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Par renal le 15 Décembre 2012 à 08:35
Avent (extrait)
Venez, Seigneur Jésus, venez, je vous invite,
Je suis resté debout tout le jour sur le seuil;
Je regardais au loin, car vous passez si vite
Que vous semblez vous dérober à mon accueil.
Je regardais au loin,- et maintenant je n'ose
Rentrer en ma demeure, et pourtant il fait nuit,
Seigneur Jésus, si vous trouviez ma porte close,
Au lieu de m'appeler, vous partiriez sans bruit.
Je le sais que je suis indigne et misérable
Et que mon long passé fut une trahison,
Mais, mon Sauveur, vous êtes né dans une étable,
Alors vous pouvez bien venir dans ma maison.
J'ai nettoyé les murs de toutes leurs souillures
Et puis j'ai balayé le sol à deux genoux,
J'ai transporté bien loin les poussières impures,
Seigneur, en le faisant, je travaillais pour vous.
Peut être faudrait-il que j'orne ma demeure,
Que j'étende un tapis précieux sous vos pas,
Qu’au lieu de vous attendre inactif d'heure en heure,
Je me hâte de préparer votre repas...
Mais je suis triste et seul dans une maison vide,
Et vous savez que je n'ai rien à vous offrir,
Que j'attends, les yeux secs, le cœur froid, l'âme aride,
Vous le savez, Seigneur et vous allez venir !
Louis Ruy
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Par renal le 11 Décembre 2012 à 09:02
Voici venu Noël
En agitant son pagne
L'odeur du "fleur-Noël"
Assourdit la campagne
De son étrange appel.
La nature est en fête
Le soleil se fait doux
Et l'alizé s'entête
A siffler des airs fous.
Enfants de Guadeloupe
Voici venir la Noël.
Sur les cannes, des houppes
Poudrent le front du ciel.
De l'ombre des cabanes
Couleur de vanillon
Aux confins des savanes
Rêvez de réveillon!
Aux cœurs de vos corbeilles,
Ramenez des hameaux
Les groseilles vermeilles
saignant sur les rameaux.
Cueillez le pois d'Angole
Balisant les jardins
Où l'igname créole
Enfouit ses brodequins.
Tous les peuples du monde
Joyeux chantent Noël
Et soyez de la ronde
Au vent de l'archipel!
Florette MORAND
Source : http://halleyjc.blog.lemonde.fr
18 commentaires -
Par renal le 5 Décembre 2012 à 09:05
PRÉSENCE
Ne bouge pas. Écoute.
Quelqu'un viendra ce soir,
Peut-être...
Les rideaux se balancent.
Le ciel est plein de fraises
Et de lis.
Écoute les paroles
De la brise, écoute
Les longs murmures
Du crépuscule,
Écoute les chansons bleues
Des arbres,
Les silences de la rue.
Ne bouge pas. Regarde.
Quelqu'un viendra ce soir,
Peut-être.
Une porte a gémi
Avec finesse.
Regarde au fil des rues
Les colliers des feux rouges.
Toutes les voitures
S'éloignent
Vers des maisons de velours noir.
Regarde. Les portes de l'ombre
Vont s'ouvrir.
(Pierre Gamara)
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Par renal le 12 Décembre 2007 à 08:50
C'EST NOEL TOUS LES JOURS
C'est Noël sur la terre chaque jour,
Car Noël, ô mon frère, c'est l'Amour.
1-C'est Noël chaque fois
qu'on essuie une larme
dans les yeux d'un enfant.
C'est Noël chaque fois
qu'on dépose les armes,
chaque fois qu'on s'entend.
C'est Noël chaque fois
qu'on arrête une guerre,
et qu'on ouvre ses mains.
C'est Noël chaque fois
qu'on force la misère
à reculer plus loin.
2-C'est Noël quand nos cœurs,
oubliant les offenses,
sont vraiment fraternels.
C'est Noël quand enfin
se lève l'espérance
d'un amour plus réel.
C'est Noël quand soudain,
se taisent les mensonges
faisant place au bonheur
et qu'au fond de nos vies,
la souffrance qui ronge
trouve un peu de douceur.
3-C'est Noël dans les yeux
du pauvre qu'on visite
sur son lit d'hôpital.
C'est Noël dans le cœur
de tous ceux qu'on invite
pour un bonheur normal.
C'est Noël dans les mains
de celui qui partage
aujourd'hui notre pain.
C'est Noël quand le gueux
oublient tous les outrages
et ne sent plus la faim.
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Par renal le 10 Décembre 2007 à 17:16
Pour chanter Noël en famille, avec des amis, des voisins et voisines, dès le début de l'Avent.
Chaque soir, on se regroupe chez l'un ou chez l'autre et on donne de la voix en s'accompagnant de tambours et de ti-bois improvisés.Les cantiques de Noël sont des petits livrets dans lesquels sont regroupées les paroles des chants de Noël. Ceux-ci sont conservés soigneusement et ressortent des tiroirs dès les premiers jours de décembre.
Les textes et les mélodies de ces chansons ont pour origine la France médiévale et seraient plus précisément originaires des régions de Lyon et d'Avignon. Les textes sont en langue français (avec parfois quelques passages en latin).
Cependant, chaque chanson à son refrain en créole (qui n'apparaît pas sur le cantique) et c'est l'instant de défoulement où tambour, ti-bois, sillac, battements de mains, entrent pleinement en action.
Michaud veillait
Michaud veillait (bis)
La nuit dans sa chaumière,
Près du hameau (bis)
En gardant son troupeau,
Le ciel brillait (bis)
D'une vive lumière,
Il se mit à chanter :
Je vois, je vois,
L'étoile du berger.Au bruit qu'il fit (bis)
Les pasteurs de Judée,
Tout en sursaut (bis)
Furent retrouver Michaud
Auquel il dit (bis)
La Vierge est accouchée
Sur l'heure de minuit
Voilà, voilàOh ! La bonne nouvelle
Oh ! la bonne nouvelle
Qu'on vient nous annoncer ;
Une mère est vierge,
Un sauveur nous est né.
Bon, bon, bon, accourons-y donc,
Bon, bon, bon, accourons-y vite.Tous les bergers en fête
Ont quitté leurs troupeaux
Chantant des chansonnettes
Dessus leurs chalumeaux.
Bon, bon, bon, accourons-y donc,
Bon, bon, bon, accourons-y vite.Pour Joseph qui admire
Ce prodige nouveau,
Il ne peut que nous dire :
Voyez comme il est beau.
Bon, bon, bon, accourons-y donc,
Bon, bon, bon, accourons-y vite.Nous voyons cette mère,
Belle comme le jour,
Qui sur son sein le serre
Dans des transports d'amour.
Bon, bon, bon, accourons-y donc,
Bon, bon, bon, accourons-y vite.Soyons de la partie
Allons rendre nos voeux
Au beau fils de Marie
Qui est le Roi des cieux.
Bon, bon, bon, accourons-y donc,
Bon, bon, bon, accourons-y vite.Allez mon voisin !
Commencez par le premier couplet et reprendre le refrain après chacun d'eux
Refrain :
Allez mon voisin, allez ! Allez mon voisin, allez !
Allez mon voisin à la crèche, mon voisin.
Allez mon voisin, allez ! Allez mon voisin, allez !
Allez mon voisin à la crèche.Promptement levez-vous,
Mon voisin
Le Sauveur de la terre
Un enfant parmi nous,
Mon voisin
Envoyé de son père,
Mon voisin.Veillant sur nos troupeaux
Mon voisin
Autour de ce village,
J'entends un air nouveau
Mon voisin
Et du plus doux langage
Mon voisin.Rempli d'étonnement
Mon voisin
Je laisse ma houlette,
Pour voir le Dieu naissant,
Mon voisin
Accomplir le prophète,
Mon voisin.Dans l'admiration
Mon voisin
Entrant dans l'étable
J'adore ce poupon
Mon voisin
Qu'est Jésus ineffable
Mon voisin.Après quelques moments,
Mon voisin
Ayant fait ma prière,
Je porte mes présents,
Mon voisin
A l'enfant, à la mère,
Mon voisin.Je ne suis point trompeur,
Mon voisin
Les choses sont certaines
Notre divin Sauveur
Mon voisin
Finit toutes nos peines,
Mon voisin.Mon Dieu manque de tout,
Mon voisin
Portez-lui quelque chose,
S'il souffre c'est pour nous
Mon voisin
Nous en sommes la cause
Mon voisin.Choisissez le meilleur
Mon voisin
De votre bergerie,
Donnez-le de bon coeur,
Mon voisin
A Joseph et Marie,
Mon voisin.O miracle d'amour
O miracle d'amour,
Mystère impénétrable,
Un Dieu naît en ce jour,
Tout nu, tout misérable,
Sans feu, sans bois,
Chantons Noël, Noël, Noël.
Crions, vive le Roi des rois,
Chantons Noël, Noël, Noël.
Crions, vive le Roi des rois.Bethléem est le lieu
Destiné par son père,
Il y naît ce grand Dieu
Sujet à nos misères,
Et sans drapeau,
Et sans berceau,
Chantons Noël, Noël, Noël, etcSur l'heure de minuit,
L'auteur de la nature
Ce souverain naquit.
L'ange nous en assure
Allons bergers, allons chanter,
Chantons Noël, Noël, Noël, etc.Mais ce qui me surprend,
D'apprendre une nouvelle,
Qu'après l'enfantement,
La mère soit Vierge,
L'ange l'a dit,
Cela suffit,
Chantons Noël, Noël, Noël, etc.On dit que cet enfant
Abattra nos idoles
Quand il sera plus grand.
Il les rendra frivoles
Qu'il doit briser
A tous nos fers.
Chantons Noël, Noël, Noël, etc.Joseph, mon cher fidèle
Marie :
Joseph, mon cher fidèle,
Cherchons un logement,
Le temps presse et m'appelle
A mon accouchement.
Je sens le fruit de vie,
Ce cher enfant des cieux,
Qui d'une sainte vie,
Va paraître à nos yeux.Joseph :
Dans ce triste équipage,
Marie allons chercher,
Par tout le voisinage,
Un endroit pour loger.
Ouvrez, voisin la porte,
Ayez compassion
D'une vierge qui porte
Votre Rédemption.Les voisins de Bethléem :
Dans toute la bourgade,
On craint trop les dangers,
Pour donner le passage
A des gens étrangers,
Au logis de la lune,
Vous n'avez qu'à loger,
Le chef de la commune
Pourrait bien se venger.Marie :
Ah ! Changez de langage,
Peuple de Bethléem,
Dieu vient chez nous pour gage,
Hélas ! Ne craignez rien.
Mettez-vous aux fenêtres,
Ecoutez ce destin,
Votre Dieu, votre Maître,
Va sortir de mon sein.Les voisins de Bethléem :
C'est quelque stratagème
On peut faire la nuit,
Quelque tour de bohème,
Quand le soleil ne luit.
Sans voir ni clair, ni lune,
Les méchants font leurs coups,
Gardez votre infortune,
Passants, retirez-vous !Joseph :
O ciel quelle aventure,
Sans trouver un endroit,
Dans ce temps de froidure,
Pour coucher sous le toit.
Créature barbare,
Ta rigueur te fait tort,
Ton coeur déjà s'égare
En ne plaignant mon sort.Marie :
Puisque la nuit s'approche
Pour nous mettre à couvert,
Ah ! Fuyons ce reproche,
J'aperçois au désert
Une vieille cabane,
Allons mon cher époux,
J'entends le boeuf et l'âne
Qui nous seront plus doux.Joseph :
Que ferons-nous Marie,
Dans un si méchant lieu,
Pour conserver la vie
Au petit Enfant-Dieu ?
Le monarque des anges
Naîtra dans un bercail
Sans feu, sans drap, sans langes
Et sans palais royal.Marie :
Le ciel, je vous assure,
Pourrait nous secourir,
Je porte bon augure,
Sans crainte de périr.
J'entends déjà les anges
Qui font d'un ton joyeux,
Retentir les louanges,
Sous la voûte des Cieux.Joseph :
Trop heureuse retraite,
Plus noble mille fois,
Plus riche et plus parfaite
Que le louvre des rois !
Logeant un Dieu fait homme,
L'auteur du paradis,
Que le prophète nomme
Le Messie promis.Marie :
J'entends le coq qui chante,
C'est l'heure de minuit,
O ciel ! Un dieu m'enchante,
Je vois mon sacré fruit,
Je pâme, je meurs d'aise,
Venez mon bien-aimé !
Que je vous serre et baise !
Mon coeur est tout charmé.Joseph :
Vers Joseph votre père
Nourrisson plein d'appas,
Du sein de votre mère
Venez entre mes bras !
Ah ! Que je vous caresse,
Victime des pêcheurs,
Mêlons, mêlons sans cesse,
Nos soupirs et nos pleurs.
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Par renal le 10 Décembre 2007 à 16:53
Je serai Père Noël
Quand je serai très vieux,
Je serai Père Noël
Je vivrai dans les cieux,
Sous un toit d’arc-en-ciel
Mes ateliers jouets
Seront dans les nuages
De là haut je verrai
Quels sont les enfants sages.
Mais je me souviendrai
De quand j’étais petit,
Des caprices que j’ai faits,
Des mensonges que j’ai dits.
Et j’aurai dans ma hotte,
Pour les petits coquins
Des jouets qui clignotent
Et des ours câlins.
Corinne Albaut
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Par renal le 10 Décembre 2007 à 16:52
Les sapins
Les sapins en bonnets pointus
De longues robes revêtus
Comme des astrologues
Saluent leurs frères abattus
Les sapins qui sur le Rhin voguent
Dans les sept arts endoctrinés
Par les vieux sapins leurs aînés
Qui sont de grands poètes
Ils se savent prédestinés
A briller plus que des planètes
A briller doucement changés
En étoiles et enneigés
Aux Noëls bienheureuses
Fêtes des sapins ensongés
Aux longues branches langoureuses
Guillaume Apollinaire
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Par renal le 10 Décembre 2007 à 16:51
Chanson pour les enfants l'hiver
Dans la nuit de l'hiver
galope un grand homme blanc
c'est un bonhomme de neige
avec une pipe en
un grand bonhomme de neige
poursuivi par le froid
il arrive au village
voyant de la lumière
le voilà rassuré
Dans une petite maison
il entre sans frapper
et pour se réchauffer
s'assoit sur le poêle rouge
et d'un coup disparait
ne laissant que sa pipe
au milieu d'une flaque d'eau
ne laissant que sa pipe
et puis son vieux chapeau
Jacques Prévert
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