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Parole de la mer 3
Vieil océan, ô grand célibataire, [...] tu déroules, au milieu d'un sombre mystère, sur toute ta surface sublime, tes vagues incomparables avec le sentiment calme de ta puissance éternelle. Elles se suivent parallèlement, séparées par de courts intervalles. A peine l'une diminue, qu'une autre va à sa rencontre en grandissant, accompagnée du bruit mélancolique de l’écume qui se fond, pour nous avertir que tout est écume. (Ainsi les êtres humains, ces vagues vivantes, meurent l’un après l’autre, d'une manière monotone ; mais sans laisser de bruit écumeux.)
(Lautréamont)
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