• Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    D’Anselm Grün

    La déception. Se défaire de ses illusions.

     

     

    Rares sont ceux que la déception épargne. C’est un sentiment qui peut laisser des traces profondes et tenaces, et qui peut à son tour déclencher des émotions fortes, comme la colère ou le désespoir. Mais comment la gérer ? 

     

    L’expérience nous apprend à regarder plus attentivement, afin de ne pas faire d’erreur de jugement sur un être ou une situation.

    Je suis déçu par un ami en qui j’ai mis ma confiance mais qui la trompe, qui agit contre moi et me blesse, que j’ai surestimé et qui ne comble pas mes attentes. Ma déception m’invite à être plus réaliste et à ne pas tomber dans l’excès inverse qui serait de le sous-estimer ou carrément de le rejeter. Je dois apprendre à le voir tel qu’il est réellement, sans le juger. Et ce n’est pas si facile. La déception est souvent liée à de la souffrance, et bien assez souvent aussi, à de la colère, une colère qui peut me rendre aveugle au point de voir désormais, en celui que je considérais comme un ami, un monstre en qui je projette tout ce qui peut exister de négatif. Et je me trompe alors à nouveau sur son compte. Gérer la déception, c’est donc abandonner ses illusions et affronter la réalité.

     

    Je peux me décevoir aussi moi-même parce que je me rends compte que je ne corresponds pas à l’idéal auquel j’aspire, parce que ’ai commis une faute, que je ne suis pas parvenu à atteindre l’objectif que je m’étais intérieurement fixé. Là encore, il convient de me séparer de l’image que je me suis faite de moi-même, de me confronter à ma réalité et d’avoir le courage de m’accepter comme je suis, avec mes forces et mes faiblesses, mais sans me déprécier pour autant.

    Pour ne pas me nuire à moi-même, je dois veiller à ne pas rester sur mes déceptions, à ne pas me lamenter parce que les choses sont allées de travers, parce qu’untel m’a déçu, parce que j’ai fait une erreur, parce que j’ai des faiblesses. Il vaut mieux que je me réconcilie avec elles et que je vois en elles une belle occasion de regarder la vérité en face, la mienne et celle de ceux qui m’ont déçu. La déception entend de m’ouvrir les yeux afin d’évaluer plus justement les  autres, la situation et moi-même.

     

    Extraits du livre : Comment gérer ses émotions (La déception. Se défaire de ses illusions.)


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  • Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    D’Anselm Grün

    La solitude. Une chance de grandir

     

    Ma solitude prendra un sens nouveau si je vois en elle le défi d’entrer en contact avec quelque chose qui me dépasse.

     

    Chaque individu est unique et la vie réserve à chacun des situations où il se sent seul et doit aller seul son propre chemin ne serait-ce que quand elle prend fin et qu’il doit franchir seul le seuil de la mort.

     

    La foi n’a donc pas seulement affaire avec le sentiment de sécurité, mais elle est en fin de compte la tentative d’échapper à la solitude et de se sentir porté par Dieu, en sécurité auprès de lui.

     

    L’homme est appelé à être « un », et le solitaire est celui qui est adéquation avec lui-même, avec son unité intérieure, qui est totalement « lui ».

     

    C’est  seul que je ferai le dernier pas sur ma route, seul que je franchirai la porte de la mort ; et la plus grande sagesse consiste à accomplir seul ce qui est difficile, seul ce qui me tient vraiment à cœur, seul ce à quoi m’engage ma conscience.. Je ne peux en laisser la décision à personne d’autre. Elle revient à moi seul et c’est à moi d’en assumer la responsabilité.

    Extraits du livre : Comment gérer ses émotions (La solitude. Une chance de grandir)

    Limassol Novembre 2016


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  • Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    D’Anselm Grün

    L’amertume Poison des sentiments et de la pensée

     

    « Celui qui a trop d’amertume en lui est aigri et parler avec lui, c’est en garder un goût amer, car lui-même est amer. Protégeons-nous de ces gens-là, ils pourraient nous contaminer !

     

    Si, en proie à des souffrances amères, je regarde l’amour de Jésus le Crucifié, l’amertume que je sens en moi va se transformer en douceur. Je vais me sentir aimé dans ma souffrance, que l’amour va rendre douce.

     

    Je vois à son visage aigri qu’un être garde en lui de l’amertume, une rancœur que ses yeux me renvoient. L’amertume est comme un poison qui intoxique la pensée et les sentiments. Il m’est désagréable d’entrer en contact avec lui. Il ne sait que prononcer des paroles amères, ne supporte pas ma gaieté, ma bonne humeur. Il voudrait m’inoculer le poison de son aigreur en dénigrant ma joie, en prétendant que je n’ai aucune idée de ce qu’est la vie, quelle est injuste, que les hommes sont cruels et que ma jovialité ne sert qu’à m’illusionner. Reste à savoir ce qui va l’emporter: le poison de l’aigri ou mon amour qui, comme Jésus sur la croix, peut vaincre sa rancœur et la transformer en douceur.

     

    Extraits du livre : Comment gérer ses émotions (L’amertume Poison des sentiments et de la pensée   )

    Limassol novembre 2016


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  • Extraits du livre : Comment gérer ses émotions

    D’Anselm Grün

    Résumé : La peur et l'amour, la haine et l'envie : toutes nos émotions sont plus qu'une petite musique diffuse accompagnant notre vie, notre pensée, nos actions. Elles contribuent aussi à déterminer notre comportement et nos décisions; elles nous animent dans ce que nous faisons et donnent une coloration décisive à notre sentiment de l'existence.

    Plus d'une fois pourtant elles nous dépassent et nous désarçonnent. Mais nous ne sommes pas pour autant livrés à elles sans défense. Bien des choses dépendent de la manière dont nous les gérons, notamment notre santé, notre sentiment de bien-être et notre vivre-ensemble.

    Soyons attentifs aux émotions de l'âme, vivons avec elles de telle façon qu'elles nous rendent plus forts.

     

    L’antipathie. Porter un regard différent sur autrui

     

    Si nous analysons les causes de notre antipathie, nous constatons souvent que cet autre qui nous est ! antipathique fait resurgir en nous le souvenir d’expériences désagréables dans notre enfance.

     

    L’antipathie qui naît spontanément est un signal d’alarme qui nous avertit intérieurement de ne pas approcher de trop près cet homme ou cette femme qui ne nous fait pas du bien. Cela ne consiste pas à porter un jugement de valeur; il s’agit simplement d’une pulsion intérieure qui nous invite plutôt à ne pas nous ouvrir là lui, à elle.

    Le sentiment d’antipathie naît en moi tout simplement, et je n’y peux rien ; je ne dois pas m’en sentir coupable. Mais je suis responsable de la manière dont je vais le gérer. Je ne dois pas l’imputer à l’être pour qui je l’éprouve, et le rejeter en tant qu’homme. Il me faut plutôt le considérer plus attentivement, et me regarder moi-même à son miroir. Je vais continuer à ressentir de l’antipathie pour lui, mais reconnaître qu’il a aussi de bons côtés. En faisant cela, je ne refoule pas mon antipathie, mais j’en tiens compte, je l’accepte tout en essayant de prendre du recul et de regarder l’autre avec des yeux bienveillants. Si je le vois avec les yeux de la foi, je découvrirai aussi ce qu’il y a de bon en lui.

     

    Extraits du livre : Comment gérer ses émotions (L’antipathie. Porter un regard différent sur autrui)

    Oiseau du Paradis (photo Renal)


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  • Extraits du livre « Et tu trouveras le trésor qui dort en toi. »

    De Laurent Gounelle

    Extraits du livre « Et tu trouveras le trésor qui dort en toi. » (fin)

    « Il existe un secret et Jésus lui-même semble l’avoir découvert vers la fin de sa vie, puisque c’est surtout là qu’il le répète, allant jusqu’à dire, au final, que s’il n’y avait qu’une seule chose à retenir, ce serait celle-là. Ce secret, je viens de comprendre qu’il avait le pouvoir de nous faire évader de l’enfer de l’ego pour nous conduire au paradis de la vie éveillée. Ce secret... c’est d’aimer. Quand on aime, quand on ressent de l’amour, que ce soit pour un être humain, un animal, une fleur ou un coucher de soleil, on est porté au-delà de soi. Nos désirs, nos peurs et nos doutes se dissipent. Nos besoins de reconnaissance s’évanouissent. On ne cherche plus à se comparer, à exister plus que les autres. Notre âme s’élève tandis que nous sommes tout entier emplis de ce sentiment, de cet élan du cœur qui s’étend alors naturellement pour embrasser tous les êtres et toutes les choses de la vie. Alain, le philosophe, disait que l’amour est un merveilleux mouvement pour sortir de soi. C’est aussi un merveilleux mouvement pour se retrouver, en fusionnant avec l’univers, à la source de

    soi-même , là où nos problèmes n’ont plus cour et où règne la joie.

    — Aimer, c’est déjà s’aimer soi-même. S’aimer nous donne la force de ne pas être blessé par les piques décochées par l’ego des autres, et de ne pas les laisser activer le nôtre en retour. Aimer, c’est aimer l’autre en parvenant à discerner la personne derrière un ego parfois déplaisant, et voir alors ce dernier se dissoudre. Aimer, c’est trouver la force de parvenir à aimer ses ennemis, et les transformer en alliés. Aimer, c’est aimer la vie malgré les tracas et les coups durs, et découvrir qu’ils ne sont que les outils de notre lâcher-prise, de notre évolution, de notre éveil. L’amour est la clé de tout. Le secret du monde.

     

    Extraits du livre « Et tu trouveras le trésor qui dort en toi. » (fin)


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  • Extraits du livre « Et tu trouveras le trésor qui dort en toi. »

    De Laurent Gounelle

    Extraits du livre « Et tu trouveras le trésor qui dort en toi. »

    « On appelle ego cette représentation que l’on a de soi-même, cette construction mentale autour de l’idée que l’on se fait de soi-même. Une fausse identité qui, d'une certaine façon, fait écran à notre vraie nature. Et pourtant, nous nous accrochons à elle et sommes prêts à tout pour la défendre. L’ego est un peu comme une partie de nous qui prendrait le pouvoir, s’exprimerait à notre place, verrait et entendrait à notre place, et surtout voudrait exister de plus en plus en nous. »

     

    « L’ego est fondamentalement le fruit de la peur : peur de ne pas être assez, de ne pas avoir de valeur, notamment aux yeux des autres. Or les peurs infondées sont typiquement le produit d’un processus mental. Et ce sont aussi nos pensées qui nous amènent à nous prendre pour ce que nous ne sommes pas : le mental pousse l’ego à endosser des rôles. Le mental cultive l’ego. »

     

    « Le désir dans les spiritualités orientales renvoie à l’ego : c’est l’ego qui désire un objet, une promotion, plus d’argent ou je ne sais quoi encore. Parce qu’avec l’objet du désir, l’ego ambitionne toujours de se renforcer, se valoriser. A travers ce qu’on désire, on cherche inconsciemment à accroître notre identité ou plutôt notre sentiment d’identité. Il faut dire qu’on tend à être confus sur qui on est, donc on ne sait pas trop comment être plus soi-même. On désire alors des choses pour tenter d’exister un peu plus grâce à elles. Quand vous désirez un vêtement, une voiture ou n’importe quoi d’autre, vous croyez inconsciemment que ce vêtement, cette voiture va ajouter quelque chose à qui vous êtes, va vous rendre spécial, intéressant, va vous apporter de la valeur. Bref, va renforcer votre identité. C’est une illusion, bien sûr, et les spiritualités orientales comme le taoïsme, le bouddhisme ou l’hindouisme invitent à se libérer des désirs. »

     

    Extraits du livre « Et tu trouveras le trésor qui dort en toi. »(3)


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  • Extraits du livre « Et tu trouveras le trésor qui dort en toi. »

    De Laurent Gounelle

    Extraits du livre « Et tu trouveras le trésor qui dort en toi. » (2)

    « Parfois, les propos de Jésus semblaient faire écho à ceux de

    Lao-Tseu, comme s’il lui répondait :

    Lao-Tseu : Mon cœur est celui d’un simple d’esprit...

    Jésus : Heureux les pauvres en esprit.

     

    À d’autres moments, leurs paroles étaient tout à fait similaires :

    Lao-Tseu : Quand le saint homme a tout donné, il possède encore plus.

    Jésus : Donnez, il vous sera rendu au centuple.

     

    Même les propos les plus incompréhensibles, les plus inacceptables, étaient très voisins :

    Lao-Tseu : Prendre sur soi les souillures du royaume [...], c’est être le roi du monde.

    Jésus : Heureux serez-vous si les hommes vous accablent de leur mépris.

     

    Parfois le vocabulaire était différent, mais les idées bien les mêmes :

    Lao-Tseu : Le saint homme n’a d’autres désirs que d’être sans désir.

    Jésus : Veillez et priez, afin de ne pas entrer en tentation.

     

    On retrouvait le même appel à l’humilité :

    Lao-Tseu : Celui qui se met en vue reste obscur. Celui qui est satisfait de lui n’est pas estimé.

    Jésus : si je me glorifie moi même, ma foi n’est rien.

     

    Lao-Tseu : Se mettant à la dernière place, le saint homme se trouve à la première. [...] Celui qui est fort et grand est dans une position inférieure.

    Jésus : Quiconque s’élève sera abaissé.

     

    Tous deux regrettaient la difficulté de mettre en œuvre leurs idées :

    Lao-tseu : Mes préceptes sont très faciles à comprendre, très faciles à suivre, mais le monde ne peut les comprendre ni les suivre.

    Jésus : Pourquoi m’appelez-vous «Seigneur, Seigneur ! » et ne faites-vous pas ce que je dis ?

     

    Tous les deux alertaient du risque de l’obsession matérielle...

    Lao-tseu : Il n’est pas de pire calamité que le désir de posséder.

    Jésus : Qu’il est difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le Royaume de Dieu !

     

    ... avec parfois des métaphores très proches, des mots très voisins :

    Lao-tseu : Une salle remplie d'or et de joyaux ne peut être gardée. S'enorgueillir parce que l’on est comblé de richesses et d'honneurs, attire sur soi l’infortune. Lorsque l’œuvre utile est accomplie et qu’apparaît la renommée, que la personne s’efface : c’est la Voie du Ciel.

    Jésus : Ne vous amassez pas de trésors sur la terre, où les vers et la rouille détruisent et où les voleurs percent et dérobent, mais amassez des trésors dans le ciel, où ni les vers ni la rouille ne détruisent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. »

     

    Extraits du livre « Et tu trouveras le trésor qui dort en toi. » (2)

    Agia Napa Cathedral  de Limassol Chypre, novembre 2016


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  • Extraits du livre « Et tu trouveras le trésor qui dort en toi. »

    De Laurent Gounelle

     Résumé : Tout commence le jour où Alice, une jeune femme dynamique et audacieuse, retrouve son ami d'enfance, Jérémie. Devenu prêtre de campagne, il lui confie être accablé par le faible nombre de fidèles qui le suivent. Athée et conseillère en communication, Alice se met en tête de l'aider... à sa manière.

    Amenée par la force des choses à se plonger dans le monde de la spiritualité, du christianisme à l'hindouisme, du taôisme au bouddhisme, Alice va découvrir une vérité universelle

    particulièrement troublante. Une vérité concernant l'homme et la clé de son épanouissement, passée sous silence par les religieux, perdue au fil des siècles...

    Dans ce nouveau roman émouvant et captivant, Laurent Gounelle nous entraîne dans un univers passionnant à la découverte de ce qui permet à l'homme de s'élever dans une autre dimension, où ses actes sont puissants et sa joie, un état durable.

     

    «  L’hypnose n’est pas de la magie, dit Collins. C’est juste un état modifié de conscience. Un état dans lequel vous êtes libérée des freins de votre mental, délivrée de vos peurs et de vos doutes, si bien que vous avez pleinement accès à vos ressources. Je dis bien vos ressources : vos réponses à mes questions venaient de vous, rien que de vous. Auparavant vous aviez sous-estimé vos capacités, et ce manque d’estime vous a empêchée de les employer. » 

     

    « Le manque d’estime de soi empêche d’accéder à ses ressources. Quand je parle de ressources, je désigne toutes nos capacités intellectuelles, relationnelles ou physiques, toutes nos compétences, toutes les forces que nous avons en nous, quelque part en nous, mais dont on ne se sert pas toujours. Vous seriez surpris de constater que vous avez en vous beaucoup plus de ressources que vous ne le croyez. »

     

    « La technique que je propose pour amorcer la pompe de la confiance en soi repose sur cette caractéristique de notre système nerveux. L’idée est la suivante : plutôt que de lutter pour vous convaincre que vous disposez bien des ressources pour réussir les actions que vous n’osez pas entreprendre parce que vous vous en croyez peu capables, je vous invite à faire comme si vous en aviez les capacités. Faites une sorte de rêve éveillé, imaginez que vous savez faire, et visualisez-vous en train de le faire. Vous serez surpris de ce qui arrive. »

     


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  • Extraits du livre   « Vivre, croire et aimer »

    De Martin Steffens

    « On attend beaucoup de ses enfants, et l’on a sans doute raison. Pourtant l’enfant sera toujours, au cœur de notre vie, la présence de l’inattendu : jamais sage comme une image, puisqu’une image, au contraire d’un enfant, est fixe et cadrée. Attendre un enfant, ce n’est pas l’attendre au tournant, pour couper ce qui déborde, c’est plutôt veiller à ce que nos attentes, nos exigences, n’oublient pas de lui être attentives. L’attention, plus que l’attente, dit l’écoute et l’accueil ce que l’enfant est, dans son unicité. »

     

    « Chose extraordinaire, son œuvre de rédemption Dieu ne veut pas la faire malgré nous, sans nous, mais toujours à partir de nous. Son point de départ n’est pas l’homme idéal tel qu’il sort de notre imagination, mais toujours ce que je suis ou ne suis pas assez. L’originalité de la religion chrétienne, qui lui confère sa grandeur, c’est de partir toujours de la faiblesse humaine, de l’écharde plantée en notre chair (2 Co, 12 7-10) : non certes pour s’y complaire, mais pour tracer au contraire, à partir d’elles, un chemin d’autant plus saillant que son sillon dans la chair humaine est plus profond. »

     

     

    « Dieu, s’il est grand, n’est toutefois pas trop grand : aucun combat, aucun souci ne tombe hors de son amour. Précisément parce qu’il est grand, il y a en Dieu assez d’espace pour accueillir la petite contrariété du matin ou la fatigue du jour. Sa hauteur n’est pas de surplomb : si la transcendance de Dieu excluait nos défis quotidiens, chaque homme aux prises avec la banalité du réel dépasserait Dieu... par le bas ! Or, en revêtant librement la chair des hommes, Dieu sut à quelle misérable hauteur parfois notre humanité est, en connaissance de cause, même perdue, il se prit à l’aimer. » Fin

    Jardin du château de Lourdes aout 2016


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  • Extraits du livre   « Vivre, croire et aimer »

    De Martin Steffens

    « Si l’homme de bonne volonté est une fleur qui plaît à Dieu, le croyant en est une qui se plaît à plaire à Dieu. Cette petite analogie indique peut être ce que les chrétiens peuvent faire pour les athées qui aiment le Bien sans le nommer Dieu : non pas pour les corriger, mais les inviter non seulement à pousser, comme la rose qu’ils sont, mais à se recueillir, afin qu’à l’heure où ils seront finalement cueillis ils sachent quelles merveilleuses mains est en train, avec eux de composer un bouquet. »

     

     

    « La beauté est un mendiant. « Combien de fois la clarté des étoiles, le bruit de la mer, le silence de l’heure qui précède l’aube viennent-ils vainement se proposer à l’attention des hommes ? » demande Simone Weil. Combien de fois, pourrions-nous nous demander, plus pauvre que soi espère ce regard qui, discrètement, demande : « Dis-moi ce qui ne va pas et quel est ton tourment » ? La beauté, comme l’homme pauvre, ne promet rien qu’elle-même : nous n’en pouvons rien retirer, aucun profit matériel, que la rencontre. » 

     

     

     

    « La faiblesse de la beauté, c’est de se donner elle-même. Elle ne peut rien qu’elle-même. Cette faiblesse a une force : elle invite à la présence, à une présence récompensée peut-être, mais jamais comme on l’attend, et à condition d’avoir renoncé d’abord à y chercher son intérêt. La beauté ressemble à l’homme ou la femme pauvre, qu’il nous faut, ainsi que le voulait le Père Joseph Wresinski, toujours d'abord, rencontrer : ne pas secourir sans recevoir cet homme, comme il est, à partir de ce qu’il est, pour finalement recevoir de lui. Fragilité de la beauté, donc, à laquelle correspond le risque d’une relation authentique avec celui qui n’a rien à nous donner, que lui-même. »

     

    « La Grâce est la rencontre silencieuse de notre espoir le plus fou dans la réalité la plus banale. »

    Extraits du livre   « Vivre, croire et aimer » (4)

    Cascade de L’Oussouet  Hautes Pyrénées, aout 216


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  • Extraits du livre   « Vivre, croire et aimer »

    De Martin Steffens

    Extraits du livre   « Vivre, croire et aimer » (4)

    Le bonheur

     

    « Le bonheur est une expérience. Il commence donc par se vivre : il est de ces biens qu’on doit trouver d’abord. Il s’agit moins de le chercher de se laisser saisir par lui. Le contresens que notre époque fait sur le bonheur est de nous faire croire qu’il est pour toujours ailleurs. Et surtout pas ici et maintenant : savoir la proximité du bonheur à votre simple existence ferait de vous de piètres consommateurs … Pourtant le bonheur est là, à portée de nos vies : il est le sourire sur ce visage aimé, il est la beauté de vieil arbre, il est la nostalgie qui s’attache à ce doux souvenir. Il est même dans la larme qu’on verse : pleurions-nous la perte d’un être cher si nous n’avions connu d’abord la joie de l’aimer ? »

     

    « Chacun veut sa place au soleil, qu’un autre pourrait lui ravir. Or il n’est pas de joie plus grande que celle qui se partage. Le bonheur est un bien de l’âme : il a ceci de précieux, qui le distingue des biens matériels, que plus on le partage, et plus on en a. La part de gâteau diminue en fonction du nombre d’invités, mais son goût, qui est celui de l’amitié, n’en est que meilleur. »

     

    « Le bonheur ne nous extrait pas de la souffrance de l’existence : il prend tout de la vie, ses bons et ses mauvais côtés. Le bonheur n’est pas seulement une expérience il est une disposition de l’âme, une façon de prendre la vie, toute la vie, quelque dure qu’elle puisse parfois être. Le bonheur est un « oui » sans réserve adressé à la vie. Par là, il témoigne de l’espérance, c'est-à-dire d’une joie plus profonde que les petits plaisirs et les grandes déceptions. »

     

    « Notre bonheur doit être assez ample et généreux pour accueillir en son seuil l’épreuve qui le creuse et qui, le creusant, le rend sensible à la détresse des autres. Si vous voulez que votre joie sois imprenable, faites-en la basse continue de votre vie, sur laquelle viennent s’inscrire, en accord mineur, les évènements douloureux et, en accord majeur, les petits bonheurs de votre vie. »

     

    Extraits du livre   « Vivre, croire et aimer »Le bonheur


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  • Extraits du livre   « Vivre, croire et aimer »

    De Martin Steffens

    « Il y a un réel super-pouvoir en notre possession : aimer. Quand on y réfléchit, c’est fou : accueillir l’épreuve, y dessiner un chemin de vie, resurgir de ses haines ou de ses lassitudes, percer son égoïsme, oser humblement se demander pardon... »

     

     

    « C’est sûr, l’amour comme super-pouvoir, on trouve mieux : l’amour fragilise. Il ne déteste pas les cœurs brisés, puisqu’il rend chacun plus sensible à la beauté des hommes, comme à l’énergie qu’on met à ne pas la voir ou à ne pas la montrer. Il y a bien une impuissance propre à l’amour, celle même du Christ dont l’Évangile de Marc nous dit que, parlant avec le jeune homme riche, « il se prit soudain à l’aimer ». C’est plus fort que lui. Et puisque le Christ est Dieu fait homme, et puisque Dieu est amour,

    « c’est plus fort que lui » veut dire « l’amour est plus fort que l’amour ». L’amour se surpasse lui-même. L’amour est donc un super-impouvoir, une extra-impuissance. Un art de se laisser toucher par la vie.

    C’est quand même un super-pouvoir ?  s’inquiète mon fils. Oui, car c’est avec ça qu’on fait, non les héros, ni les superhéros, mais les super-super-héros : les saints.

     

    « Prendre le large, c’est donner à notre vie la chance d’apparaître dans toute son ampleur, dans sa pleine largesse. Prendre le large, c’est prendre la mesure de son existence. »

     

     

    « Dans le Livre de Jérémie, au chapitre 18, le prophète, sur ordre de son Dieu, entre chez un potier, lequel est en train de rater le pot qu’il moule entre de maladroites mains. Mais au lieu de jeter le tout et de recommencer, il fait du pot raté un autre pot, un peu courbe mais d’autant plus beau qu’il n’était pas prévu. Dieu dit alors à Jérémie : « Je n’agis pas autrement avec vous. »

     


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  • Extraits du livre   « Vivre, croire et aimer »

    De Martin Steffens

    « Miracle de la vie qui patiemment donne forme à l’enfant à naître.

    Miracle de l’amour qui s’ouvre là même où l’on souffre.

    Miracle d’avoir l’existence en partage. Ces miracles sont la saveur réelle de nos petites vies. On n’invente pas leur beauté : on se cogne à elle, et ce choc crée une étincelle, et de cette étincelle naît une attention plus pleine, un rapport plus authentique et plus vrai à la vie reçue. »

     

    « Être heureux, disait saint Augustin, c’est désirer ce qu’on a » : c’est être réconcilié avec le tout de sa vie. J’étais fâché avec elle... mais je ne le suis plus. J’avais perdu le fil qui me reliait à la bonté des êtres, à la beauté des choses : le voilà tout à coup renoué. « Comme c’est bon de te revoir », aurions-nous envie de murmurer à notre vie, quand le goût nous en est redonné.

     

    Si la joie est, par nature, retrouvaille, ne faut-il pas faire de chaque instant la rencontre espérée et enfin advenue de ce que mon cœur cherchait ? De chaque instant, même les plus pénibles ? Pour Simone Weil, le bonheur inconditionnel est possible. Il consisterait à sentir l’amour de Dieu jusque dans l’épreuve qu’on traverse : l’homme est parfaitement comblé s’il vit l’épreuve, et la douleur qui lui est attachée, comme l’étreinte d’un vieil ami enfin retrouvé, qui nous serre un peu trop fort.

     

    A défaut d’être capables d’accueillir ainsi l’épreuve, veillons du moins à laisser la joie, de temps à autre, nous prendre dans ses bras.

     

     


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  • Extraits du livre   « Vivre, croire et aimer »

    De Martin Steffens

    Résumé : Quand rien ne va plus, on conclut parfois, résigné : « C’est la vie ! » Vie boulet, vie corvée... Mais c’est justement quand tout va mal que l’on doit rassembler en soi les forces de la joie.

    Oser vivre, inventer l’amour là où on l’attendait le moins. 

    Martin Steffens nous apprend à poser sur nos existences ordinaires un regard nouveau, offrant à chacun des pistes vers une joie durable.

    Entre philosophie et spiritualité. 

     

     

    « Ma vie commence quand je la prends comme elle est, quand je l’embrasse tout entière, que j’habite ces moments, rares et précieux, où il m’est donné d’apercevoir le fil ténu, mais bel et bien réel, qui guide mes pas. Chaque fois qu’au milieu de ce grand chantier qu’est mon existence il m’est donné d’entrevoir le projet d’ensemble. Et qu’en cours de route m’est révélé que ce que je tenais pour un perpétuel embourbement, un désespérant sur-place, trace en réalité une voie, serpentueuse peut-être, mais qui a sa cohérence. Et même sa beauté. Bref, ma vie commence aujourd’hui, dans ce jour qui se lève, le même qu’hier, oui, et pourtant différent puisque c’est un jour qui n’a encore jamais vu le jour.

    La vie est une série de premières fois qui s’enrichissent de toutes les premières fois qui précèdent. »

     

    « Tout maîtriser, c’est tout mépriser. C’est se croire supérieur à la vie reçue. Or on ne possède pas la vie : on la laisse passer par soi. Cette vie, il n’est jamais trop tard pour l’aimer, pour jeter vers les rails que le train laisse derrière lui comme un sillon que les vagues effaceront, un regard plein de gratitude. »


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  • Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    De : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (fin)

    Souvent, j’observe à quels moments je me sens réellement bien, en harmonie avec les autres, épanoui, disponible, prêt à les aider. Au fond, quelles sont les journées, les activités, qui me permettent à la fois d’être dans cette paix et dans cette disponibilité? Du coup, je fais une grande confiance à mes émotions agréables. Elles sont un baromètre et m’indiquent que je me trouve dans le bon registre, la bonne activité, le bon fonctionnement.

    Comme la plupart des humains, j’ai un immense besoin de connexion avec la nature et j’ai la chance de pouvoir marcher une heure dans les bois quasiment tous les jours. Je fais presque toujours le même chemin, de sorte que je ne me pose pas la question du trajet. Chaque fois que je suis dans un environnement naturel, cela déclenche en moi des sentiments de gratitude, de reconnaissance, de responsabilité très importants. Je souhaite que le maximum d’être humains puissent bénéficier, notamment tous les  humains qui viendront après nous. Et la détérioration de cette nature est peut être le plus grand crime qu’on est en train d’accomplir (Christophe)

     

    Épilogue

    Un clair matin d’hiver, nous sommes arrivés au terme de neuf jours de dialogue qui ont cristallisé un souhait que nous chérissions depuis longtemps, celui de nous entretenir à cœur ouvert de ce qui nous passionne, nous inspire, nous préoccupe, nous tourmente parfois. Notre amitié, déjà vivace, s’en est trouvée renforcée et approfondie, et notre sentiment de complicité est devenu plus fort.

    Nous ne sommes que des voyageurs en quête de sagesse, conscients que le chemin est long et ardu, et qu’il nous reste tant de choses à découvrir, à élucider et à intégrer par la pratique. Les bûcherons de la compassion, les ferrailleurs de l’ego et les apprentis de la sagesse ont fait de leur mieux, avec joie et enthousiasme. Notre souhait le plus cher est d’offrir à tous ceux qui poseront leurs yeux sur ces lignes des sujets de réflexion susceptibles de les inspirer et d’éclairer un peu leur lanterne autant qu’ils ont éclairé la nôtre. (Fin)

     

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (fin)


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  • Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    De : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard


     

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »(12)

    C’est fou comme une minute d’inattention peut déterminer une vie, la saccager. Chacun est appelé à localiser ses points de vigilance : l’angoisse, la colère, la sexualité, l’argent, le qu’en-dira-t-on... Pour ne pas se casser la figure, il s’agit d’apprendre à repérer les engrenages qui réduisent nos efforts à néant. La liberté procède de cet exercice : traquer les déterminismes et les influences qui pèsent sur nos choix, nos opinions et oser les revisiter, les remettre en cause. Rencontrer l’autre, dialoguer pour de vrai dégage une voie royale pour abandonner les ornières et cesser d’être des hommes, des femmes sous influence. (Alexandre)

     

    Je suis convaincu que placer sa journée sous le signe de la générosité nous rend meilleurs. Cette pratique congédie un égoïsme coriace si difficile à éradiquer. (Alexandre)

     

    Vivre à fond ce qui nous trouble, sans nier quoi que ce soit, et avancer dans une extrême douceur, voilà le défi. J’ai longtemps eu en horreur la notion d’acceptation. Souvent, nous croyons qu’il s’agit de nous amputer de nos émotions, de leur tordre le cou. Accepter, c’est avant tout les voir, les accueillir, comme si elles étaient nos enfants, sans les juger. Ainsi, quand le chagrin me visite, au lieu de le fuir à tout prix, faire l’expérience complète de cette tristesse me permet de passer à autre chose, de tourner la page. (Alexandre)

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »(12)

     


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  • Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    De : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (11)

    Conseils pour une vie altruiste

     

    « Garder la capacité de se laisser toucher, émouvoir par  les autres : le risque, quand on en a bavé dans la vie, c’est de blinder, voire de se couper carrément de l’autre. Aussi, en imitant le Bouddha et le Christ, qui vivaient sans feuille de route, on peut faire de la place dans son emploi du temps, rester ouvert à ce que la vie nous apporte ici et maintenant, aux rencontres. 

    Être généreux sans se laisser bouffer par le désir de plaire : c’est un devoir sacré de découvrir une liberté intérieure. Comment y arriver si on obéit au doigt et à l’œil à l’égo, si on est totalement soumis au qu’en-dira-t-on ? Passer du désir de plaire au pur amour, gratuit et sans pourquoi, et poser là, tout de suite, des actes altruistes. » (Alexandre)

     

    « Ne pas se blâmer de ne pas faire ce qui est au-delà de nos forces, mais se reprocher de détourner le regard quand on peut agir. » (Matthieu)

     

    « Observer ce qui se passe en nous, dans notre esprit, dans notre corps, lorsqu’on est dans la bienveillance, la douceur, la gentillesse ; et à l’inverse observer ce que l’on ressent dans le conflit. Tout notre corps ne cesse de nous rappeler cette évidence ! « Regarde, comme je souffre dans le conflit ; et comme je m’apaise et suis heureux dans la douceur et la bienveillance. » C’est un enseignement limpide. ! (Christophe)

     

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (11)


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  • Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    De : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse

    « La générosité, la charité, le véritable amour du prochain s’exercent dans le quotidien, tout simplement : savoir accueillir la voisine de palier, consoler un enfant, rencontrer sans pitié un clochard, et en toute occasion nous abstenir de nuire. N’attendons pas  les catastrophes ni les coups du sort pour nous attendrir. Nous pouvons nous approcher de l’autre dès à présent. Qui a dit qu’il fallait nécessairement attendre que les grands malheurs s’abattent autour de nous pour réveiller notre compassion ? L’acte le plus banal peut être empreint d’une immense générosité : la manière de dire bonjour, la façon de répondre au téléphone, l’attention aux autres…. Tout devient exercice spirituel. Á l’heure d’enfiler notre pantalon le matin, nous pouvons tout simplement nous demander à qui dédier cette journée. » (Alexandre)

     

    « En restant calme, courtois et ouvert à l’autre, dans le meilleur des cas je désamorce son animosité. Et s’il ne change pas d’attitude, j’aurai au moins conservé ma dignité et ma paix intérieure. Si j’entre dans la confrontation, je tombe moi-même dans les défauts que je déplore chez l’autre. Le scénario habituel de la confrontation est l’escalade : on me dit un mot plus haut que l’autre, je réponds du tac au tac, le ton monte, et c’est parti pour verser dans la violence. » (Matthieu)

     

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse (10)

     


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  • Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    De : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard

     

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (9)

    « Poser des actes : au cœur de la souffrance, ce qui m’aide, c’est de poser des actes. Il n’y a rien de pire que l’immobilisme. C’est désormais un réflexe : « Qu’est ce que je peux mettre en place ici et maintenant pour aller un tout petit peu mieux ? » Et surtout, ne jamais s’enfermer sur soi-même. Sans les autres, sans ma famille, sans mes amis dans le bien, je n’avancerai pas d’un pouce sur le chemin de l’acceptation. » (Alexandre)

     

    « Je vois la souffrance comme la violence dans le monde ; nous rêvons tous qu’elle disparaisse, mais nous savons bien que nous en avons encore pour un bout de temps. Plutôt que de nous en affliger ou de nous révolter, il faut se dire : « OK, elle est là, qu’est ce que je peux faire à mon échelle, et puis tout autour de moi ? Qu’est-ce que je peux encourager par mes propres comportements ou par mes actions, par mes dons ? » (Christophe)

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (9)


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  • Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    De : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (8)

    « Considérer son corps comme une maison qui nous est prêtée. Nous en sommes les heureux locataires, nous devons veillez à l’entretenir tous les jours. Je peux consacrer quelques minutes dans la journée à faire le ménage dans les recoins de la maison et à écouter les signaux qui me préviennent de l’usure : la fatigue, le stress, l’épuisement… bref ce qui contrarie la joie. » (Alexandre)

     

    «Quand le corps va bien, le respecter sans s’y attacher excessivement. L’utiliser comme support pour progresser vers la connaissance et la liberté intérieure, ou comme instrument pour s’épanouir et contribuer au bien des autres.  Quand le corps va mal, au lieu de sombrer dans le désespoir, faire de ce mal une occasion de se transformer et de grandir en dépassant l’obstacle de la maladie. » (Matthieu)

     

    « Les autres sont insensible ou durs envers nous, nous pouvons, dans un premier temps, nous en attrister, mais dans un deuxième temps, nous trouverons un certain réconfort en comprenant que l’attitude méprisante des autres ne peut en aucun cas affecter notre être profond. Nous éprouverons aussi de la compassion pour ceux qui veulent nous faire du tort, parce qu’ils sont sous l’emprise de l’ignorance et de la stupidité. Car s’ils font du tort aux autres, ils s’en font surtout à eux-mêmes. Réagir de cette façon, ce n’est pas faire preuve de faiblesse mais de force et de liberté intérieure. Cela n’implique pas qu’on se laisse constamment marcher sur les pieds, mais qu’on réagisse avec détermination, dignité et compassion, sans se laisser déstabiliser. » (Matthieu)

     

    « Une chose est certaine ;  dans les cas, être présent avec amour et bienveillance ne peux que faire du bien à la personne que l’on désespère de pouvoir aider. En général, on sous-estime les bienfaits de cette présence. » (Matthieu)

     

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

     


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