• « La personne noyée dans sa misère écrasée, blessée sans espoir de vie cernée de toutes parts par les obstacles et les difficultés sans désir, sans motivation, sans volonté de vivre enfermée à double tour est seule profondément seule. Cependant chaque personne est merveilleuse et mystérieuse lorsqu'elle est éveillée par une présence humble et une écoute de tendresse et de compassion, jaillit alors l'espérance, une énergie nouvelle, une plénitude de vie reconnue comme un être sacré un frère ou une sœur en humanité, malgré les blessures, malgré la pauvreté éclatent alors une créativité nouvelle, une vraie bonté, un souci des autres, un désir de travailler, un sentiment d'émerveillement un goût de l'infini qui s'intensifient sans cesse en s'approfondissant »

    Jean Vanier (extraits de  « Larmes de silence »)

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  • « Nos vies, sont de brefs instants qui portent en eux les semences de paix, d’unité et d’amour ainsi que les semences de guerre, de dissensions et d’indifférence. Quand nous lèverons-nous avec le désir d’arroser et de veiller sur les semences de paix, d’unité et d’amour ? Qui osera ?

    Grâce à une écoute attentive, à un bon accompagnement et au pardon mutuel, nous pouvons marcher ensemble sur le chemin de la paix.

    Grâce à aux relations tissées avec d’autres et avec Dieu qui demeure si proche de nos pauvretés, nous pouvons êtres transformés, guéris et conduits à la plénitude de la vie. Ensemble, avec les personnes les plus marginalisées de notre monde, nous pouvons devenir un signe d’espérance pour notre humanité ».

    Jean Vanier (extraits de  « Larmes de silence »)

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  • Surprise

     

            Noël vous prend toujours par surprise. La fête vous arrive avant même que vous ayez pu l’apercevoir. Et pour peu que vous n’ayez pu faire à temps vos achats de cadeaux, vous voilà dans la presse du 24 décembre qui, hélas, tombe immanquablement la veille du 25 ! Et pourtant, les commerçants vous avaient prévenus : c’est Noël !

            Décidément, Noël vous prend par surprise. Comme un virage trop vite abordé et pourtant signalé.

            Et puis il y a de l’étrange et du louche dans cette fête de Sapins et neige synthétique, père Noël, traîneaux et cadeaux, Mon beau sapin, O douce nuit…, airs si familiers et si déformés qu’on ne sait plus ce qu’ils signifient ; crèche d’aujourd’hui pour nous arracher un instant de pitié et de bonté : pensez aux enfants d’ailleurs ou d’ici, qui meurent de faim et de bien d’autres causes ; cadeaux que l’on donne alors qu’on aurait voulu les recevoir ; réveillon, foie gras et champagne, fête et solitude… Mon Dieu, que se cache-t-il derrière tout cela ?

            Un vague souvenir : un enfant né dans une crèche. Mais qu’est-ce qu’une crèche ? Et pourquoi cet enfant-là plutôt que d’autres ? Marie, Joseph, une fable ? Un récit ? Noël : de quel souvenir s’agit-il ? Surtout si, pour vous, remonte d’abord le souvenir des Noëls de votre enfance. A condition que vous ayez eu une enfance ou que, du moins, aujourd’hui vous puissiez la rêver !

            Noël : messe de minuit, les églises, le vide ou la foule. Pourquoi ? A coup sûr, on nous cache quelque chose.

            Noël : chant de paix. Suffit-il donc d’oublier que toujours, quelque par sur notre terre, la guerre sévit ?

            Noël : cri de bonheur et d’innocence. Suffit-il dont d’oublier le malheur et la veulerie ?

            Noël : geste de bonté. Suffit-il donc d’oublier la cruauté et la douleur ?

           

            Noël : des « contes de Noël ». Noël ne serait-il que le conte d’une nuit ?

            Il doit y avoir un secret. Un secret ? Quel secret ?

    Je ne vous livre pas le secret de Noël. La raison est simple : vous n’êtes pas encore en état de le recevoir. Ne vous vexez pas ; je ne veux pas vous offenser. Mais si vous en étiez capables, vous pressentiriez comme il convient de vivre avec ce secret, de l’apprivoiser, de le faire, peu à peu se livrer.

            Je vous invite à faire un chemin que nous sommes nombreux à suivre. Un chemin qui ouvre la porte de l’émerveillement sans lequel personne ne peut reconnaître la vérité, la merveille de Dieu pour l’homme, la merveille qu’est l’homme aimé de Dieu.

    En avant, voici l’Avent !

     

    (Jean Marie Lustiger)

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  • Ta main soutient les mondes

     

    En toi Jésus, j’ai toutes choses,

    J’ai les blés, les fleurs demi closes.

    Myosotis, bouton d’or, belles roses,

    Du blanc muguet, j’ai la fraîcheur, l’odeur.

     

    J’ai la lyre mélodieuse,

    La solitude harmonieuse.

    Fleuves, rochers, cascade gracieuse,

    Daim léger, gazelle, écureuil, chevreuil.

    En toi, j’ai source et colline,

    Lianes, pervenche, aubépine,

    Frais nénuphars, chèvrefeuille, églantine,

    Le friselis du peuplier léger.

     

    Toi dont la main soutient les mondes,

    Qui plante les forêts profondes,

    Toi qui d’un seul coup d’œil les rends fécondes,

    Tu me suis d’un regard d’amour toujours.

     

    Sœur Thérèse de Lisieux

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  • Dieu@paradis.com

     

    J’ai composé ton numéro

    Avec mes mains jointes

    Mais j’ai eu ton répondeur

    Alors, je t’ai laissé un message.

    Je t’ai cherché sur google.com sans succès,

    Même Nasa.gou ne te connaît pas !

     

    Où es-tu ? Que fais-tu ? M’entends-tu ?

    Je me suis préparé pour t’accueillir :

    J’ai l’ADSL, pour recevoir ton message

    En MP3, Word, ou multimédia mpeg4.

    Je suis branché à Internet en Wifi

    Et je reçois les e-mails en temps réel.

    Avec Bluetooth sur mon mobile,

    Je ne pourrais pas manquer ton appel.

     

    Voici donc un SMS pour toi :

    « Je t’aime et j’ai confiance en toi.

    Contacte-moi, je t’en pris, à mon adresse. »

     

    Bruno@enfer.com

     

    (Ecrit par Bruno un prisonnier, extrait de la revue « Prier »).

     

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  • Partir

    Partir, c’est avant tout sortir de soi.

    Prendre l’univers comme centre,

    Au lieu de son propre moi.

    Briser la croûte d’égoïsme

    Qui enferme chacun comme dans une prison.

     

    Partir, c’est cesser de braquer une loupe

    Sur mon petit monde ;

    Cesser de tourner autour de soi-même

    Comme si on était le centre de tout et de la vie.

     

    Partir, ce n’est pas dévorer des kilomètres

    Et atteindre des vitesses supersoniques.

    C’est avant tout regarder,

    S’ouvrir aux autres, aller à leur rencontre.

     

    C’est trouver quelqu’un qui marche avec moi,

    Sur la même route,

    Non pas pour me suivre comme mon ombre,

    Mais pour voir d’autres choses que moi,

    Et me les faire voir.

     

    Dom Helder Camara

     

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  • L’amitié, c’est toujours vivre un peu dans le cœur l’un de l’autre

    L’amitié, c’est écouter sans

    Juger l’autre, ni en bien ni en mal,

    Et c’est l’aider avec douceur à remettre

    De l’ordre dans ses pensées.

     

    Quand tu ne te sens pas bien dans ta peau,

    L’amitié est là pour te rappeler toutes les qualités

    Que tu possèdes

    Et que tu sembles avoir oubliées.

     

    Quand tu partages une amitié,

    Décider devient plus facile et les problèmes

    Semblent moins graves.

     

    L’amitié te fait le cadeau des plus précieux :

    Celui du temps ; le temps de partager,

    De rêver à de nouvelles idées

    Et de réfléchir aux anciennes.

    Peu importe le temps que nous passons ensemble,

    Tu découvriras toujours de nouvelles dimensions

    Au travers du miroir et des liens de l’amitié.

     

    L’amitié c’est aimer l’autre pour ce qu’il est,

    Non pour ce qu’il fait. Et en se sentant aimé,

    On est capable de grandes choses, de s’accrocher

    Et de réussir.

     

     

    Entre amis intimes, on apprend

    A donner. On s’épanouit, on devient

    Moins égoïste, on ressent plus profondément et on aide

    Avec plus de cœur. De voir le bonheur

    Que l’on apporte à l’autre, on est pris

    D’un immense bien-être,

    D’une capacité d’amour infinie.

     

    Où que tu ailles, quoi que tu fasses

    L’ami qui a su pénétrer.

    Ton âme sera toujours en toi,

    Il te prendra par la main, tu lui prendras la sienne,

    Et il marchera toujours à côté de toi.

     

    Sandra Sturtz Hauss

     

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  • fleur107

    Le caillou

    " Qui se soucie de regarder un caillou ? On pousse devant soi quelques idées abstraites qu'on croit indiscutables. Un caillou ? C'est moins qu'une plante. C'est sans valeur. C'est chaotique. Et le passant va son chemin, cherchant un ami peut-être, ou le sens de la vie, ou la maison de Dieu. Tout était là pourtant, sur le bord de la route, dans ce morceau de roc effleuré d'un œil vague. Il aurait suffi de se pencher sur lui, et d'oser faire sa connaissance. Il aurait suffi de renoncer un instant à quelques certitudes, quelques suppositions. Il aurait suffi d'un peu d'oubli de soi, d'un rien d'amour. "

    (Henri Gougaud, Les sept plumes de l'aigle)


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  • Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence. Sans aliénation, vivez autant que possible en bon terme avec toute personne. Dites doucement et clairement votre vérité et écoutez les autres, même le simple d’esprit et l’ignorant ; ils ont eux aussi leur histoire. Évitez les individus bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l’esprit. Ne vous comparez avec personne, vous risqueriez de devenir vain ou vaniteux. Il y a toujours plus grand et plus petit que vous. Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements. Soyez prudent dans vos affaires car le monde est plein de fourberies. Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe, plusieurs individus recherchent les grands idéaux et partout la vie est remplie d’héroïsme. Soyez vous-même. Surtout n’affectez pas l’amitié. Non plus ne soyez pas cynique en amour, car il est en face de toute stérilité et de tout désenchantement aussi éternel que l’herbe. Prenez avec bonté le conseil des années en renonçant avec grâce à votre jeunesse. Fortifiez une puissance d’esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude. Au-delà d’une discipline saine, soyez doux avec vous-même. Vous êtes un enfant de l’univers, pas moins que les arbres et les étoiles, vous avez le droit d’être ici. Et, qu’il vous soit clair ou non, l’univers se déroule sans doute comme il le devrait. Soyez en paix avec Dieu, quelle que soit votre conception de lui et, quels que soient vos travaux et vos rêves, gardez dans le désarroi bruyant de la vie la paix de votre âme. Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau. Prenez attention, tachez d’être heureux.
     
    Anonyme, manuscrit trouvé dans une église de Baltimore en 1692.

    (Offert par mon amie Pestoune)

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  • Vivre tout simplement

     

    Tendre la main est je l’avoue, un geste simple

    Encore faut-il oser le faire, mais aussi recevoir

    Le message qui retrace l’instant certes, humble

    Dans ce cas précis, il n’est possible de décevoir.

     

    Au-delà du geste, il y a ce langage tendre, muet

    L’autre, devient riche à l’instant de ce partage

    Cette richesse acquise, il en fera alors le guet

    Afin de ne pas perdre, ce cadeau en héritage.

     

    Cette main peut aussi essuyer, une petite larme

    Née, d’une divergence d’opinion, qu’importe

    Comment réagir, pleurer ou évoquer un drame

    Parfois l’amour se transforme, devant une porte.

     

    Qu’il est doux de croiser un regard, qui accepte

    L’homme, tel qu’il est avec ses espoirs et trésors

    Il est temps de laisser tomber, tous les préceptes

    Que cette nuit d’automne, éloigne le dernier port.

     

    Cette bouche rendue mélancolique, par la vie

    Est invitée à apprendre à sourire, en ce temps

    Où le lendemain hélas, n’est pas encore inscrit

    La seconde passe, il suffit de vivre cet instant.

     

     

    Source: Michèle R. De Guise...http://mazoneamoi.wazanet.net/

    www.lespasseurs.com

     

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  • Dieu a besoin de ton aide

     

    Dieu seul peut donner la Foi

    Mais tu peux donner ton témoignage.

     

    Dieu seul peut donner l’Espérance,

    Mais tu peux rendre confiance à tes frères.

     

    Dieu seul peut donner la Paix,

    Mais tu peux semer l’Union.

     

    Dieu seul peut donner la Force

    Mais tu peux soutenir un découragé.

     

    Dieu seul est le Chemin,

    Mais tu peux l’indiquer aux autres.

     

    Dieu seul est la Lumière,

    Mais tu peux la faire briller aux yeux de tous.

     

    Dieu seul est la Vie

    Mais tu peux rendre aux autres leur désir de vivre.

     

    Dieu seul peut faire ce qui paraît impossible,

    Mais tu pourras faire le possible.

     

    Dieu seul se suffit à lui-même,

    Mais il préfère compter sur  Toi.

     

    (Une équipe de Campinas (Brésil) Offert par une amie

     

    phare365

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  • " Il est loin, le jardin de l'Eden, encore plus loin qu'aucune étoile, même la plus lointaine et même celle qui n'existe plus. C'est pourquoi si tu veux le retrouver, le jardin de l'Eden, cherche-le dans ton cœur. Cherche dans ta mémoire. Il est là. Comme un parfum de fruits dans la voix de l'oiseau, la couleur des cerises. Il est là dans ton sang ; dans ta chair, il est là ! Aux saveurs des rosées de la terre, il est là. Il est dans la mémoire de la terre. Les arbres le boivent à longs traits de sève. Il est la mémoire des herbes. Et dans ton cœur la nostalgie. "

    (Marcelle Delpastre, Cinq heures du soir http://www.henrigougaud

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  • Question à Patrice Gourrier (Prêtre)

     

    « Je suis catholique, mais comment croire en Dieu

    Avec toutes ces guerres dans le monde ? (Jacques)

     

    Réponse : Cher Jacques,

    Rappelez-moi, qui fait la guerre dans le monde ? Est-ce que ce ne sont pas les hommes ? Vous êtes catholique. Est-ce le Christ qui nous invite à faire la guerre ? Ou bien est-ce que le Christ nous a dit qu’il empêcherait les guerres ? Je réponds : ni l’un ni l’autre. Le Christ ne nous a jamais donné la guerre en exemple, et ne nous a jamais incité à tuer les autres. Il nous a demandé d’aimer notre prochain, même si ce dernier n’est pas catholique ! De même, le Christ ne s’est jamais présenté comme un Dieu qui enlèverait à l’homme la responsabilité de ses choix. Ce n’est pas Dieu qui est responsable des guerres ou de l’absence de guerre. Il nous a indiqué le chemin à suivre : aimer, aimer sans cesse. S’il y a aujourd’hui des guerres de religion, ce n’est pas la faute de Dieu, mais des hommes. (Extrait de la revue Prier d’octobre 2014)

     

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  • Cette chose…..

     

    « Parle-moi de cette chose qui rend l’instant pareil à l’éternité et qui, déjà, s’est enfui quand on veut la contempler…

    -        Ah ! De cette chose, il y a tant et tant à dire, et à contredire !

    Cette chose éternellement fragile, infiniment sensible, qui fait tout à la fois notre crainte et notre bonheur.

    Cette chose qui échappe à notre volonté et fuit lorsqu’on cherche à l’expliquer.

    Cette chose qui nous attend là où on ne l’attend pas, qui nous lie et nous libère, qui donne du poids à notre existence tout en nous rendant pus aérien.

    Cette chose qui nous dépasse et qui nous donne l’occasion de nous dépasser.

    Cette chose extraordinairement douce et violente à la fois, qui a le pouvoir d’enfanter comme celui de détruire.

    Cette chose qui est la clé de nos portes fermées, la fenêtre qui donne sur un coin d’éternité.

    Cette chose sans laquelle la vie ne serait pas la vie.

    Cette chose si imparfaite et si belle cependant.

    Cette chose sur laquelle on se trompe tant et tant, en dramatisant certains instants, et en prenant avec légèreté d’autres, sensibles, graves ou suppliants.

    Cette chose pure que la vie meurtrit par la simple usure du temps, par le simple passage des jours qui laissent des traces d’habitude et de solitude.

    Cette chose si attachante pourtant, à laquelle quoi qu’il advienne il n’est pas possible de vivre sans continuer d’y croire encore et encore.

    Cette chose parfaitement invisible et si magnifiquement présente.

    Oui cette chose qui rime avec toujours et qu’on appelle l’amour...

     

    (Extrait du livre de François Garagnon, « Bel Amour et Sainte Espérance.)

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  • A TOI QUI ES VENU PRENDRE

    UN RAMEAU.

     

    Tu es venu aujourd'hui
    pour chercher un rameau de buis.
    Tu souhaites qu'il soit béni.
    Si tu es venu chercher un porte-bonheur
    ou une protection divine,
    tu risques d'être déçu.
    Dieu, en effet, veut notre bonheur,
    mais il nous invite à le bâtir de nos mains.

    Mais si tu crois que vivre c'est aimer,
    même si la vie ne t'a pas fait de cadeaux,
    si tu penses que la justice,
    le respect de l'homme et la solidarité
    sont des valeurs qu'il faut faire progresser,
    si déjà tu essaies de regarder
    ce qui se passe autour de toi,
    si tu dis bonjour à ton voisin même s’il ne répond pas,
    si tu essaies de vivre debout
    et si tu agis pour que tout homme soit respecté au travail,
    dans le quartier ou ailleurs...
    alors prends ce rameau de bon cœur et garde-le chez toi. Il te rappellera ta vocation d’enfant de Dieu.

    Si tu vas le porter sur la tombe d’un être cher disparu, Il te rappellera que, depuis la résurrection, la vie est plus forte que la mort.

    Ce rameau ne sera pas un porte-bonheur,
    mais le signe du bonheur éternel que Jésus nous a promis en nous disant :

    « Je suis la vérité, la lumière et la vie »

    BENRAMEAUX 3

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  • Une carte du monde déchiré

     

    Un père lit le journal, mais son fils le dérange à tout instant. Agacé, il prend une vieille carte du monde, parue dans un journal, la déchire et en jette les morceaux à l'enfant : « Tiens, lui dit-il, refais cette carte. Cela t'occupera. »

    Pas facile, n'est-ce pas, pour un petit gamin. Mais le père n'a pas fini de lire l'éditorial, que l'enfant revient tout rayonnant : « Voilà, papa, j ai refait le monde. » En quelques minutes, il avait réussi cette mise en ordre.

    « Comment as-tu fait ? », lui demande son père qui ne revient pas de son étonnement en constatant que chaque partie est vraiment à sa place. « Ce n'était pas tellement difficile, dit l'enfant. Au verso se trouvait dessiné un homme ; alors j'ai refait l'homme et le monde se trouvait refait du même coup.

    (Inconnu)

    abbaye036

     


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  • Nous croyons savoir tant de choses...

     

    Nous savons aller vers les étoiles, mais nous ne savons pas respecter le ciel et encore moins l'immensité du cosmos.

    Nous savons parler d'amour, mais nous avons tant de difficultés à aimer dans le respect de l'autre et de soi.

    Nous savons fabriquer du pain mais nous avons du mal à le partager.

    Nous savons faire des enfants mais nous peinons à les élever.

    Nous savons créer des œuvres d'art mais nous avons tendance à saccager la beauté.

    Nous savons prévoir le temps mais nous violentons la nature.

    Nous savons nous émouvoir de la misère du monde

    mais nous gaspillons le meilleur de nos ressources en

    productions inutiles et en objets dérisoires.

    Nous savons soigner avec une redoutable efficacité

    mais dans beaucoup de cas nous ne savons pas encore

    guérir.

    Nous savons déclencher des guerres et les entretenir longtemps, mais nous avons tant de mal à oser vivre en paix !

    Nous savons greffer des cœurs et des mains, mais nous manquons de confiance dans la relation avec notre propre corps.

    Nous savons modifier des plantes, cloner des animaux mais nous détruisons des milliers d'espèces chaque année.

    Nous savons nous déplacer de plus en plus vite, de plus en plus loin, mais nous mettons tellement d'obstacles qui nous empêchent de communiquer avec ceux qui nous sont proche!

    Nous savons que nous savons beaucoup, beaucoup de choses, mais nous ne savons pas encore que nous ne savons pas l'essentiel, à savoir le respect de la vie sous toutes ses formes.

     

    Jacques Salomé (extrait de « A qui ferais-je de la peine si j’étais moi-même ?)

     

    Ile de Ré, Plage de Redoute (1)

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  • Le chasseur d’images

     

    Il saute du lit de bon matin, et il ne part que si son esprit est net, son cœur pur, son corps léger comme un vêtement d’été. Il n’emporte point de provision. Il boira l’air frais en route et reniflera les odeurs salubres. Il laisse ses armes à la maison et se contente d’ouvrir les yeux. Les yeux servent de filets où les images s’emprisonnent d’elles-mêmes.

    La première qu’il fait captive est celle du chemin qui montre ses os, cailloux  polis, et ses ornières, veines crevées, entre deux haies riches de prunelles et de mûres. Il prend ensuite l’image de la rivière. Elle blanchit aux coudes et dort sous la caresse des saules. Elle miroite quand un poisson tourne le ventre, comme si on jetait une pièce d’argent, et, dès que tombe une pluie fine, la rivière a la chair de poule. Il lève l’image des blés mobiles, des luzernes appétissantes et des prairies ourlées de ruisseaux. Il saisit au passage le vol d’une alouette ou d’un chardonneret. Puis il entre au bois. Il ne perd aucune sourde rumeur, et, pour qu’il communique avec les arbres, ses nerfs se lient aux nervures des feuilles.

    Bientôt, vibrant jusqu’au malaise, il perçoit trop, il fermente, il a peur, quitte le bois et suis de loin les paysans mouleurs regagnant le village. Dehors, il fixe un moment, au point que son œil éclate, le soleil qui se couche et dévêt sur l’horizon ses lumineux habits, ses nuages répandus pêle-mêle.

    Enfin, rentré chez lui, la tête pleine, il éteint sa lampe et longuement, avant de s’endormir, il se plaît à compter les images.

    Dociles, elles renaissent au gré du souvenir. Chacune d’elles en éveille une autre, et sans cesse leur troupe phosphorescente s’accroît de nouvelles venues, comme des perdrix poursuivies et divisées tout le jour chantent le soir, à l’abri du danger, et se rappellent au creux des sillons.

     

    Extrait de  Jules Renard « Le sourire de Jules »

     

    fleur117

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  • Lettre ouverte d'un enfant à ses parents

     

    Maman, papa, je vous serais reconnaissant de ne pas toujours chercher à m'expliquer ce que vous avez tellement de mal à comprendre chez moi.

     

    Maman, papa, ne perdez pas trop de temps à me raisonner, à me rassurer pour tenter d'apaiser vos peurs ou avoir le plaisir de me faire entrer dans vos désirs.

     
     

    Maman, papa, pouvez-vous simplement m'écouter, sans tout de suite vous emparer de ce que je dis, sans prendre chacun de mes tâtonnements ou chacune de mes révoltes comme une remise en cause de ce que vous êtes.

     
     

    Maman, papa, je vous en prie, prenez le risque de me frustrer, et même de me faire de la peine en refusant certaines de mes demandes.

     
     

    Maman, papa, je vous remercie infiniment de savoir me dire non, de ne pas m'entretenir dans l'illusion que vous pouvez être tout pour moi, et que moi aussi je suis tout pour vous.

     
     

    Maman, papa, prenez le risque d'entendre mes désirs, mais n'y répondez pas tout de suite. En voulant les satisfaire trop vite, vous risquez de les dévitaliser.

     
     

    Maman, papa, s'il vous plaît, ne revenez pas trop souvent sur un refus, ne vous déjugez pas, restez fermes, c'est comme cela que je peux affronter les réalités qui m'entourent.

     
     

    Maman, papa, pour que je puisse me situer, découvrir mes propres limites, avoir des repères clairs et m'affirmer face à vous, n'hésitez pas à me donner des limites et des interdits.

     
     

    Maman, papa, même si je réagis, si je pleure, même si je te dis à toi, maman, que tu es « méchante et sans cœur », reste ferme et stable. La consistance de ton positionnement me rassure et me construit.

     
     

    Maman, papa, même si je vous déçois, si je t'accuse, toi, papa « de ne rien comprendre », ne m'enferme pas dans mes réactions par un rejet ou un refus sans appel.

     
     

    Maman, papa, par pitié, ne démissionnez pas. Si je tente de vous séduire, résistez ; si je vous agresse, parfois, ne m'ignorez pas. C'est comme cela que je pourrai me faire confiance.

      
      

    Maman, papa, de grâce, vous n'êtes pas obligés d'être des parents 24 heures sur 24, ni même d'être parfaits ! Cela me permettra de souffler un peu et de trouver la bonne distance.

     

    Jacques Salomé (extrait de « A qui ferais-je de la peine si j’étais moi-même ?)

     

    fleur115

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  • Notre Dame du Flux et du Reflux

     

    Notre Dame du fond des âges,

    Notre Dame du temps qui passe

    Prends pitié de nous.

    Qui sommes de passage sur la plage.

     

    Notre Dame des flux et des reflux,

    Notre  Dame des allées et des venues,

    Marche avec nous sur le sable

    Avant qu’à jamais s’efface la trace de nos pas.

     

    Notre Dame des  Dunes,

    Blanches et courbe  collines,

    Modelées par la main du vent.

    Apaise nos soucis et guéris nous blessures

    Avant qu’à jamais nous disparaissions dans les sables du temps.

     

    Notre Dame des airs,

    L’air léger du matin,

    Le vent crissant dans les oyats tremblants,

    Emplis nous poumons de plein air

    Avant qu’à jamais nous manque le souffle.

     

    Au moment du dernier passage O Notre Dame

    Et du dernier soupir. Et du dernier regard. Et du dernier baiser.

    Souviens-toi  de notre pèlerinage sur la plage

    Et conduis-nous dans l’éblouissement de la lumière éternelle.

     

    (Inconnu. Trouver sur le mur d’une chapelle sur l’Île de Ré, chapelle en photo ci-dessous)

    Ile de Ré, Notre Dame des Flux et des reflux (1)

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