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Par renal le 25 Juin 2015 à 08:25
Extrait du livre « L’ange de la simplicité »
D’Anselm Grün
L’Ange de la jouissance
« L'ange de la jouissance aimerait nous enseigner cet art qui consiste à percevoir le goût de la vie dans toute sa plénitude. Jouir fait partie de la spiritualité. C'est ce que nous apprend la théologie mystique qui se réfère à saint Augustin. Jouir de Dieu dans la vie éternelle est le but de notre vie. Si j'apprécie la vie ici-bas, la conversation avec un ami, un bon repas, un vin mature, un concert émouvant, une promenade dans un beau paysage, je perçois la trace de Dieu dans cette jouissance ; Le plaisir va toujours de pair avec la beauté et la beauté est la trace enfouie par Dieu dans notre monde.
Je souhaite que l'ange de la jouissance te permette de sentir la beauté de la vie, qu'il t'enseigne l'art du plaisir, de cette jouissance qui n'est synonyme ni d’utiliser ni d’instrumentaliser, mais t’invite à te réjouir intérieurement de ce que Dieu t’offre avec la beauté du monde. »
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Par renal le 24 Juin 2015 à 12:17
Extrait du livre « L’ange de la simplicité »
D’Anselm Grün
Résumé : Comment alléger le fardeau de la vie, avec son lot de stress, de fatigue, de soucis et de difficultés?
Et si nous faisions confiance à ces messagers invisibles que sont les anges, ces êtres de légèreté et de grâce qui peuvent nous rendre la vie plus simple au quotidien. ?
Avec un ton chaleureux qui s'adresse à « ses chers lecteurs », le moine bénédictin Anselm Grün propose trente-trois portraits d'anges vers lesquels nous pouvons nous tourner pour traverser les grandes et petites embûches de l'existence, anges de la simplicité et du goût de la. vie, anges du ralentissement et de la résistance, mais aussi ange de la fatigue qui nous lance clés signaux, anges du charme et de la musique, ange, enfin, qui nous donne du temps et nous invite à entrer dans la contemplation,
L’Ange de la simplicité
Je me dis fréquemment que la vie n'est pas simple, et j'ai de bonnes raisons pour cela. Mais Souvent aussi, c'est moi qui la rends difficile. Je m'entends parfois répondre: «C'est pourtant facile, tu n'as qu'à vivre, tout simplement!» Et c'est vrai: au fond, il est très commode de voir comment réussir sa vie; mais je complique souvent les choses et je me bloque moi-même. C'est dans ces moments qu'il me faut l'ange de la simplicité pour m'aider à comprendre ce que j'ai du mal à saisir. Il ne cherche pas seulement à me faire voir autrement la réalité, mais à m'initier à un style de vie empreint de simplicité. Evidemment, la simplicité n'a pas seulement trait au style de vie. C'est aussi une attitude intérieure. Pour Marc Aurèle, empereur et philosophe, la simplicité consiste à accomplir son devoir sans arrière-pensée, en ne se laissant pas dominer par ses passions, en se libérant de toutes les illusions que l'on se fait souvent de la vie. L'homme simple est celui qui est un avec lui-même.
L'œil simple voit les choses comme elles sont. Il ne projette pas en elles ni en autrui les propres besoins, les propres émotions. Simple ne veut pas dire naïf ou simplet. La simplicité est signe de maturité. Quiconque a atteint cette maturité est cohérent, en lui-même et avec lui-même, et cette unité intérieure va agir aussi sur ses rapports aux autres. Il sera limpide, transparent avec eux, car il n'aura pas à se mettre en scène ou à se faire valoir. Il pourra se permettre d'être là, simplement. (A suivre)
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Par renal le 22 Juin 2015 à 08:31
Extraits du livre « Vivre sans pourquoi »
D’Alexandre Jollien
« Vivre sans pourquoi, c’est arrêter de vouloir prouver quoi que ce soit ni être tenu de rendre des comptes, mais aimer le premier venu sans rien exiger de lui en retour. »
« Avec mon dictionnaire coréens, j’ai bien vite compris que pour apprendre, il me fallait me taire, écouter, beaucoup écouter et faire des cures de silence. Il est tant de poisons qui nous empêchent de dialoguer. On parle trop ! La vocation de la parole est de nous rapprocher, de construire des ponts, d’éliminer les conflits, de dissoudre les malentendus et les rancunes. Rien à voir avec ce blabla qui meuble tout. »
« Le silence est à la fois vide et plénitude, comme le fond de l’âme. Nos immondices, nos cris, nos injures et nos palabres ne l’atteignent pas. Il reste pur. Sur le chemin, nous pouvons commencer à petites doses, par des minicures quotidiennes. Faire vœu de silence, ce n’est pas forcément la fermer une fois pour toutes mais se taire et écouter davantage. »
« Accepter de vivre sans pourquoi, c’est renoncer à trouver le remède dans le mental et prendre conscience, une bonne fois pour toutes, que l’égo est conditionné pour s’inquiéter et ruiner à chaque occasion la paix et la joie. » Fin
Merci d’avoir lu tous ces extraits. Un bon livre que je vous conseille. Renal
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Par renal le 20 Juin 2015 à 08:42
Extraits du livre « Vivre sans pourquoi »
D’Alexandre Jollien
« Dénigrer ce que je possède de me libérera pas. La vraie richesse c’est d’apprécier le quotidien. »
« Jean Anouilh a vu juste : « Dieu ne demande rien d’extraordinaire aux hommes. Seulement de prendre un peu de hauteur. Après il se charge du reste. »
« La foi, c’est désapprendre peu à peu le soupçon ou, mieux, s’en servir comme d’un outil pour déjouer notre sombre appréhension du réel. »
« Les yeux qui s’arrêtent à la surface et qui jugent, empêchent bien des miracles. »
« Ce n’est pas mièvre de s’émerveiller ! Se rapprocher du réel, bien ouvrir les yeux, être là. Orienter le regard sur tout ce qui va bien. Ce qui contrarie, et ça ne manquera pas, se rappellera très vite à nous. Dire merci, au fond, c’est sentir que tout circule, se partage, se donne et se reçoit. Un pas de plus, et certains jours, je peux même témoigner quelque reconnaissance envers l’épreuve et le handicap. »
« Le premier pas vers l’acceptation, c’est de repérer ce que l’on accepte pas et de constater que ce n’est pas un problème »
« L’homme qui ne tient pas en place est comme un fol aventurier qui risque de tout perdre pour se fuir. »
« A grand pas, nous nous sommes éloignés de la joie, de la paix et de l’amour qui demeurent intacts au fond du fond. Et méditer, être solitaire, pratiquer la générosité, c’est redescendre, plonger, s’oublier ! Chaque jour, dégage ce qui salit la source de notre cœur. »
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Par renal le 19 Juin 2015 à 07:39
Extraits du livre « Vivre sans pourquoi »
D’Alexandre Jollien
« Ce qui me frappe lorsque que je contemple la vie de Jésus, c’est la liberté, sa puissance pleine de douceur et de vérité. Il soigne, il guérit, il console, il marche, il donne à manger aux démunis. Il me réveille. »
« Je dois confier ici une peine : quand je parle du bouddhisme, on trouve cela plutôt cool. Mais dès que je mets une image du pape François sur Facebook, quelques écorchés vifs me ressortent le couplet des croisades, de la Sainte Inquisition et du préservatif. Ajoutez à ces esprits chagrins les chrétiens qui m’accusent d’aller voir ailleurs….
Je reste convaincu qu’un chrétien et un disciple du Bouddha Shakyamuni peuvent avancer main dans la main, marcher allégrement sur les mêmes sentiers. Gravir ensemble les sommets où les différences les barrières et les murs ne montent pas. »
« Un des effets pervers de la souffrance, c’est de nous enfermer sur nous-mêmes et de nous faire encore plus mal. »
« Chacun de nous traîne ses casseroles, ses blessures. Aimer se conjugue toujours au présent, loin de la rancune, des trahisons et des reproches. »
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Par renal le 18 Juin 2015 à 08:37
Extraits du livre « Vivre sans pourquoi »
D’Alexandre Jollien
« Je m’aperçois qu’être bouddhiste ou chrétien est d’une exigence extrême. Jamais on ne peut crier victoire et s’installer. Toujours il s’agit de se mettre en route, d’avancer. Et c’est cela qui décapant et beau ! »
« Le plus grand repos coïncide avec les vacances de l’égo. Quand l’avidité s’en va, lorsqu’un véritable altruisme nous habite, il n’y a plus d’efforts à faire pour aller vers son prochain. »
« Il faut être terriblement libre pour soutenir gratuitement notre prochain sans vouloir le posséder ni en tirer avantage. Un puissant vaccin m’y aide : La charité doit aplanir la différence de niveau entre celui qui mendie et celui qui donne ; mais peu nombreux sont les donateurs qui savent se mettre au même niveau que les mendiants ; et si le pain est donné et servi au nom du Seigneur, cela n’ôte point toujours au pain d’autrui son effroyable amertume. »
« Laisse la vie être ce qu’elle est. Sans la juger, sans pourquoi, sans regret. Juste là. »
« Je l’ai toujours cru, c’est la joie qui mène au détachement et non le contraire. Saint François de Salle débrouille les pistes quand il écrit :
« Il faut prendre soin du corps pour que l’âme s’y plaise. » Faire du sport, sentir l’odeur de son enfant, boire, manger. Bref, repérer ce qui nous nourrit, ce qui nous réjouit et s’y abreuver pour maintenir le cap, continuer.
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Par renal le 16 Juin 2015 à 08:45
Extraits du livre « Vivre sans pourquoi »
D’Alexandre Jollien
« Tout est fragile comme de la buée, de la fumée, une bulle de savon qui, dès que tu veux la saisir, t’explose à la figure. Je te le dis, profite au maximum, ne perd pas de temps à t’énerver et surtout soit généreux avec les autres ! Ce n’est pas facile pour personne de vivre dans monde où tout peut s’interrompre à tout moment. Alors autant être bon avec les autres, ils sont embarqués sur la même galère. »
« Il y a un temps pour tout. Rien n’est jamais figé, l’éternité se joue dans l’instant. Il y a un temps pour rire et un temps pour pleurer. Si, quand je ris, je crains déjà que ça s’arrête et si, lorsque je pleure, j’ai peur que ça dure toute ma vie, dans les deux cas je me tire une balle dans le pied. Et j’ajoute de la souffrance à la souffrance. »
« Prier, c’est avancer nu sans avoir peur du jugement et considérer le quotidien avec des yeux amusés et confiants. Cesser de regarder, pour se jeter tout entier dans l’action. »
« S’approcher d’une vie sans pourquoi, ce n’est pas congédier toute pensée. Au contraire. C’est ne plus être esclaves des projets et cesser de nous enchaîner à des objectifs. Exister juste un peu plus dans le présent loin de la tyrannie de l’après. » ( a Suivre...)
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Par renal le 15 Juin 2015 à 09:16
Extraits du livre « Vivre sans pourquoi »
D’Alexandre Jollien
Résumé : Vivre sans pourquoi, quitter la dictature de l’après, se détacher du poids du qu’en-dira-t-on, oser un amour plus vrai, tout cela réclame un véritable art de vivre. Alexandre Jollien retrace ici l’itinéraire spirituel qui l’a conduit à tout quitte pour s’installer avec sa femme et ses trois enfants en Corée du Sud. Avec humour, il raconte comment il se met à l’école de Jésus et du Bouddha. Il confie ses doutes, ses désillusions, ses joies et les péripéties qu’il traverse. Il livre les leçons apprises en chemin de l’enseignement lumineux qu’il en tire, un appel toujours plus fort à descendre au fond du fond pour trouver la paix, la joie et un authentique amour du prochain. Ce journal spirituel est une invitation à mettre en pratique une ascèse très concrète : de ton corps, de ton âme et de l’autre, tu prendras grand soin.
« La voie que j’emprunte ici n’est pas des plus faciles, ni des plus confortables. D’un côté, les bouddhistes se plaignent que je ne sois pas assez bouddhiste, sans comprendre que je crois en un Dieu qui s’est révélé en la personne de Jésus. De l’autre, certains chrétiens me reprochent sévèrement d’emprunter des chemins de traverse en suivant les pas du Bouddha, me rappelant que Jésus avait dit qu’il était « le Chemin, la Vérité et la Vie. »
« Un jour, un jeune homme m’a complètement rassuré : « Dis donc toi, t’es balaise ! A mon avis, tu n’as aucun souci à te faire ! Tu es protégé du Bouddha et de Jésus. »
« Tant qu’on refuse de se réveiller chaque matin dans un monde injuste et tordu, on se prend dans la figure des coups qui, à la longue, nous laissent plus ou moins sonnés. » (A suivre...)
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Par renal le 9 Juin 2015 à 08:29
Extrait du livre « Les fontaines de l’éveil »
De Thierry-Marie Courau
« Anila, vous me faites deviner la beauté de la foi chrétienne. Qui êtes vous ? Un ange ? Vous devriez me vanter les qualités de votre religion plutôt que de m’introduire dans la splendide relation d’amour à laquelle le Dieu des chrétiens m’invite !
Notre échange, notre rencontre vaut pour elle-même. Le dialogue entre nous n’est possible que si nous sommes désireux d’entendre l’autre parler de lui-même, de se mettre à son écoute, sans chercher à le réduire à ce que l’on perçoit. C’est encore plus vrai quand il s’agit des religions et des cultures. Comment les rencontrer, dialoguer avec elles, sans entrer dans la connaissance de leurs textes, de leur expérience de l’homme et du divin, du banal et du transcendant ?
Beaucoup estiment que le dialogue entre les religions est impossible. C’est parce qu’ils ne cherchent pas d’abord l’écoute de l’autre, mais l’accord. Et qui dit accord dit accord sur ses propres positions, pas sur celles de l’autre. Ceci est leur erreur. Ils découvrent douloureusement que l’autre n’a nulle envie de perdre ce qui fonde sa perception du monde. Elle lui est essentielle, vitale. »
« Ce n’est que lorsque nous devenons capables d’exposer la vérité que l’autre proclame de lui-même, sans chercher à la réduire ou à l’adapter à notre propre vocabulaire ou à notre propre idée de la vérité, que nous devenons homme ou femme de dialogue. Nous devons éprouver une joie et un enthousiasme devant le chemin emprunté par l’autre. Car tout chemin religieux, s’il est honnête et authentique, exprime quelque aspect unique, original, de la nature humaine. En cela, il est estimable. Même s’il ne s’agit pas de son propre chemin ou de celui que l’on désire l’emprunter »
« La vie ne peut être saisie, mais seulement reçue, accueillie. Dès que nous cherchons à lui mettre la main dessus, elle s’enfuit, comme un savon mouillé qui glisse de nos mains. La vie devient merveilleuse quand on décide de la recevoir. » Fin
Voilà, encore un très beau livre, qui m’a beaucoup surpris. En fait la vieille nonne tibétaine, lui fait découvrir ce qu’est la foi chrétienne. Une très belle histoire. J’espère que les extraits que j’ai retenu, vous donneront envie de lire ce livre. (Renal)
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Par renal le 8 Juin 2015 à 09:35
Extrait du livre « Les fontaines de l’éveil »
De Thierry-Marie Courau
« Anila, il m’arrive parfois de me poser et de ne rien faire. Mais les pensées, les émotions, les souvenirs viennent tout seuls. Et rapidement je suis submergé.
-Apprends d’abord à poser ton corps. Ton esprit à son tour apprendra le repos. Pour cela, il te faudra cesser de vouloir quelque chose. Il faudra cesser de vouloir ralentir ton esprit, de le calmer. Tu viens de le dire : ce qui compte, c’est simplement de rester tranquille. De chercher à ne rien faire, à ne rien fabriquer ou détruire. De se contenter de voir ce qui se passe. La seule chose qui compte, c’est de rester attentif au cœur du film qui défile sans s’y intéresser, sans intervenir, sans réagir. Attentif, voilà le maître mot. »
« Ce que j’ai appris sur la foi chrétienne c’est que, par la relation que vous établissez avec Dieu, il agit dans votre vie, par ce que vous êtes et ce que vous faites. Vous présentez des demandes aux saints. Puisqu’ils vivent en communion avec Dieu, c’est en fait à Dieu que vous vous adressez. Vous recevez des réponses ou vous n’en recevez pas. Souvent vous ne voyez pas pourquoi Dieu ne répond pas. Vous êtes comme un enfant qui ne saisit pas pourquoi ses parents ne lui donnent pas tout ce qu’il demande. Mais c’est de la pédagogie divine.
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Par renal le 6 Juin 2015 à 18:49
Extrait du livre « Les fontaines de l’éveil »
De Thierry-Marie Courau
« Le dialogue est le noyau de la prière, et plus généralement de la pratique et de la vision chrétienne de l’existence, même si au cours de leur histoire les chrétiens l’ont parfois oublié ou maladroitement réalisé. En fait, quand les chrétiens le négligent, c’est qu’ils se laissent absorber par l’esprit de domination et de conquête du monde, de pouvoir et d’absorption. Il n’y a pas à s’en étonner, même si cet état de fait reste désolant. Nous voudrions tant que les gens correspondent à ce qu’ils proclament, qu’ils soient parfaits ! Cette recherche de la perfection pour elle-même, de la sauvegarde des valeurs sans les relier à leur finalité, c’est aussi l’esprit du monde. »
« L’action de l’Esprit de Dieu dans les Églises chrétiennes est de rappeler cette dimension fondamentale du dialogue. L’Esprit Saint est virevoltant et ingénieux. Il suscite sans cesse de nouvelles initiatives en vu du dialogue. Il bouscule tout le temps l’appareil un peu lourd d’une religion d’un milliard d’humains pour provoquer l’Église et lui rappeler sa magnifique mission. »
« Dans les temps contemporains, nous revenons à cette importance vitale du dialogue. J’en suis heureux. Nous devons aller à la rencontre de l’autre différent de nous, se mettre à son écoute, entrer en dialogue avec lui en prenant le risque de ne pas être reçu, de ne pas être compris. Mais alors, au moins, nous nous connaîtrons mieux nous-mêmes et nous aurons fait un pas vers la sagesse. »
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Par renal le 5 Juin 2015 à 07:29
Extrait du livre « Les fontaines de l’éveil »
De Thierry-Marie Courau
« Notre esprit ressemble à une mare que nous agitons sans cesse avec un bâton. La mare apparaît opaque, sombre, tant qu’elle est battue. L’eau, le limon, la vase ne semblent faire qu’un. Un cloaque. Et pourtant, quand le bâton cesse de battre le liquide boueux, l’eau perd peu à peu de son opacité. Elle se décante. Elle commence à se clarifier. Les éléments larges mais légers comme des feuilles mortes montent à la surface. Des particules plus petites, mais finalement lourdes, se déposent peu à peu au fond. L’eau se clarifie d’elle-même. Au début de la mise au repos nous ne voyons pas cette clarté. Les éléments sont toujours là, mélangés comme dans une émulsion. Nous ne les distinguons plus. C’est lorsque le mouvement cesse que nous les voyons. «
« La prière est un dialogue d’amitié entre Dieu et nous. »
« Le sens du christianisme, c’est la vie en dialogue. Dialogue entre Dieu et les hommes, dialogue des hommes entre eux, dialogue au sein même de ce que nous appelons la Trinité qui est dynamisme personnel de Dieu.Dialogue de paroles et dialogue d’amour, dialogue d’amitié. Mais attention, dialogue ne veut pas dire « duologue ». Ce n’est pas l’échange de deux discours. Etymologiquement, dia-logue se comprend comme ce qui advient par, à travers (dia) la parole (logos) qui est dynamisme de vérité et d’amour. Dialogue en relation sont indissociables depuis l’origine, en Dieu lui-même et dans sa création. »
( à suivre....)
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Par renal le 4 Juin 2015 à 08:42
Extrait du livre « Les fontaines de l’éveil »
De Thierry-Marie Courau
« Pour qu'il y ait réalisation, non seulement de l'amitié, mais de la joie que procure l'amitié, il faut chez l'ami cette même ouverture, le même désir de se livrer. On appelle cette attitude rare et miraculeuse la confiance... »
« La force de l’amitié fait grandir l’ami. Elle lui donne l’occasion d’élargir son cœur, de l’ouvrir encore plus, pas seulement à l’ami mais, par l’ami, aux autres. »
« La langue, ce sont d'abord les mots, et la façon de voir le monde. Le langage c'est notre mode d'être au monde, nos attitudes et habitudes les plus ordinaires qui façonnent notre vie quotidienne. Tout être vivant a un langage. Si nous n'y sommes pas attentifs, nous ne pouvons pas communiquer avec lui. »
« Que faire de nos pensées ? La réponse est simple. Il faut apprendre à les laisser aller et venir, car c'est la vie de notre esprit. C'est nous-mêmes, le fond de notre être et notre richesse pétulante. Sans que nous puissions le prévoir, les pensées naissent et cessent, apparaissent et disparaissent. Ne t'en inquiète pas. C'est à partir du moment où tu veux les contrôler, quand tu t'acharnes à tenir une posture d'orgueil volontariste, que tu es sûr de te faire souffrir. Ce que tu cherches à faire est une tâche impossible. »(à suivre....)
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Par renal le 3 Juin 2015 à 11:27
Extrait du livre « Les fontaines de l’éveil »
De Thierry-Marie Courau
Résumé : Sur les flancs de l'Himalaya, au détour du chemin, Jo, un jeune trader français en quête de sens, fait la rencontre inattendue d'une vieille nonne tibétaine. Isolé par l'eau et le feu, et trois jours durant, il découvre grâce à elle le secret objet de sa recherche : le désir d'être libre.
« D'où viens-tu? » À partir de cette question toute simple, la religieuse du Mustang emmène Jo dans la connaissance de la voie du bouddhisme. De façon surprenante, elle lui donne aussi à comprendre le dynamisme de la tradition chrétienne dans laquelle il est né.
Méditation sur le dialogue des cultures ; exploration de l'expérience intérieure; découverte subtile de la pratique bouddhique et de la voie chrétienne; apprentissage de la lucidité, voici un conte sur les chemins d'émancipation au cœur des agitations du monde.
Empreint de poésie, de force et de tendresse, non dénué d'humour, un traité de sagesse.
Dominicain, doyen du Theologicum - Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Institut catholique de Paris, spécialiste du bouddhisme auprès de la Conférence des évêques de France, le frère Thierry-Marie Courau a une connaissance intime de l'Asie.
« D'où viens-tu ? Où vas-tu ? Voilà les interrogations de notre humanité depuis la nuit des temps. Mais nous nous trompons souvent sur les réponses. Nous élaborons des réponses religieuses, philosophiques, scientifiques. Aucune ne nous satisfait. Sinon pourquoi courir le monde toujours plus loin à la recherche d'une réponse qui nous donnerait la paix ? Nous partons loin pour chercher cette vérité sur nous-mêmes, mais aussi pour fuir la vérité qui éclate sous nos yeux, en nous... »
«Nous sommes dans un monde édifié par nous-mêmes, pour nous-mêmes. Nous y sommes toujours immergés. Nous le portons avec nous. Nous l'entretenons. Nous en sommes les captifs volontaires. » (A suivre)
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Par renal le 25 Mai 2015 à 10:14
Extraits du livre « Renouer avec ces racines »
D’Anselm Grün.
« Les blessures m’ont rendu plus sensible. Je ne juge pas, mais je m’efforce de m’accepter dans ma sensibilité. Et j’essaie de voir mes côtés positifs. Ma susceptibilité par exemple est liée à ma sensibilité. Je m’ouvre alors davantage aux autres et à leur intimité. Il s’agit de transformer nos propres blessures en perles. La souffrance que j’ai vécue fait de moi ce que je suis. Nul n’a peut-être enduré la même chose. J’ai appris par cette expérience. Elle m’a singularisé et enrichi. Les blessures me renvoient souvent à mes capacités. Du fait que j’ai moi-même souffert, je peux mieux comprendre les blessures d’autrui, et je trouve, davantage que d’autres, la possibilité de guérir ces blessures. Je compatis avec l’autre et je le rejoins. Cela m’aide à percevoir ses aspirations et ses désirs en vue d’y correspondre. »
« Au lieu de me lamenter sur mes blessures, je reconnais qu’elles ont aussi un rôle positif. Elles brisent la carapace dont j’ai entouré mon cœur. Elles font tomber les masques que j’ai affichés et mettent à bas les rôles que je joue. Elles m’ouvrent à ma personnalité authentique. Elles m’amènent à rejoindre le tréfonds de mon être. Elles me stimulent et m’aident à rechercher mon authenticité personnelle.
Mes blessures m’acheminent vers les autres et je vais vers eux sans plus avoir besoin de carapace pour les rencontrer avec un cœur dilaté et ouvert. Je les laisse entrer en moi. Je peux les rencontrer en vérité. Et cette rencontre peut être pour eux source de guérison.
Mes blessures m’ouvrent aussi à Dieu. Je ne me ferme plus à lui ; je le laisse s’approcher de moi et pénétrer en moi. Mes blessures m’ouvrent à moi-même, afin que je m’ouvre à mon être véritable, aux autres et à Dieu. » (Fin)
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Par renal le 23 Mai 2015 à 09:26
Extraits du livre « Renouer avec ces racines »
D’Anselm Grün.
« Quand je réfléchis à ce que disaient mes parents et que je songe à leurs convictions, je sens combien ils m’ont transmis beaucoup d’attitudes positives. Les racines que j’ai reçues d’eux étaient de bonnes racines. Elles sont à la base de ce que je peux faire aujourd’hui. Je ne gaspille pas mon énergie à gémir ou à porter un regard anxieux sur les difficultés de la vie. Grâce aux racines qu’ils m’ont données, j’aborde les choses telles qu’elles se présentent à moi. »
« Chacun de nous connaît des sentences pleines de sagesse transmises par ses parents et ses grands-parents. Souvent ce sont des proverbes qu’ils aiment volontiers citer : « Aucun maître ne tombe jamais du ciel ! » ou bien : « on n’a rien sans rien ! » C’est avec de telles sentences ou d’autres encore que nos ancêtres ont pu maîtriser leur vie. »
« Il est important de réfléchir sur les blessures et les humiliations qui ont marqué l’histoire de notre vie et de nous réconcilier avec tout ce passé. Si nous en faisons abstraction, elles ne cesseront de nous rattraper. Il ne faut pas non plus nous arrêter sur nos blessures ; car c’est continuer à siéger au banc des accusés, en reprochant à nos parents d’être coupables de l’échec de notre vie. »
« Il n’existe pas de parents qui n’aient rien donné à leurs enfants. Ils ont donné ce qu’ils ont pu. Pour beaucoup d’enfants, ce n’était peut être pas suffisant. Et pourtant, ils ont donné quelque chose. Et je reçois cela en tant qu’enfant, je dois l’accueillir et le recevoir. Ce sont des racines dont je peux vivre. »
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Par renal le 17 Mai 2015 à 10:11
Extraits du livre « Renouer avec ces racines »
D’Anselm Grün.
« Nos racines ne sont pas non plus d’une pureté totale ; elles sont mêlées à l’ivraie. L’ivraie, c’est notre par d’ombre. Elle renvoie aussi aux blessures de notre existence, celles qui ont abimé nos racines. Il n’y a pas de vie sans blessures ni offenses. Une vie dont toutes les racines seraient pures, cela n’existe pas.
Si nous tentions d’arracher de nos racines celles de l’ivraie – celle de notre part d’ombre et de nos blessures- nous arracherions en même temps les racines du bon grain qui nous porte. Rien ne pourrait grandir dans notre âme. Le bien qui croît dans le champ de notre âme, a également besoin de l’ivraie : de la part d’ombre qui y demeure et qui nous permet d’identifier les blessures de l’histoire de notre vie. »
« Quant à nos blessures, c’est l’arrière plan sur lequel se détache et brille en nous ce qui est sain et accompli. Force nous est de composer avec ces racines qui sont en nous. Il n’y a pas seulement des racines parfaites, d’autres sont altérées, rongées et empoissonnées. Il nous faut les nettoyer sans les arracher. »
« Il faut être modeste et humbles, à toujours reconnaître que notre vie comporte ses parts d’ombres et ses blessures. Et elle nous invite à garder confiance, à croire qu’en nous ce qui est bon et sain l’emporte sur tout ce qui est blessé et malade. »
« Il relève de notre responsabilité de creuser la terre autour de nous et d’y répandre de l’engrais, afin de bien nourrir nos racines. Creuser, c’est affronter notre propre vérité et plonger en notre propre cœur. Quant à l’engrais, il concerne l’amour avec lequel nous nous regardons nous-mêmes et notre arbre ainsi que l’amour de Dieu, que nous laissons pénétrer dans le sol où s’enfoncent les racines de notre vie. »
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Par renal le 15 Mai 2015 à 21:04
Extraits du livre « Renouer avec ces racines »
D’Anselm Grün.
Résumé : Cet amoureux de la vie qu’est Anselm Grün nous suggère de partir à la découverte de soi. Il voudrait nous convaincre que c’est à nous qu’il revient de trouver l’équilibre dans notre existence qui nous permettra d’être serein et apaisé pour mieux valoriser note potentiel psychologique et spirituel, quel que soit notre âge, notre passé et notre héritage. Qui connais bien ses racines, sait ce dont notre arbre de vie à besoin pour se développer, de déployer et grandir.
« La nature a été la première éducatrice des hommes. Depuis toujours, ils ont vu en elle une image de leur propre vie. Le cycle de la nature leur enseignait qu’il fallait de même accepter la réalité et savoir renoncer, car la vie n’est rien d’autre. Car l’être humain ne grandit pas seulement extérieurement, il grandit aussi intérieurement dans l’image que Dieu à donné pour lui quand il s’accepte et sait lâcher prise. »
« Nous avons, en tant qu’êtres humains, la capacité de nous détruire nous-mêmes pour peu que nous nous enfermions dans nos propres problèmes. Mais les parasites extérieurs – comme les offenses que nous font les autres – peuvent aussi abîmer nos racines. »
« Une racine ferme qui donne de la vigueur à la souche et lui procure la sève dont elle à besoin ; voilà l’image d’un homme qui vit selon la loi, qui suit les voies de Dieu et qui, ainsi s’accomplit conformément à son être propre. La racine vigoureuse symbolise un humain dont la vie porte du fruit et qui est source de bénédiction pour autrui. »
« Quand on est blessé de l’extérieur, on déploie souvent une énergie qui nous amène à enfoncer plus profondément nos racines et à nous enraciner en Dieu en allant au-delà de ce qui est purement extérieur. Ses racines plongent en profondeur dans la sphère de Dieu. Nous en recevons une énergie qui fait croître notre arbre plus beau et plus haut que les autres. »
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Par renal le 2 Mai 2015 à 12:43
Extrait du livre « Le plus bel endroit du monde est ici
De Francesc Miralles Care Santos
BONNES NOUVELLES
N'oublie jamais ceci : tout sentiment a son pendant. Se sentir malheureux prouve que l'on est capable de se réjouir.
C'est une bonne nouvelle.
Quand tu es seul, tu te rends compte à quel point tu serais bien en compagnie de quelqu'un.
C'est une bonne nouvelle.
Il te faut souffrir pour apprécier le bonheur de n’avoir mal nulle part.
C'est une bonne nouvelle
Voilà pourquoi il ne faut jamais craindre la tristesse, ni la solitude, ni la douleur car elles sont la preuve que la joie, l'amour et la sérénité existent.
Ce sont de bonnes nouvelles. »
« L'héroïne est une fillette prénommée Béatrice, orpheline de mère et dont le père n'était jamais à la maison parce qu'il travaillait. Après la mort de son épouse, il devint distant et négligea sa fille, qui devint en grandissant une gamine triste et solitaire. À l'école, on la surnommait "Bizartice", parce qu'elle ne voulait jamais jouer aux mêmes jeux que ses camarades. Chaque matin, elle prenait son petit déjeuner en silence près de son papa, qui après avoir, regardé le journal télévisé partait en courant au bureau. Il travaillait si tard que lorsqu'il rentrait, Béatrice dormait déjà. La petite se demandait si son père l'aimait ou si elle était arrivée au monde par hasard. Elle ne lui pardonnait pas de ne jamais l'étreindre, lui faire des bisous, lui dire des mots gentils. Il se montrait très réservé, comme elle, et ne se préoccupait que du quotidien : savoir si elle avait fait ses devoirs ou si elle avait bien pris son goûter. Les journées de Béatrice se ressemblaient toutes, jusqu'au matin où un perroquet vint se percher sur les cordes à linge qui donnaient sur sa chambre. L'oiseau s'introduisit dans la maison et la fillette supplia son père de la laisser le garder. Aussi froid que prévenant, le père se hâta d'acheter une cage et autorisa la petite à installer l'oiseau dans sa chambre. Le perroquet commença à répéter les mots qu'elle lui apprenait chaque soir en rentrant de l'école.
« Un jour, pourtant, le perroquet fit une chose insolite. Quand Béatrice s'éveilla de bon matin, il lui dit : "Je t'aime !" La fillette en fut très étonnée et s'imagina qu'il avait entendu cette phrase dans une série télévisée qu'il voyait par la fenêtre, chez le voisin.
Le lendemain matin, quand le perroquet lui répéta : "Je t'aime", elle n'en crut pas ses oreilles car elle était certaine de ne pas lui avoir appris ces mots-là.
Le troisième matin où l'oiseau lui dit : "Je t'aime", Béatrice décida de mener son enquête. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne lui déclarait son amour que le matin, alors que le reste de la journée il se contentait de répéter ce qu'elle lui avait elle-même enseigné. Ce matin-là, avant que son père ne parte au bureau, Béatrice courut lui raconter ce mystère au cas où il aurait eu une explication à lui proposer. Pour toute réponse, l'homme faillit s'étrangler et se dépêcha de quitter la maison, sa sacoche à la main. Soudain, Béatrice comprit et fondit en larmes, des larmes de bonheur. Elle comprit que le perroquet répétait chaque matin ce qu'il entendait le soir, quand son père venait la voir dans sa chambre pendant qu'elle dormait. »
Ici se terminent les extraits, car si j’en mettais d’autres vous devinerez la fin. Et je préfère vous laisser le plaisir de lire ce très beau livre, plein d’espoir ! Renal
1 commentaire -
Par renal le 30 Avril 2015 à 13:12
Extrait du livre « Le plus bel endroit du monde est ici"
De Francesc Miralles Care Santos
Résumé : Iris a 36 ans et des idées noires plein la tête : ses parents viennent de disparaître dans un tragique accident et, en une seconde, toute sa vie a basculé. Par un après-midi froid et gris, elle songe même à en finir. Son regard se pose alors sur la devanture d'un café auquel elle n'avait jamais prêté attention auparavant. Son nom étrange, Le plus bel endroit du monde est ici, éveille sa curiosité. L'intérieur est plus intrigant encore, comme sorti d'un rêve. Tout y semble magique, à commencer par Luca, bel Italien porteur d'une promesse : le bonheur.
« D'après les spécialistes, nous élaborons chaque jour environ soixante mille pensées. Positives ou négatives, banales ou profondes, il n'y a pas à les juger : elles sont comparables à des nuages qui passent. Nous sommes responsables de nos actes, pas de nos pensées. C'est pourquoi, lorsqu'une idée t'angoisse, apposes-y l'étiquette « pensée » et laisse-la filer. »
« Le bonheur : on ne peut le ressentir dans toute son intensité que lorsqu'on est déjà tombé très bas ou monté très haut, pour la bonne raison qu'il s'agit d'un jeu de contrastes. Ceux qui nagent toujours dans le spectre moyen des émotions ne connaîtront jamais l'essence de la vie. Il faut parfois toucher le fond pour saisir l'immensité du ciel. »
« La poésie consiste à étreindre la vie elle-même. Nous pouvons être entourés de beauté, mais si nous n’interagissons pas avec elle, notre relation demeurera tiède. » (A suivre)
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