• La semaine des sept erreurs.

    Lundi,  Monsieur sort le soir pour nourrir son merle.

    Mardi, Monsieur se lève la nuit pour rallumer sa dune.

    Monsieur ne s’arrête jamais.

     

    Mercredi, Monsieur repasse les six continents sur l’atlas.

    Jeudi, Monsieur avale la clé, puis met sa tartine.

    Sous le paillasson.

    Monsieur ne s’arrête jamais.

     

    Vendredi, Monsieur fait danser les lacets de ses souliers.

    Samedi, Monsieur retire les points noirs de ses coccinelles.

    Monsieur s’arrête un peu.

     

    Monsieur tombe du ciel le dimanche

     

    Carl Norac extrait de « Petits poèmes pour passer le temps)

     


    1 commentaire
  • Plus vite que la musique

     

    Tu te mets au piano,

    Je déballe mes autos,

    Tu joues tellement bien,

    Je vais monter mon train.

    Continue tes accords,

    J’installe mon château fort.

    Maintenant tu as fini,

    Tous mes jouets sont sortis !

    Tu sais, pour les ranger,

    Moi je ne peux pas aller

    Aussi vite que la musique,

    Même si c’est du classique.

     

    Michel Boucher extrait de : Expressions en comptine

    libelules 2

    votre commentaire
  • Un jeu d’enfant

     

    Marcher à pas de géant,

    Soulever un éléphant

    Ou boire un océan

    C’est un vrai jeu d’enfant.

     

    Etre un élève malin,

    Avoir un bon bulletin

    Et tous ses examens

    C’est vraiment surhumain !

     

    Michel Boucher extrait de : Expressions en comptine

     

    128

    votre commentaire
  •  

    0352

     

    Franc jeu

    L’As dit la vérité,

    La Dame l’a vérifié.

    D’après le Sept de cœur,

    Le Roi n’est pas menteur.

    Le Valet est sincère,

    Quand il joue au poker.

    Les Piques sont loyaux,

    Autant que les carreaux.

    Les cartes passent aux aveux,

    Elles jouent toutes, franc jeu.


    Michel Boucher extrait de : Expressions en comptine

     

    gif-anime-fleur-17-gratuit

    votre commentaire
  • Décor champêtre

     

    De l’herbe émeraude

    Comme celle d’Irlande,

    Des arbres joufflus

    Comme de bon gros géants,

    Des fleurs de toutes formes

    En jupette colorées,

    Des myriades d’insectes

    Dansant la sarabande,

    Voilà le décor grandiose

    De notre fête champêtre.

     

    Avec le soleil riant aux éclats

    Et le ciel vêtu de saphir

    Parsemé de nuages confettis,

    Je ne vois vraiment pas

    Ce que je pourrai ajouter

    Pour embellir les lieux.

     

    Et dire que moi, le chanceux,

    Je vis ici tous les jours !

     

    (Extrait « de Poèmes des Champs » d’Edith Bourget)

     

    papillon  3216

    votre commentaire
  • Mon pays des géants

     

    Dans mon pays des géants,

    Il y a les chevaliers tournesols

    Qui saluent le roi soleil

    En penchant gracieusement la tête.

    Les bourdons messagers

    Se promènent sur leurs cœurs

    Traçant dans le pollen d’or

    Mille et un mots d’amour.

     

    Au pied des immenses fleurs,

    Les courgettes et les potirons

    Entremêlent leurs tiges lianes

    Bâtissant de leurs feuilles

    Des toits de verdure,

    Des abris princiers

    Pour les crapauds épuisés

    Et les criquets assoupis.

     

    Il y a aussi les maïs tout joyeux.

    Ils dansent en cadence

    En faisant des révérences,

    Fiers de montrer leurs épis dorés.

    Ce soir, autour du feu de joie,

    Nous croquerons leurs grains.

     

    Mon pays des géants

    Est un royaume inventé

    Où coléoptères et libellules

    Deviennent elfes et lutins.

    Et moi, je suis le gardien nain

    De cette forêt envoûtante

    Que je vais toujours visiter

    Juste avant le dîner.

     

    (Extrait « de Poèmes des Champs » d’Edith Bourget)

     

    fleur 2206

    votre commentaire
  • De ma fenêtre

     

    Je lance mon édredon en l’air.

    Je saute par terre.

    Je cours vers ma fenêtre

    Pour dire bonjour au soleil.

    J’ouvre les rideaux.

    Quel beau tableau !

     

    Dans le champ azur du ciel,

    Des nuages gambadent,

    Comme des moutons heureux.

    Ils saluent les pommiers

    Qui se torde de rire

    En écoutant mes blagues du vent.

     

    Voulant découvrir le monde,

    Des pommes intrépides

    S’élancent dans le vide.

    Leurs culbutes terminées,

    Elles se reposent, essoufflées,

    Sur un lit d’herbe moelleux.

    Taches rouges sur fond vert

    Pour le plaisir des yeux.

     

    (Extrait « de Poèmes des Champs » d’Edith Bourget)

     

    bretagne 1229

    votre commentaire
  • Ma ville enchantée

     

    Des maisons qui se collent

    Car elles aiment être ensemble.

    Des arbres qui dansent

    Pour faire plaisir au vent.

    Des chats et des chiens

    Qui chantent pour la lune.

    Tout ça, c’est magique.

    N’est-ce pas, Frédéric ?

     

    Ici, près de moi

    Dans ma ville enchantée,

    Des gens de partout

    Croisent leurs regards,

    Echangent leurs rires,

    Partagent leurs souvenirs,

    Sous un ciel heureux.

     

    Et, dans tous les yeux,

    Ce soir c’est la fête.

    Des étoiles brillent,

    Petits feux d’artifices

    Gravant dans les cœurs

    Des images de bonheur.

    Du bonheur possible

    Içi, ailleurs, partout.

    Je te le promets, ma sœur.

    Ma belle Laura-Lou.

     

    (Extrait « de Poèmes des Villes » d’Edith Bourget)

    Hennebont (13)

    votre commentaire
  • Ma rue, le monde

     

    Je fais le tour de la Terre

    En marchant dans ma rue.

    Je vois des visages dorés

    Et d’autres plus chocolatés.

    Moi j’ai un teint de lait

    Comme beaucoup de mes voisins.

     

    J’entends l’accent de Marseille,

    Quelques mots en chinois,

    Une phrase en italien

    Et une chanson anglaise.

    Une dame porte un sari,

    Une autre, le hijab.

    Un homme est tout en noir,

    Il a des tresses et un chapeau.

    Un autre tend sa main

    Pour obtenir des pièces.

     

    Ma rue raconte le monde,

    Ses jungles et ses déserts,

    Ses joies et ses chagrins.

    Dans les yeux de tous ces gens

    Qui vivent tout près de moi,

    Je vois quelques images

    Du fabuleux voyage

    Que sera ma propre vie.

     

    (Extrait « de Poèmes des Villes » d’Edith Bourget)

     

    bretagne 10245

    votre commentaire
  •  

    Berceuse pour un enfant

     

    J’avais un ver de lune

    Qui brillait jaune et bleu

    Pour manger ma fortune

    Le long des chemins creux.

     

    J’avais le sel de la terre

    Pour attraper l’oiseau

    Qui ne sait pas se taire

    Et ne connaît qu’un mot.

     

    J’avais en main la longe

    Qui fait vibrer le vent

    Et l’herbe d’or du songe

    Pour me plaire en dormant.

     

    J’ai perdu l’héritage

    Avant de m’en servir,

    J’aurais été plus sage

    De ne jamais grandir.

     

    Pierre Jakez Hélias (extrait de « Chaque enfant est un poème »)

    papillon2215

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique