notre satisfaction passe par la souffrance d’autrui, nous auront tôt ou tard à souffrir nous-mêmes.
Même si nous atteignons le sommet de la connaissance ou de la richesse, sans respect ni compassion pour autrui notre existence n'est pas digne d'un être humain. Vivre heureux en faisant le moins de mal possible, voilà ce à quoi les humains ont droit, et ce qui vaut la peine d'être accompli.
Bien que nous soyons si nombreux sur cette Terre, chacun de nous ne voit que lui-même. Nous dépendons des autres pour nous nourrir, nous vêtir, trouver une place dans la société, devenir célèbre, et pourtant nous considérons comme des ennemis ces gens auxquels nous sommes si étroitement lié. Est-ce qu'il n'y a pas là une étonnante contradiction ?
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