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Poemes de maurice carême: Il arrivait parfosis....
Il arrivait parfois ….
Il arrivait parfois que ma mère,
Après avoir coupé le pain
Et mis sur la table les verres
Sa cachât les yeux dans les mains.
D’abord, nous ne remarquions rien,
Mais brusquement, entre les doigts,
Une larme coulait à terre,
Et nous nous regardions, pantois.
Personne n’osait parler.
Et, surprise par le silence
Que semblait répandre la lampe,
Ma mère, comme réveillée
D’un étrange songe intérieur,
Baissait les mains et, souriant
De nous voir émus, balbutiait :
« Oh ! Ce n’est rien », sans que jamais
Nous n’ayons su si c’était vrai.
Maurice Carême
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