« Communiquer ne veut pas dire se mettre d’accord, ni faire entrer l’autre dans notre propre point de vue, ni même de rechercher son approbation. Communiquer veut surtout dire prendre le risque de mettre en commun des différences, de découvrir des points d’accord ou des divergences et de vivre des partages merveilleux ou de constater parfois des oppositions qui empêchent de rejoindre ou d’échanger. »

« Il n’est pas toujours nécessaire de souffrir pour pouvoir être heureux ou réussir. Tout moment de plaisir n’est pas toujours suivi d’un chagrin, tout bonheur n’entraîne pas un châtiment. Beaucoup d’enjeux se jouent souvent en amont dans la cohérence, la vigilance et le respect que nous devons avoir envers nous-mêmes. »

« Au-delà des mots, nous pouvons aussi nous donner les moyens d’entendre les autres langages non-verbaux avec lesquels toute personnes « parle » et tente de dire l’indicible. Que ce soit avec des somatisations, des actes manqués, des émotions, des rituels, des peurs, des comportements atypiques, des mimiques, attitudes, des gestes inattendus, des regards ou des sourires… »

« C’est fou comme c’est compliqué de faire simple en amour. C’est incroyable comme c’est difficile de s’accorder au même moment, de vibrer dans la même attente, de créer une mise en commun satisfaisante pour l’un et pour l’autre. Mais comme c’est bon et extraordinaire quand cela arrive. »

« C’est en réactualisant sans cesse un passé trop frustrant, trop violent ou trop douloureux, qu’on rend le présent invivable. Se réconcilier avec son passé permet de mieux vivre le présent au présent. »

« Il y a des désirs, plus nombreux qu’on ne l’imagine, qui ont besoin de rester à l’état de désir. Ils ont besoin de ne pas quitter le nid douillet de notre imaginaire. Ils peuvent ainsi nourrir et vitaliser notre créativité et embellir nos pensées. »

« Au-delà des regards, des intentions ou des caresses, les mots sont nécessaires pour permettre à notre amour et à celui de l’autre de se rencontrer et même de s’embellir ! »

« L’amour ne donne aucun droit sur l’autre, sinon celui de l’aimer tel qu’il est. »

« Sans confiance en nous, sans estime de soi, sans amour pour nous-mêmes, il nous sera difficile d’aimer. Nous risquons alors de rester prisonniers du besoin, jamais comblé, d’être aimés. »

« Au matin d’une nuit partagée en amoureux, la couleur du jour s’appelle souvent bonheur. C’est une couleur rare, mais qu’il est possible de reconnaître dans l’éclat des yeux de l’un ou de l’autre. »

« L’amour est porteur d’une énergie extraordinaire, il  peut dynamiser ou dynamiter n’importe quel projet de vie. »

« La tendresse envers un enfant, comme envers un adulte aimé, c’est aussi de savoir ne pas l’envahir de notre amour quand il ne peut. »

« Deux simples règles de vie facilement applicables au quotidien :

Je ne parle plus sur l’autre.

Je ne laisse plus parler sur moi.

Pierres angulaires d’une communication vivante et saine. Repères vitaux, pour pouvoir me définir et m’affirmer sans me laisser enfermer dans la passivité, la soumission ou l’opposition. »

« Le silence est parfois un balancier qui nous aide à traverser le fil tenu des émotions, tendu entre les mots de la vie et les mots d’amour. »

« Le bonheur à deux, c’est un souffle, une poussée qui vous élève, juste quelques instants, au-dessus d’un ressenti partagé qui est de se sentir bien, comblé et heureux avec l’autre. »

« Dans une relation proche, il est plus important et vital de confirmer nos différences que de s’aveugler ou de se perdre dans la fusion. Chaque être est unique et différent, même si des affinités ou des complicités, nous rapprochent au plus près de l’autre. »

« Oser m’exprimer en laissant chez l’autre la responsabilité de ce qu’il entend, et donc de ce qu’il fait et fera avec ce que je lui dis. »

« C’est celui qui reçoit le message qui lui donne un sens, avec lequel il peut soit s’épanouir et croître, soit s’inhiber ou se blesser. »

« Chaque fois que je parle, j’offre une parole qui vient de moi. Si elle contient un message qui convient à l’autre, qui le dynamise ou qui le vivifie, il lui appartient et à lui seul de la recevoir ou de le laisse se perdre en lui et moi. Si ma parole contient un message qui le heurte, le blesse ou qui n’est pas bon pour lui, il est de sa responsabilité de me le restituer. Si par faiblesse, par pseudo respect ou aveuglement, il le garde en lui, c’est un poison qu’il s’injecte à lui-même. »

« Ce n’est pas être faible ou fragile que d’oser montrer sa vulnérabilité ou sa sensibilité par rapport à un évènement, une situation donnée. C’est accepter en soi ce mouvement non violent du laisser-aller, du lâcher prise, pour rester au plus près de ses émotions ou de son ressenti. »

« C’est en osant exprimer ce qui résonne ou retentit en moi, à partir du dit de l’autre, que je peux, parfois, le rejoindre dans ses propres interrogations. Pas toujours, mais un témoignage de soi, vaut mieux qu’un discours sur l’autre. »

« Pour nous défendre et nous immuniser contre les cinq grandes déviances possibles dans une relation, qui sont l’équivalent d’un cancer, pouvons nous en détecter les principaux germes ?

Eviter les injonctions à base de « Tu dois » et « Il faut ».

Supprimer les dévalorisations et les disqualifications : «  Tu n’es pas capable » «Tu n’y arriveras pas.. »

Ne plus proférer de menaces réelles ou fantasmées : «  Tu va me faire mourir de peur » « Tu vas te faire mal ».

S’abstenir d’exercer du chantage : « Si tu ne fais pas….dans le sens de mes attentes ou de mes désirs, je te quitte ! »

Se dispenser de culpabiliser : « C’est à cause de toi, que je suis malheureux ou je souffre. »

« La matière première la plus précieuse au monde, me semble être la communication relationnelle. Cette communication susceptible :

de nous relier (sans nous attacher),

de partager (sans être envahi), des rêves, des projets, des idées.

de témoigner (sans être possessif) de sentiments,

d’exprimer (sans vouloir les imposer) des croyances.

La tendresse

« La tendresse n’est pas un sentiment, mais une qualité de la communication, faite d’attentivité, de douceur et de chaleur que je propose à un moment donné, dans un échange donné, à une personne précise. »

« Quand la tendresse, devient la sève vivifiante et bienveillante d’une relation, elle nourrit chez chacun, la confiance, l’estime et l’amour de soi. »

« La tendresse se trouve à dose homéopathique, dans la lumière d’un regard, la légèreté d’un geste, l’infime d’une attention, dans l’élan d’un mouvement ou dans la densité d’une présence au présent ! Elle peut se donner ainsi dan l’imprévisible de l’instant, dans l’étonnement d’une liberté d’être, dans la générosité d’un partage en réciprocité. »

« Je développe ma maturité et contribue à mon autonomie, quand je sais m’affirmer, sans chercher à obtenir l’approbation de l’autre. J’accède à plus de liberté d’être quand je peux me positionner en dehors de toute contrainte, en respectant mes valeurs, mes engagements et mes choix de vie. »

« Exister signifie sortir de l’indifférenciation, et donc d’une certaine façon d’apparaître, comme différent ! Se montrer tel qu’on est, c’est risquer de ne pas être accepté comme on se veut ! En montrant ma différence, je peux aussi apprendre à l’autre la sienne. »

« Confirmer, n’est pas approuver, c’est simplement assurer à l’autre que j’ai bien entendu ce qu’il ressent, éprouve, pense, ou fait. Le pouvoir de confirmation à un impact thérapeutique fabuleux, dont il est permis d’abuser en toute impunité. »

« Celui qui sait accueillir nos silences nous fait souvent un très beau cadeau, car il favorise la rencontre et la réconciliation avec nous-mêmes. Mais celui qui sait nous éviter de nous laisser nous enfermer dans nos silences, nous offre un trésor. »

« Comme il est difficile de remplir une bouteille déjà pleine, nous devons nous interroger dans deux directions : si je veux accueillir ce qui me vient de l’autre, encore faut-il que je fasse de la place en moi (cela s’appelle disponibilité) et si je veux être reçu encore faut-il que l’autre fasse de la place en lui (cela  s’appelle réceptivité.) »

« Il y a aussi les boulimiques et les anorexiques du recevoir ou du donner. Les insatiables qui nous gavent, nous étouffent de tout le bon qu’ils veulent nous donner ! Et les affamés du recevoir qui prennent avant même que nous puissions leur donner, ce qui fait qu’ils n’ont rien reçu ! »

« Le dialogue est toujours une ouverture, une plongée dans l’inconnu qui contient bien des risques. Et en particulier le risque le plus redoutable, celui de changer. »

« Si dans une relation, je me définis pas clairement, je prends le risque d’être défini par l’autre. Et la définition de l’autre reflète rarement ce que je suis réellement. L’autre va me définir au travers de ses  filtres, de ses peurs, de ses attentes, de ses croyances ou de ses certitudes ! »

« Avant d’offrir vos sentiments ou de faire des projets qui vont vous engager, sachez vivre dans un premier temps la rencontre au présent et donnez-vous les moyens de commencer à créer une relation vivante, à partir d’échange en réciprocité. »

« Et rappelez-vous que l’autre ne vous rend pas nécessairement service en cherchant à satisfaire ou à combler, immédiatement toutes vos attentes ou demander ! Il risque de vous demander plus tard règlement ! »

« Quand j’ai bien intégré que suis partie prenante de tout ce qui survient dans ma vie, quand cette responsabilité-là est acquise, c’est une incroyable liberté et à une créativité unique que j’accède ! Liberté dans l’exploration de mon propre ressenti, stimulé par mon propre imaginaire, ou par celui d’autrui. Créativité à partir de tout ce qui vient à ma rencontre, de tout ce qui peut surgir dans mon existence ! »

« C’est en restant à l’écoute de mes valeurs, de mes ressenties, de mes engagements et de mes choix de vie, que je peux découvrir si une relation est recevable malgré l’asymétrie (acceptation des différences) ou si elle est irrecevable voire inacceptable de par son déséquilibre (intolérance à des différences qui sont incompatibles avec mes valeurs et mes choix de vie.) »

« Une question banale est souvent une amorce pour tester l’écoute… de l’autre. Car derrière toute question il y a une interrogation, parfois une attente et souvent une demande. Si nous répondons trop vite à la question, nous risquons de ne jamais entendre l’interrogation qui est derrière. »

« Notre capital relationnel est toujours exploitable à partir de quatre richesses :

Ressource de pouvoir entendre ;

Valeur de pouvoir se dire ;

Fortune de pouvoir écouter ;

Trésor d’avoir un « jardin secret », c'est-à-dire une intimité.

Dans chacun de ces domaines, nous sommes tous égaux, et dotés d’un capital équivalent et des mêmes richesses potentielles. »

« Parfois penser ou imaginer à la place de l’autre, peut faire avorter la réciprocité dans un échange possible et altérer ainsi la richesse d’un partage. »