• Extraits du livre « L’enfant qui savait »

    De François Garagnon.

     

    En fait, le secret de la joie du dedans, c’est comme une partition travaillée et ordonnée par un grand chef d’orchestre : il faut sans cesse régler ce qui est dissonant, moduler différemment, inventer de nouvelles tonalités

     

    C’est par le chemin de ronce que l’on atteint la clairière de la joie, le seuil où tout s’ouvre et où les perspectives s’élargissent

     

    Les plus indicibles joies sont celles qui ont traversé la souffrance et qui ont été traversée par elle

     

    Toujours, à quelque degré, les difficultés et les souffrances sont, au sens propre, des épreuves de vérité. Leur feu nous brûle mais nous illumine aussi.

     

    On est au cœur de la joie quand on a envie d’embrasser le monde entier et de l’aimer, et de continuer à l’aimer y compris dans ses misères, ses cruautés, ses fabriques de malheurs et ses égarements. Et surtout à causes d’elles.

     

    Eh bien, voilà. Je savais tout. Tout le mystère de la V.I.E

    La Vérité Infinie et Éternelle tenait à ces trois anneaux : Amour, Paix et Joie. Cela ressemblait à la ronde initiée par trois enfants qui se donnent la main pour célébrer une fête. C’est de l’amour de la joie que naît la joie de l’amour. Voilà comment étaient reliés le premier et le troisième anneau. Et le second anneau, celui de la paix, était toujours au milieu, bienveillant, veillant le bien, ou bien devant, ou bien derrière, selon qu’on faisait rouler les anneaux les uns sur les autres et que l’on changeait la disposition. Qu’importait ! Les trois anneaux étaient toujours ensemble, frères unis à jamais. Trois alliés entremêlant leurs vertus, se fortifiant les uns les autres pour aborder vaillamment tous les combats de la vie ! Même si leur nuance variait du blanc au jaune en passant par le rose, tous trois étaient de la même matière, d’or pur, la matière inaltérable dont sont faits les rêves actifs destinés à changer le monde…

     

    Oui Akimbo, mon petit frère, tu as fini par m’ouvrir les yeux. Grâce à toi, j’ai compris que la vie n’est pas un problème à résoudre, mais un mystère à respecter. Et les trois puissants symboles de ce mystère sont : le parfum d’amour, le baume réparateur de la paix et la petite musique de la joie. Les trois liens d’alliance qui résument le secret de la Vérité, Infinie et Éternelle.  Fin

     

    Un très beau livre que je conseille vivement 

     

    Extraits du livre « L’enfant qui savait » (fin)

     

    Photo Renal

     

     


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  • Extraits du livre « L’enfant qui savait »

    De François Garagnon.

     

    La paix, ce n’est pas seulement un effort, ou une manière de rassembler ce qui a été brisé et éparpillé pour retrouver la sculpture intacte du départ, histoire d’en faire une pièce de musée ! Tu dois aussi accepter toute la poussière du monde et toutes les imperfections de ton être. Ce qu’il faut, ce n’est pas gagné la guerre, c’est gagner la paix ! Imagine que la paix est un pays, un royaume promis que tu as déserté sur un coup de tête. Tu es en exil de toi-même tant que tu ne t’es pas réconcilié. Il faut reconstruire la paix : utiliser les mêmes pierres, pour en faire non plus un mur qui sépare, mais un pont qui relie.

     

    Les gens vivent comme si rien n’avait véritablement d’importance. Ils ont perdu de vue la précieuse valeur des choses, des gens et même la valeur de la vie. Qui, si tu y réfléchis, est autrement plus conséquence que la valeur de ce billet de banque ! Parce que le billet touche l’avoir, tandis que la vie touche l’être.

     

    Pour que la vie soit pleine, il faut chercher l’harmonie des notes, des gens et des évènements. Quelque chose qui va jouer ensemble dans le petit conservatoire de notre for intérieur, avec des instruments très différents mais qui doivent s’accorder à ne faire plus qu’un, pour produire en unique morceau avec d’infinies modulations et une amplitude exquise. A la fin ce n’est même plus de la musique, c’est une vibration émotive. Exactement comme la joie.

     

    Quand la joie joue en toi, c’est comme une petite musique intérieure qui se met en marche toute seule. Parfois même, tu est tout surpris, parce qu’il n’y a aucune raison d’être heureux, et pourtant tu l’es De manière incontrôlable subites, injustifiable Bref, tu ne  peux pas faire autrement que d’être en joie, sans même savoir pourquoi ! C’est ça qui est beau, c’est de la pure beauté enivrant comme un miel butiné de fleurs en fleurs dans les vastes prairies balayées par les ombres et les lumières Ca arrive subrepticement : un rayon de soleil tout doux qui caresse ton visage sans que tu t’y attendes, parce que c’était pas prévu, mais alors pas du tout ; il faisait froid au dehors et tu ne  t’attendais pas à ce qu’un tel sentiment de bien-être te parvienne juste à ce moment là

     

    Extraits du livre « L’enfant qui savait » (7)

    Photo Renal


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  • Extraits du livre « L’enfant qui savait »

    De François Garagnon.

     

    Chez moi, on dit que les paysages les plus enchanteurs sont ceux qui succèdent aux plus terribles orages. Après s’installent pour longtemps la royauté du grand bleu de l’infini et la force de la lumière éternelle ; des germinations secrètes arrivent à épanouissement. Il y a comme un parfum dans l’air, celui d’une discrète victoire. Et ça suffit pour être heureux. Le cœur se dilate, ton puits est rempli d’eau pour les moments où tu auras soif, et empli de lumière aussi pour les moments où le monde te paraîtra s’assombrir.

     

    La Paix c’est ce qui rend ta maison intérieure belle et bien ordonnée et qui sent bon. Tu peux y accueillir les autres en toute fraternité, parce que ton cœur est dans la douceur et ton vrai désir, c’est l’harmonie. Le mot de passe de l’amour, c’est : Je t’aime. Et le mot de passe de la fraternité, c’est : Merci. C’est bizarre ! Les gens imaginent qu’il faut être heureux pour dire merci, alors que c’est exactement le contraire : il faut dire merci pour être heureux ! Et en plus tu es dans la gratitude, plus ton cœur devient spontanément fraternel !

     

    Maintenant, que ce soit dans l’amour ou la fraternité, il y a un autre mot-doux qui doit te venir aux lèvres souvent. C’est le mot Pardon. Tu as remarqué, il y a don dans le pardon, et c’est le plus fabuleux des cadeaux : le don de soi ! Si tu prends l’habitude de semer des graines de pardon autour de toi, tu seras capable un jour de faire pousser des fleurs en plein désert, je te promets ! Dire pardon, ce n’est pas seulement un mouvement de paroles, mais un mouvement de l’être tout entier. Un mouvement à la rencontre de l’autre. ( A suivre... )

     

    Extraits du livre « L’enfant qui savait » (6)

    Chacra 25 mai 2017

     

     


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  • Extraits du livre « L’enfant qui savait »

    De François Garagnon.

     

    Extraits du livre « L’enfant qui savait » (5)


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  • Extraits du livre « L’enfant qui savait »

    De François Garagnon.

     

    L’amour, c’est un parfum. Quelque chose que tu ne peux pas retenir, posséder ou décrire. Un je-ne-sais-quoi qui flotte dans l’air, qui semble voué à disparaître mais qui peut propager une énergie plus phénoménale que la course des planètes ! Parfois, le parfum se fait insistant, envahit tout ton être et alors, rien n’est plus comme avant. Ton paysage intérieur est changé pour toujours. Et bien longtemps après la première fois que tu as eu cette sensation, bien après que le parfum semble s’être totalement évaporé, il suffit d’une brindille fugitive de ce parfum pour que resurgisse un bouquet de réminiscence, et que tout un grand bonheur que tu croyais perdu ressuscite et fouette à nouveau tes sens, comme l’air rare et fringant des altitudes.

     

     

    L’amour, c’est un lien d’alliance ! Et s’il y a davantage d’obscurité que de clarté dans l’esprit des hommes, c’est que leur cœur est plus souvent dans le rapport de force que dans le lien d’alliance. Il faut revenir à l’alliance ! Plus on est attaché, plus on est libre ! Je sais, c’est peut être bizarre à entendre, mais c’est comme ça ! Et l’on ne peut véritablement être quelqu’un sans être aidé et aimé par quelqu’un d’autre. C’est comme si le parfum de la vie ne nous parvenait pas. Est-ce que tu crois que la rose réserve son parfum à certains êtres et le refus à d’autres ? Non ! Tout le monde y a droit. Mais certains ont la tête ailleurs et passent à côté de la rose parce qu’ils ne sont pas disponibles pour recevoir son baume parfumé. ( A suivre...)

     

    Extraits du livre « L’enfant qui savait » (4)

     


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  • Extraits du livre « L’enfant qui savait »

    De François Garagnon.

     

    Mon grand rêve, c’est de faire en sorte que tout être prenne conscience, là où il est, et quelle que soient son âge et sa condition, que chaque jour qui vient, il a la possibilité de réaliser ce qui, hier, n’était encore qu’un rêve ! Et que la force des habitudes ne l’éloigne jamais durablement de cette conviction.

     

    Un être ne peut trouver son accomplissement s’il ne connaît pas à la fois l’enracinement et l’envol. Comment peut-on considérer comme « brillant » celui qui erre sans joie sur les marches ternes du savoir, même s’il est le premier de la classe, tandis que son regard, justement, perd peu à peu de son éclat ? Comment est-il possible d’imaginer une autre pédagogie que celle qui repose sur la confiance, ouvrant sur le grand large d’horizons encore inexplorés ? Les paroles lumineuses sont les paroles de confiance, de gratitude, de tendresse, d’encouragement. Elles donnent à celui qui les reçoit un côté ailé, comme affranchi des pesanteurs terrestres.

     

    Fais ce que tu as à faire, et ne t’attarde pas sur ce que les autres ne font pas. Attache-toi au murmure des profondeurs, et non pas aux agitations de surface. Cherche l’exaltation dans les petites choses fidèles, pas dans les coups d’éclat éphémères. (A suivre...)

     

    Extraits du livre « L’enfant qui savait » (3)

     


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  • Extraits du livre « L’enfant qui savait »

    De François Garagnon.

     

    Ce qui est en voie de disparition, ce ne sont pas les merveilles, ce sont les émerveillés. La beauté, nous l’oublions. Toutes nos tribulations découlent de cette amnésie, et le désenchantement est un poison lent qui fera notre décadence et notre perte.

     

    Chaque individu de la vie est contemplé du coin de l’œil par la Providence, laquelle se dit : « Qu’est ce que je vais pouvoir faire de beau, de bon et de bien avec ça ?

     

    J’avais le désir fou de sentir palpiter la vie, de laisser parler le silence, de retrouver la grâce et l’innocence des premiers temps du monde.

     

    Qui est le plus sage en vérité ? Celui qui a le savoir, ou celui qui garde la saveur ? Celui qui accède aux certitudes permettant la maîtrise de l’usage du monde, ou celui qui reste dans la vigueur inaugurale des puissances d’éveil ? Qui est le plus près de la Grande Vie ? Encore faut-il préciser que dans le langage de cette tribu, la Vie était l’abréviation de : Vérité, Infini et Éternelle. (A suivre...)

     

    Extraits du livre « L’enfant qui savait » (2)

    Chacra Avril 2017

     


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  • Extraits du livre « L’enfant qui savait »

    De François Garagnon.

     

    Résumé : Un récit enchanteur à la sagesse universelle, gorgé de saveur et de sens, et que vient sublimer une moralité bouleversante. L’auteur nous convie à un authentique voyage intérieur à la découverte d’un arrière-monde permettant de « renouer avec la densité et le rythme lent d’un univers primordial baigné de naïveté et de lumière ». Au cœur de ce lieu dépouillé et essentiel, tout environné des merveilles de la Création, un jeune orphelin venu de nulle part illumine par sa présence le Lodge où vient se ressourcer un écrivain. Peu à peu, ce dernier se montre captivé par les singulières fulgurances de « l’Enfant qui savait », lequel, par ses perceptions subtiles, son mystère et ses révélations, ressuscite toute la poésie de l’univers. Les personnages attachants de Papadou, l’Ancien qui initie à décrypter le filigrane de la vie, et de Souad, l’enfant lune-soleil qui épie les secrets d’éternité, contribuent à la féerie de ce conte allégorique. Une pépite aux éclats de kaléidoscope qui a de secrètes affinités avec « Jade et les sacrés mystères de la vie », du même auteur, mais aussi « Le Petit Prince » de Saint- Exupéry, et « Le Lion » de Kessel

     

    « Le désir est un désert, il faut le redire pour s’en imprégner : tout manque alors, et c’est ce manque qui conduit à la plénitude du Tout. »

     

    « Je m’affalai sur le rocking chair, soupirai d’aise en me balançant doucement et joignis mes deux mains sur la bouche pour contempler avec intensité la féerie de la savane qu’enflammait le couchant. J’étais littéralement transporté à la vue de cette vie primitive probablement peu différente de celle qui avait dû se déployer à l’origine du monde. Ce chant de la Création me bouleversa au plus profond de moi-même. Une vague de nostalgie grossit d’un coup et manqua de me submerger. Je sentis chavirer quelque chose en moi et je me pris à sangloter par douces saccades, ce qui m’arrive fréquemment quand j’éprouve un trop-plein de beauté. »

     

    « Ton rêve d’aujourd’hui, c’est ta plus belle réalité de demain. Du moins si tu continues d’y croire, sans jamais te résigner. La seule limite de tes réalisations de demain, c’est ce que tu t’interdis de rêver aujourd’hui. »

     

    J’ai toujours eu l’intuition confuse que le monde appartient à celui qui sait se tenir immobile, dans la paix du cœur.

     

    Ne te laisse pas entraîner loin de toi-même. Rêve. Ose. Vis. Transmet ta flamme et n’abandonne jamais ( A suivre.....)

     

    Extraits du livre « L’enfant qui savait » (1)

    Maintenon


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  • Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    D’Anselm Grün

    Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    Conclusion

     

    Nous avons passé en revue un certain nombre d’émotions, une par une, et nous en avons conclu qu’elles sont toutes des sources importantes d’énergie, qu’elles nous poussent à prendre les choses en main, nous donnent la force de nous engager passionnément. Mais qu’elles peuvent aussi nous bouleverser si profondément que nous ne pouvons les diriger vers un objectif déterminé ; quelles peuvent nous dominer et prendre le pouvoir jusqu’à provoquer un désordre mental; qu’elles peuvent nous bouleverser au point que nous perdons toute lucidité et ne savons plus que penser ni que faire.

    il est essentiel de ne pas refouler une émotion, mais de s’y confronter, d’en rechercher la justification et le sens, et de réfléchir à la manière de la gérer afin qu’elle se transforme en une énergie positive pour notre vie.

    Un autre aspect qu’il est important de ne pas négliger est que l’émotion, c’est-à-dire ce que nous ressentons intérieurement et manifestons extérieurement, nous met en contact avec autrui. Celui qui refoule ces émotions est incapable d’être en résonnance émotionnelle avec autrui, d’éprouver de l’empathie.

    Réfléchir sur nos émotions nous préserve d’une sensiblerie, qui consisterait à leur laisser l’emprise et nous rendrait faibles. On n’est d’aucun appui si on est trop sensible ! S’y confronter activement, les maîtriser au lieu de se laisser dominer par elles, nous conduit au contraire à faire de nos sentiments des sources de forces, et nous rend capables de rencontres authentiques avec autrui.

     

    Fin de ce super livre, que je vous recommande vivement.

    Extraits du livre : Comment gérer ses émotions


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  • Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    D’Anselm Grün

    La foi en l’avenir

    Une confiance tissée d’espoir.

     

    La foi en l’avenir va de pair avec l’espoir et la confiance. Nous en avons fortement besoin à notre époque. En effet, non seulement l’insatisfaction et la résignation gagnent de plus en plus de terrain face à des difficultés bien réelles et des problèmes immenses, mais les défaitistes et les voyants qui, tous, prédisent un avenir apocalyptique, ont aussi bonne presse. Les prophéties annonçant la fin du monde éveillent une grande résonance de nos jours. Personne, naturellement, ne peut garantir que l’équilibre de notre monde va résister à la folie des hommes. Mais le besoin et l’envie de prédire son naufrage en dit plus sur l’état mental des dits prophètes que sur sa réalité. Ils sont intérieurement si négatifs qu’ils voient tout en noir et projettent leur situation personnelle catastrophique sur le monde dont ils attendent l’écroulement le plus vite possible, pour que leur vie puisse ainsi rapidement prendre fin. Et comme aujourd’hui l’avenir fait peur, les pseudo-prophètes savent où atteindre les âmes sensibles et prendre le pouvoir sur les anxieux.

     

    Pour échapper à leur emprise, il me faut avoir foi en l’avenir et en mes capacités, c’est-à-dire commencer par regarder ce qui se passe. D’un point de vue spirituel, cela signifie que j’observe comment Dieu dirige et conduit tout, comment il envoie ses anges pour ne pas abandonner le monde au désastre, mais pour transformer le mal en bien.  Si j’ai cette foi, je ne vais pas me laisser ébranler par les prévisions pessimistes. Ce qui ne veut pas dire non plus que je vais me voiler la face et voir tout en rose. Je suis conscient de l’état du monde et ne me fais pas d’illusions. Mais je ne me résigne pas, car je sais que le monde est dans la main de Dieu et que ce ne sont pas les hommes qui auront le dernier mot. La foi me donne la faculté de voir plus loin que ce qui est, de voir plus loin que les problèmes dont nous abreuvent les gros titres des journaux, et de voir aussi la réalité profonde, le fondement de toute chose. Je me fie aux anges de Dieu qui m’accompagnent, étendent leurs mains protectrices sur notre pays et notre planète et ma foi me donne la force de concevoir et de structurer activement et positivement ma propre vie et le monde.

    La foi en l’avenir est tissée de confiance et d’espoir. Si je crois en l’avenir, je vais en parler avec confiance, avoir une vision optimiste des événements, la conviction qu’un futur heureux nous attend et que cela vaut la peine d’y travailler. Je garde les yeux grands ouverts sur l’avenir, sans dissocier ce qui advient de ce qui est advenu, dans lequel je puise aussi la force de ma confiance.

     

    Avoir foi en l’avenir, c’est aussi avoir un objectif en vue, à atteindre non pas seul, mais avec tous les autres. C’est donc une émotion qui, non seulement augmente la confiance en soi et le sentiment de sa propre valeur, mais se transmet aussi aux autres pour que, tous ensemble, nous aspirions et parvenions au : même but.

     

    Extraits du livre : Comment gérer ses émotions (La foi en l’avenir  Une confiance tissée d’espoir.)

    Parc de l'île Saint Denis


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  • Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    D’Anselm Grün

    La confiance, un abri au tréfonds de l’âme

     

    Je ne peux faire confiance à autrui que si j’ai une saine confiance en moi-même et aussi en Dieu. Confiance en soi, confiance en autrui et confiance en Dieu sont indissociables, se nourrissent l’un de l’autre. Si je crois que Dieu m’accepte tel que je suis, cela me permet de m’accepter aussi et me donne confiance en moi, car je prends alors conscience que mon être véritable correspond à une image unique qu’il a de moi. Si je suis au diapason de cette image intérieure, je me libère de la contrainte de devoir me faire aimer par tous. Avoir confiance en moi ne signifie pas alors que je suis sûr de moi. Il s’agit plutôt d’une liberté intérieure : je ne suis pas dépendant de ce que les autres pensent de moi. Et comme j’ai confiance en moi, je peux me joindre à un groupe sans craindre ce que les autres vont dire de moi. Je peux aussi faire confiance à un ami, à une amie. En effet, même si cette confiance est trahie, je ne m’effondrerai pas, car le fondement sur lequel je m’appuie - Dieu lui-même - continue à porter le projet de ma vie.

    Les mots « confiance » et « foi » sont de la même famille. On a foi en soi, on est solide, on repose en soi, on peut avoir une relation sûre. On est fidèle aussi à qui l’on fait confiance, on reste auprès de lui.  La confiance va de pair avec la solidité, la durabilité, la fidélité. J’ai un ancrage solide moi-même, je réponds de moi et je suis donc capable aussi d’être aux côtés de quelqu’un, de lui accorder ma confiance et de lui transmettre mon assurance. Car en ayant confiance en moi, j’apprends aussi à l’ami la solidité, et la persévérance.

    Photo J.C


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  • Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    D’Anselm Grün

    L’émerveillement, début de la sagesse

     

    S’émerveiller de quelque chose, devant un coucher de soleil sublime par exemple, c’est se laisser pénétrer par les images que l’on voit, vouloir les retenir en soi. Je suis saisi d’admiration devant le miracle auquel il m’est donné d’assister. Le miracle qui me stupéfie, génère mon émerveillement, en grec thaumazein.

     

    L’émerveillement est une émotion très forte qui m’ouvre intérieurement et se manifeste physiquement en me laissant bouche bée. Je reste sans voix, je suis tout simplement interdit. Mais elle peut aussi me paralyser: tous mes sens se fixent sur ce que je vis et je reste figé sur place. Mais cette immobilité apparente n’a rien à voir avec l’inertie. Au contraire, c’est l’expression d’une tension et d’une vitalité extrêmes.

    Les enfants ont encore ce pouvoir d’émerveillement: devant le scintillement d’un sapin de Noël, ils restent ébaubis, la bouche ouverte, les yeux écarquillés. Il semble que rien ne pourrait les détourner. Nous, les adultes, envions presque chez eux cette faculté d’émerveillement, que, souvent, nous avons perdue. Nous avons été échaudés et ne nous laissons plus surprendre aussi facilement. Pourtant, la vie est bien pauvre pour celui qui ne sait plus s’émerveiller, qui ne ressent plus ces moments paroxystiques intérieurs qui nous remuent au tréfonds de l’âme et nous lient totalement à l’instant présent, ces moments où nos yeux et nos oreilles sont grands ouverts, qui nous poussent à porter un regard plus profond encore et sonder tout ce qui existe.

     


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  • Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    D’Anselm Grün

    Le sentiment de culpabilité

    Force du pardon

    Je  suis coupable si je reste redevable à moi-même, à autrui, à Dieu et à la création, si je garde une dette envers eux. Je me dois de m’accepter comme je suis, de bien me traiter, de ne pas me nuire, de ne pas creuser ma propre tombe en vivant de façon malsaine. Je me dois de développer les possibilités que j’ai reçues en don de Dieu, de vivre en harmonie avec mon être véritable, la personne unique que je suis, sans vouloir copier les autres. Je dois à mon prochain de le respecter et de l’accepter tel qu’il est, de le laisser vivre, de lui accorder l’espace qui lui est indispensable pour être lui-même.

     

    La véritable faute consiste à refuser son humanité, l’histoire de sa vie, ce que l’on est et ce que l’on aimerait être, entre ce qu’on a reçu de Dieu et ce que l’on poursuit comme une idée fixe et qui est voué à l’échec.

     

    Mais un autre danger consiste à refouler le sentiment de culpabilité que l’on éprouve et à le projeter sur autrui. C’est un mécanisme très courant de nos jours: je cherche un bouc émissaire que je charge de ma faute avant de l’abattre. Mais comme cela ne me décharge pas pour autant, j’en cherche un autre. Pour sortir de ce cercle vicieux, il me faut simplement reconnaître la faute ou l’erreur commise et m’en remettre à Dieu, confiant qu’il saura me pardonner. Il est toutefois très important aussi que je me pardonne à moi-même, ce que je ne peux faire que si je me sépare de l’image idéale que je porte en moi. Que je le veuille ou non, je ne pourrai pas éviter d’être un jour ou l’autre coupable de quelque chose. L’essentiel est d’être confiant dans la miséricorde de Dieu et d’utiliser ma culpabilité pour être à mon tour miséricordieux envers moi-même et les autres, au lieu de la rejeter pour la projeter sur eux.

     

    Il n’y a rien de mieux que le pardon pour vivre en paix. Seulement cette aptitude à pardonner est souvent enfouie au tréfonds de notre âme et résiste au geste du pardon : nous avons plutôt la conviction que tout doit se payer, y compris la faute. Pensons alors à des exemples qui vont nous permettre de vaincre cette résistance profondément ancrée dans notre inconscient; souvenons-nous que, sur la croix, Jésus pardonne à ses propres assassins. Nous devons nous convaincre qu’il n’y a rien en nous que Dieu ne puisse pardonner et que nous ne puissions nous pardonner. Pensons aux images de pardon que Jésus nous met devant les yeux dans ses paraboles, et nous serons capables de croire dans le pardon, de nous pardonner et de pardonner aux autres.

     


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  • Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    D’Anselm Grün

    La jalousie une épine venimeuse

     

    La jalousie naît de ce que je me compare en permanence aux autres, de ce que je ne suis pas en moi-même, mais louche toujours sur ce que le voisin possède et que je n’ai pas. Je ne suis jamais au repos si je ne cesse de me comparer. Je vais toujours trouver chez les autres quelque chose que je ne possède pas, car il y aura toujours autour de moi des gens qui chantent ou parlent mieux que moi, qui sont plus beaux, qui ont davantage d’argent. Je me sens lésé et j’ai l’impression d’être un laissé-pour-compte.

     

    La jalousie est inhérente à l’être humain. Très réalistes, les premiers moines le savaient bien. Selon eux, lutter contre elle ne peut que développer en moi une force opposée qui va continuer à m’envahir. Si au contraire je l’aborde amicalement, je ne me condamnerai plus en la sentant monter en moi. En l’acceptant, je vais reconnaître mes besoins et mes désirs, et prendre du même coup conscience qu’ils sont très souvent irréalistes ou puérils. En les considérant avec attention - je veux être toujours et partout le plus important, le meilleur, le plus beau -, je vais pouvoir prendre du recul, me réconcilier avec ce que je suis. Je vais m’accepter moi-même et être reconnaissant à Dieu pour ce qu’il m’a offert. Je ne vais plus « lorgner » sur ce que possèdent les autres et les envier, je vais me regarder moi-même et développer des énergies qui vont me permettre de m’attaquer à de nouveaux objectifs de manière positive, au lieu de les diriger de manière destructrice contre les autres. Et je vais pouvoir jouir de ma vie, celle que Dieu m’a donnée, au lieu de jalouser et envier autrui.

     


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  • Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    D’Anselm Grün

     

    La pitié, empathie avec autrui

     

    La pitié traduit la sympathie et exprime la disponibilité à partager ce que ressent l’autre et ce dont il souffre.

     

    Nous devons ouvrir notre cœur pour l’autre, compatir avec lui, souffrir avec lui, mais garder en nous un espace où sa douleur n’a pas droit de cité, dans lequel nous pouvons nous retirer et d’où nous pouvons la partager. Nous sommes solidaires, mais devons protéger notre espace intérieur.

     

    Éprouver de la pitié signifie en premier lieu « ressentir avec ». Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il faut en rester au « ressenti ». La  pitié authentique me pousse à agir. Je m’ouvre pour la souffrance de l’autre et réfléchis  à ce que je peux faire pour l’alléger ou l’adoucir. Je dois d’abord comprendre, me mettre à la place de l’autre et percevoir ce qu’il ressent. Il ne s’agit pas de lui prodiguer des conseils, mais de parler avec lui pour qu’il puisse mettre des mots sur sa souffrance, ce qui déjà va l’aider. De lui demander ensuite ce qui pourrait lui venir en aide. Car il ne doit pas oublier qu’il a en lui des sources auxquelles il peut puiser. Je peux le lui rappeler, le mettre en contact avec elles,  et l’invite à traverser sa douleur pour gagner le fond de son âme, cet espace intérieur du silence, ce lieu de refuge où la souffrance n’a pas accès, où il est protégé et en sécurité. Mais je peux adéquatement prendre quelqu’un en pitié que si je suis moi-même en contact avec l’espace du silence au tréfonds de mon âme.

     


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  • Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    D’Anselm Grün

    Extraits du livre : Comment gérer ses émotions (

    L’amour force l’enchantement

     

    L’amour est l’émotion la plus intense, mais c’est aussi une vertu, la capacité à s’aimer soi-même et à aimer les autres.

     

    Nous ne pouvons lutter contre cet amour-passion qui  s’empare de nous, disant que l’amour « nous est tombé dessus » et les Québécois « tombent en amour », ce qui signifie que nous sommes livrés à lui, sans défense : je ne peux faire autrement que d’aimer cette personne. Quelque chose en elle m’attire avec tant de force qu’elle occupe toutes mes pensées et mes sens. C’est une passion qui me charme, m’ensorcèle et me comble de bonheur. Mais l’amour-passion peut aussi m’aveugler et me conduire au malheur, en m’empêchant de voir les parts d’ombre de la personne que je suis aveuglément.

     

    L’amour amical. C’est une émotion différente, empreinte de confiance, de chaleur humaine et d’ouverture. J’aime parler avec l’ami, me promener avec lui, profiter du bien-être que me procure sa présence. Je peux m’ouvrir à lui car je sens qu’il m’accepte inconditionnellement, tout  comme je l’accepte aussi tel qu’il est. Plus paisible que l’amour-passion, l’amour amical est néanmoins un sentiment profond qui me pousse  à rechercher sans cesse la proximité de l’ami et accompagne toute ma vie.

     

    Platon parle de l’amour divin comme d’une force divine qui œuvre en nous, plus intense que toute autre, et qui nous permet de maîtriser notre vie et les situations les plus difficiles. On peut aussi décrire cet amour divin comme une bienveillance fondamentale envers tout ce qui est. L’amour est le fondement de toute existence. Si nous le sentons en nous, nous sentons aussi que nous sommes liés à tout ce qui existe, dans notre unicité, nous ne faisons qu’un avec le tout.

     

    L’amour nous rend heureux, mais impuissants aussi parfois. Il peut nous combler et nous décevoir, nous enchanter et nous blesser. Et pourtant, il occupe toujours nos pensées, nous aspirons à ce qu’il nous comble et emplisse notre corps et notre âme d’un doux sentiment.

     

    Extraits du livre : Comment gérer ses émotions (

     


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  • Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    D’Anselm Grün

    La haine Énergie destructrice

     

    Aimer celui qui me hait me semble être au-dessus de mes forces. Mais s’il me hait, cela veut dire qu’il hait en lui quelque chose qu’il projette sur moi. Aimer l’ennemi ne veut pas dire que je baisse la tête et que j’accepte sans rien faire. Au contraire, je dois réagir

    Activement : je regarde la haine et l’hostilité qu’il me manifeste, je vois en lui un être à plaindre, qui se hait et n’est pas en paix avec lui même. Aimer l’ennemi, c’est avoir confiance qu’il a en lui un noyau bon. En le traitant alors avec miséricorde, je vais lui permettre de croire en ce qu’il y a de bon en lui. Je lui parle avec bonté, le bénis et prie pour lui et, ce faisant, je me protège moi-même de lui. Je ne suis pas sa victime, je lui envoie une énergie bienfaisante, confiant qu’elle va le transformer. Jésus nous croit  donc capable de faire parade à la haine d’autrui et de la transformer par l’amour, l’attitude juste, les mots bienveillants, la prière.

     

    L’art du chemin spirituel consiste donc à ne pas laisser libre cours à la haine, à ne pas la réprimer non plus, mais à la transformer, par l’amour, la bénédiction et la prière, en une confiance en soi et en liberté. Je dois utiliser la force de la haine pour prendre mes distances avec tout ce qui pourrait me déterminer de l’extérieur. C’est, selon Jésus, la force positive de cette passion : elle m’ouvre pour le royaume de Dieu qui est déjà en moi.

    Extraits du livre : Comment gérer ses émotions (La haine Énergie destructrice)


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  • Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    D’Anselm Grün

    Le bonheur Vivre, simplement

     

     

    Selon les philosophes, le bonheur, c’est être en bonne entente avec soi-même, en harmonie avec sa vie. Je suis heureux de ce que je vis jour après jour. C’est une émotion que je ressens en moi-même ; ma capacité à profiter de ce que je vis dans l’instant est décisive. Celui qui n’arrête pas de courir après le bonheur ne le rattrapera pas. Une recherche éperdue de bonheur est vouée à l’échec.

     

    Pour Jésus, le bonheur est en moi dans la mesure où le royaume de Dieu est en moi. Là où Dieu habite, je suis libéré de l’emprise des autres, je suis en contact avec mon moi authentique, avec l’image originelle et intacte dont Dieu a rêvé pour moi, et je suis heureux, sans être sous la pression de devoir absolument l’être. Je suis totalement moi-même, simplement.


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  • Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    D’Anselm Grün

     

    La joie. Cœur généreux

     

    La joie est l’expression d’une vie comblée. Je ne peux donc pas aspirer à la joie en tant que telle, mais je peux entrer en contact avec elle en essayant de vivre avec tous mes sens. En effet, plus je vivrai de manière consciente et plus je la sentirai en moi, car elle est en chacun de nous, au tréfonds de notre âme. Mais comme nous en sommes  souvent coupés, il nous faut exercer à entrer en contact avec elle, et elle va élargir notre cœur.

     

    Une personne joyeuse se fait du bien et se porte bien, car sa joie agit comme un remède.

     

    Nous ne remarquons souvent même pas comment nous nous complaisons dans notre ennui, comment nous nous fixons sur tout ce qui est négatif, alors qu’il y a tant d’occasions de se réjouir. Se réjouir dans le Seigneur, comme dit Paul, mais aussi de toutes les petites choses que nous rencontrons au quotidien : l’aube rafraichissante, le soleil qui se lève, le magnifique paysage dans lequel je me promène, la personne que je rencontre et qui me sourit.

     

    La joie accélère les battements de mon cœur et m’inocule de l’énergie. Avec elle, je viens  plus  rapidement à bout des choses, la vie me semble plus légère, elle efface ce qui me coûte et me stresse, m’aide à mieux réussir ce que j’entreprends. Ce qui me pèse s’allège, la joie me pousse à prendre les choses à bras- le-corps et est un moteur important de ma créativité. Si je travaille dans la joie, je serai moins fatigué, tout ce que je ferai deviendra joie, mon travail ne sera plus i un poids mais une source de joie.


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  • Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    D’Anselm Grün

    Le sentiment de liberté. Harmonie avec moi-même

     

    Avoir le sentiment de la liberté c’est aussi se sentir libre d'être

    soi-même, conforme à son être originel, authentique.

     

    La définition positive de la liberté est la suivante: exister pour un

    objectif, s’engager pour autrui, s’ouvrir à l’amour.

     

    L’expérience de la liberté est la plus merveilleuse de l’existence humaine. Celui qui comprend cela, non seulement rationnellement, mais le ressent aussi dans son cœur, celui-là prend conscience de sa dignité d’homme et peut affronter la vie et ses semblables, et sans redouter de parler devant eux. Il est capable de se présenter à eux tel qu’il est, ne se laisse pas conditionner par leurs attentes ni dominer par ses peurs : il agit et parle en toute liberté. On sent chez certaines personnes quelles sont libres intérieurement, qu’elles n’ont rien à prouver. Elles sont là, simplement, elles sont comme elles sont, libres réellement. Les rencontrer, c’est faire une expérience libératrice et exaltante.


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