• Lettres d’enfants extraites du livre

    « On vous écrit de la Terre. »

     

    A  ceux qui veulent connaître mon facteur

    Cher amis

    Je voudrais vous parler de la poste. Les postiers ici en Égypte sont presque comme ailleurs, sauf qu’ils n’ont pas d’uniforme et circulent en vélo. Le plus original, c’est qu’il n’y a pas de boîtes aux lettres dans les maisons. Un grand monsieur appelé « Bawab » fait la distribution. Le mien est très grand, presque deux mètres. Il est très gentil avec sa grande galabeya grise et son turban blanc. Cela fait ressortir sa peau brune. Il a vraiment le costume traditionnel d’Egypte, il vient de sa montagne là ou il n’y a pas de courrier, de téléphone et encore moins d’e-mail.

    (Emmanuel Egypte)

     

     

    Image trouvée sur :    Images http://www.nature-et-poesie.fr/fr/accueil.aspx   


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    A ceux qui ne me connaissent pas

     

    Chers messieurs,

     

    Je voudrais partager avec vous une facette de ma vie de famille mauricienne. Ma famille est composée de plusieurs origines : mon père est d'origine chinoise, tandis que ma mère est indienne et portugaise. Mais comme nous vivons dans un pays où les deux tiers de la population sont d'origine asiatique (indienne et chinoise), ma mère a surtout adopté les mœurs et coutumes indo-mauriciennes. J’adore fêter le nouvel an chinois dans la grande famille de mon père. Les pétarades, la danse du loup chinois et les succulents repas sont autant de rituels conviviaux pour réunir la famille. La fête de la lune est aussi une occasion pour se réunir. Ce jour là, des gâteaux délicieux sont servis accompagnés de thé chinois.

    Chez ma mère, c'est un enchantement de voir les femmes se parer de vêtements chatoyants et bigarrés lors des mariages. Elles portent des bijoux tels que des bracelets cliquetants et multicolores assortis aux saris. Les anneaux aux chevilles, des bagues aux pieds, une petite boucle sur l'aile du nez et le « bindi » sur le front pour chasser le mauvais œil donnent une touche exotique à mes tantes au teint basané. Nous fêtons également la fête du Divali, la fête de la lumière. Les petites lampes de terre cuite sont disposées autour de la maison et nos deux familles se font une fête autour des mets épicés tels que le vindaye de poisson, l'achard de légumes, le curry de poulet, les faratas et les chutneys en tout genre.

    Je vis intensément les différentes cultures à travers ma famille et j’estime avoir beaucoup de chance de vivre sur une île où il vit harmonieusement une population pluriculturelle. Quant à ma  famille je la compare à une salade de fruits savamment mélangée à la saveur exquise et unique.

     

    Annabelle (Maurice)

     

     


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  • Lettres d’enfants extraites du livre

    « On vous écrit de la Terre. »

     

    A la paix

     

    Chers Israélites, chers Palestiniens,

    J’aimerais bien que vous arrêtiez de faire la guerre et de tuer des enfants de dix ans ; je trouve que c’est la honte universelle.

    Ce que vous faites est ceci : si celui-ci tue mon oncle, moi je tue le sien ; et après c’est le tour de la mère, du père et cela ne termine jamais.

    Vous faites peur au monde entier avec votre guerre à sang et à mort. Vous pourriez vous unir et devenir des pays forts avec une meilleure situation économique et avoir beaucoup de touristes.

    Dieu n’aime pas que l’on tue en son nom. Il n’aime que la paix et le respect que chacun doit recevoir.

    Alors si vous voulez avoir la paix, vous devez être les premiers à la chercher et la construire.

     

    Julien (Chili)

     


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  • Lettres d’enfants extraites du livre 

    « On vous écrit de la Terre. » 

     

    A mes amis du monde 

    Bonjour, amis du monde ! 

    Je m'appelle Mbelwa, j'ai presque douze ans et je suis tchadienne. Je vis dans la capitale avec ma famille (mon papa, ma belle-mère et mes frères et sœurs). Ma maman était sage-femme. Mon papa est instituteur. Je suis le troisième enfant et la deuxième fille d'une famille de six enfants 

    Avant de nous installer à N'Djamena, nous vivions dans une petite ville du sud, koumra. La vie y était belle et les gens sympas. Chez nous, il y avait toujours beaucoup de monde... toute la grande famille de papa et de maman venait nous voir. Dans mon pays, comme dans toute l'Afrique, il n'y a pas de parents éloignés. 

    Chez nous, les maisons sont en « poto-poto » (terre battue) et les toits sont en tôle ondulée, soit en terre. Quand j'étais petite, je pensais que l'an 2OOO arriverait la fin du monde. Je pensais cela parce que les gens autour de moi le disaient et nous, les enfants, nous y croyions. 

    Pendant ce temps où j'étais petite, il y a eu la guerre dans mon pays. Beaucoup de personnes sont mortes, ainsi que des richesses, détruites. Les militaires à cette époque ont fait beaucoup de peine aux gens, à des personnes innocentes. Ils ont détruit des écoles, des dispensaires, des bâtiments de l'administration. Il y a eu beaucoup de malheurs et d'horreurs. Aujourd'hui, on continue à reconstruire sur les dégâts causés par la guerre, il   y   a   aussi,   depuis,   beaucoup   de changements dans la tête des gens de chez moi. De plus en plus de petites filles comme moi vont à l'école et les gens parlent   assez   librement   sans   être emprisonnés. Il y a aussi des femmes qui travaillent, plus qu'avant. Si j'imagine mon pays dans 50 ans ou dans un siècle ? 

    Il y aura du pétrole, ou il n'y en aura plus ! Les travaux de forage viennent de commencer. Peut-être que le pétrole permettra à mon pays de se développer. Peut-être qu’il y aura des routes (aujourd'hui il n'y en a pas) et des grandes écoles avec des tableaux et de la craie et aussi avec quelques livres. Peut-être que dans 50 ans ou un siècle, le vent aura chassé les moustiques qui donnent le palu, peut-être que tous les moustiques d’Afrique auront été noyés dans le lac Tchad ou dans la Chari. Si le vent faisait cela, il deviendrait plus grand que le plus grand champion de foot du monde. Et puis le vent qui lève beaucoup la poussière pendant la saison froide pourrait faire danser les arbres et les faire marcher. A la fin du siècle, dans 100 ans, j’aimerais que les enfants de mon âge apprennent à l’école que des arbres du Cameroun et du sud de mon pays sont allés jusqu’au désert du Tibesti pour danser et qu’ils y sont restés, en famille. 

    J’imagine, je souhaite, que dans cent ans les enfants du monde entier communiqueront librement à tout moment !  

    Je vous embrasse tous ! 

    Mbelwa (Tchad) 

     


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  • Lettres d’enfants extraites du livre 

    « On vous écrit de la Terre. » 

      

    A mon père qui est en mer 

    Je t’écris de terre à toi qui es en mer, je t’écris de loin, à toi qui es pour moi plus qu’un copain.

    Je veux te raconter quelle est l’ambiance à la maison en ce moment. Ce mois-ci, maman est nerveuse, elle se casse vraiment la tête. Je n’aime pas ça du tout.

    Je veux dire à toi et à toutes les grandes personnes qu’elles sont aveugles et qu’elles n’écoutent pas assez. Elles pensent toujours au travail et ne voient rien de ce qui se passe chez elles. Lorsqu’elles arrivent à leur maison, elles échangent seulement une phrase. Faites attention à ce que vous dites et pensez à vos enfants ; ils sont votre reflets.

    Constanza (Chili) 

     


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  • Lettres d’enfants extraites du livre

    « On vous écrit de la Terre. »

     

    A monsieur l’argent

     

    Cher sous

    Vous êtes bizarres. Vous allez toujours chez les riches et jamais chez nous. Pourtant, si vous veniez, on vous recevrait bien. Et vous nous donneriez beaucoup de joie. Je sais qu’on dit que l'argent ne fait pas le bonheur. Mais nous, ça nous aiderait bien.  On pourrait soigner Pépé, allumer des pétards pour la fête de Deepavali et acheter des habits pour qu’on ne Se moque pas de nous. Et même S'instruire et aider les voisins.

     

     


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  • Lettres d’enfants extraites du livre

    « On vous écrit de la Terre. »

     

    A tous les pays pour vous parler de mon pays

     

    Cher enfants du monde

     

    Toute ma famille mange ensemble sur la natte, autour du bol de riz. Avant de manger, nous nous lavons les mains dans une calebasse au milieu de la véranda. Il y a parfois d'autres personnes. L'Afrique est un pays pauvre mais c'est un pays d'hospitalité. Le voisin qui arrive partage aussi le repas. De même, tout voyageur, même l’étranger, qui arrive est

    Immédiatement invité, même si personne ne le connaît.

    Il est rare qu'une famille mange sans quelques convives venus d'ailleurs autour du bol. Cela se fait aussi dans nos villages reculés.

    Mais depuis quelques mois, notre pays est victime d'attaques. Beaucoup de gens vivent dans la peur. Des centaines de personnes sont dans nos prisons. La frontière a été attaquée, Macenta, Kékédougou, Forékarihia... Nous devons nous soutenir. Nous souhaitons que la Guinée ait la paix. Nous prions Dieu pour nous éviter la guerre et pour que nous ne soyons pas des Guinéens pauvres. Amen. Notre beau rêve est que la Guinée ne soit pas en conflit. On ne veut pas la guerre, c'est une mauvaise idée car il n'y a même pas assez à manger. Je pense aussi aux enfants qui, dans les villages, ne sont pas scolarisés, surtout les filles. Il faut construire notre pays, chaque enfant avec son idée, son opinion. Chacune de nos idées pourra construire la ville et les villages des siècles prochains. Eclairer les villes et les villages. Fabriquer de grand barrages et des routes, des signalisations automatiques pour les piétons, des métros dans le sous-sol. Pouvoir comparer la beauté de notre pays à l’occident et aux Etats-Unis.

    Chers amis, je vous salue ainsi que votre famille.

     

    Youssouf avec Fatoumata Mariam, Madeleine dit Kata à la maison, Aïssata et toute la classe. (Guinée)


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    Au présentateur des infos à la télé.

    Monsieur le journaliste,

    La semaine dernière, on a appris avec le père de Linda qui travaille à l'ONU que de nombreuses filles ne peuvent pas aller à l'école dans le monde.

    Par exemple à cause de leurs parents qui préfèrent leur faire garder leurs petits frères à la maison ou parce que ça coûte trop cher  pour une fille. Parfois, ça se passe dans des pays tout près du nôtre.

    Pourquoi vous n’en parlez pas tous les jours  à la télévision ? Vous parlez bien de la météo ou du prix de la Bourse de Tokyo ou de Londres.  C’est important aussi les filles. Et l’école. Qui vous demande de parler d’un  thème et de ne pas parler d'un autre ?

    Quand je serai grande, j'aimerais être journaliste, j'irai voir moi-même ce qui se passe dans les pays et je dirai tout. Peut être qu'à cette époque toutes les filles auront une place dans une école, comme moi et mes copines. Je le dirai quand même.

    Noriko (Japon)

     

     

     


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  • Aux enfants de partout

     

    Cher enfants multicolores,

     

    On vit tous sur la même planète, on est dans la même galaxie, alors ce n'est pas très intelligent d'être raciste. Nous sommes tous des humains et nous avons les mêmes droits. Mon arrière-grand-mère, elle aime tous les hommes, la couleur n'a pas d'importance pour elle, même si on « parle » pas tous la même religion. Dans notre classe, il y a khadija qui est de famille tunisienne mais elle est née à Bedons. Didier a des parents vietnamiens, il est né en Vendée. Jean-Baptiste est né à Argenteuil mais il a vécu un peu en Irak. Akim a un père comorien et une mère malgache. Camille est née en france mais elle a déjà voyagé en Tunisie pour les vacances. Nous avons écrit ce petit poème magique. Quand on le lit, on oublie le racisme pour toute la vie et on comprend que nous sommes chacun une couleur de l'arc-en-ciel.

    Nous sommes tous égaux / dans l'univers, le ciel et l'eau nous sommes une couleur / la petite fleur d'un grand tableau. Apprenez-le par cœur

     

    Camille, Knadija, Sébastien, la classe arc-en-ciel (France)

     


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  • Lettres d’enfants extraites du livre

    « On vous écrit de la Terre. »

     

    Aux enfants qui savent lire

    Bonjour je m’appelle Amavi (13 ans), je ne vais pas à l’école mais j’aimerais bien apprendre à lire et à écrire comme vous. Je suis domestique dans une famille que je ne connaissais pas à Lomé au Togo.

    Mes parents sont au village. Quand Nadège, la fille de ma patronne qui est au CE1 (3eme année), revient de l’école, elle m’apprend ce que le maître lui a enseigné mais pas tous les jours car si ma patronne nous voit, elle gronde et m’insulte. Elle me crie que je ne vaux rien. Elle dit aussi que je ne suis pas venue pour aller à l’école chez elle, mais pour travailler et aider mes pauvres parents et que ce n’est pas sa fille qui va être mon maître et m’apprendre à lire ou à écrire. Donc on se cache pour le faire ; ou bien lorsqu’elle est sortie. Je ne sais pas pourquoi mes parents ne n’ont pas mise à l’école. J’aimerais être avec eux au village et aller à l’école au lieu de rester chez des gens que je ne connais même pas et qui ne font que m’insulter tout le temps.

     

    Amavi, avec l’aide d’un adulte de l’association WAO-Afrique (Togo)

     


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